Que retenir de l’œuvre monumentale de la divarchitecte Zaha Hadid ?

La Biennale de Venise présente jusqu’au 27 une rétrospective posthume des travaux de l’architecte irako-britannique. Retour en image sur un parcours peu ordinaire.

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La Biennale de Venise (*) présente jusqu’au 27 novembre 2016 une rétrospective posthume des travaux de  l’architecte irako-britannique au Palazzo Franchetti sur le Grand Canal à Venise. Pour l’aborder au mieux, voici uetour en image sur le parcours peu ordinaire de Zaha Hadid. Architecte de la démesure et les lignes ondulées,  elle brillait par son extravagance et ses constructions à l’allure organique. L’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid est décédée dans un coup d’éclat, d’une crise cardiaque le 31 mars dernier… à l’image de sa personnalité.

 

Talentueuse et controversée

Reconnue par ses pairs, multi récompensée, elle a été la seule femme et la seule musulmane a avoir décroché le prix Pritzker en 2004, l’équivalent du prix Nobel en architecture et reçu la médaille d’or de l’Institut royal des architectes britanniques (RIBA) en 2016 son nom côtoyant ceux de Jean Nouvel, de Frank Gehry ou encore d’Oscar Niemeyer. « Zaha Hadid est une force formidable et influente à l’échelle mondiale en matière d’architecture », déclarait la présidente du RIBA, Jane Duncan, pour laquelle son travail était « extrêmement expérimental, rigoureux et exigeant ». Néanmoins controversée, Zaha Hadid était considérée par certains de ses détracteurs comme une diva -ce qui était loin de lui plaire- dont les constructions aux coûts faramineux défrayaient la chronique quand d’autres lui reprochaient le peu de fonctionnalité de ses créations.

De l’énergie et de la délicatesse

Issue d’une riche famille de Bagdad, Zaha Hadid fait des études de mathématiques à Beyrouth et d’architecture à Londres dans la prestigieuse école de l’Architectural Association. Son professeur et mentor, Rem Koolhaas la compare lors de sa remise de diplôme en 1977 à « une planète à l’inimitable orbite ». Plus tard, il dira d’elle : « ce qu’il y a d’unique dans son œuvre, c’est la combinaison d’une énergie énorme, et d’une infinie délicatesse. » Cette habile combinaison sera sa marque de fabrique, un style inimitable qui fera surgir du sol des constructions étonnantes.

Monolithe trois en un de PierreVives près de Montpellier-DR Montpellier, « Pierrevives » est la « cité des savoirs et du sport pour tous ». Son monolithe en verre et béton de 200 mètres de long rassemble depuis 2012, le centre des archives départementales, une médiathèque et l’office des Sports de l’Hérault. Copyright : DR

Un style inimitable, organique

Stade Doa-Zaha Hadid ArchitectsLes édifices de Zaha Hadid déconstruisent le modèle traditionnel de l’architecture moderne qui voulait que les bâtiments se fondent dans le paysage. A l’instar de Franck Gehry, ses créations sculpturales surprennent le regard et s’érigent en star dans l’environnement. Son énergie se retrouve dans des lignes tendues, des courbes contraintes, des pointes, des volumes. Sa délicatesse, elle, pointe dans le traitement des lumières et des ombres, les arrondis élégants, ses galbes organiques, presque sensuelles, subjuguent comme dans le stade de Doha au Qatar ou le complexe Soho de Pékin. Légende : le stade de Doha. Copyright : Zaha Hadid Architects

Ses réalisations monumentales

Le mobile Art Chanel

Nomade Art Chanel-DR

Karl Lagerfeld lui avait soufflé l’idée. Zaha Hadid a imaginé un musée démontable, un mobile en forme de soucoupe tout en courbes. Dévoilé en 2007 à la Biennale d’art de Venise, le Mobile Art a été donné en 2011 à l’Institut du monde arabe à Paris. Copyright : DR

La piscine olympique de Londres

piscine olympique Londres-DRA l’occasion des Jeux Olympiques d’été de Londres, la starachitecte imagine la piscine olympique. Après les Jeux, les gradins latéraux ont été supprimés pour faire place à de belles baies vitrées et laisser entrer la lumière. Copyright : DR

Le Galaxy Soho de Pékin

Galaxy Soho de Pekin-DR

Le Galaxy Soho au centre de Pékin présente cinq volumes tous reliés par des ponts suspendus. Zaha Hadid expliquait que « les grandes cours du projet s’inspirent de l’architecture chinoise traditionnelle en créant un monde intérieur d’espaces ouverts et continus ».

Le pont Cheikh Zayed à Abou Dhabi dans les Emirats Arabes Unis

pont Cheik Fayed, Abou Dabi-DRConstruit entre 2003 et 2010, le pont Cheikh Zayed à Abu Dhabi est autant une sculpture qu’une mégaconstruction inspirée de l’environnement des Emirats : le désert. Imaginé en arc de dunes, il se présente sous des formes asymétriques. Le pont a reçu le prix « Global Road Achievement pour la conception » en 2011.

Par MySweet Newsroom