Le marché immobilier francilien parmi les plus chers d’Europe

L’Observatoire économique régional de la CCI Paris Ile-France vient de publier une étude consacrée à l’immobilier. Voici une synthèse qui fait le point sur les grandes tendances.

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L’Observatoire économique régional de la CCI Paris Ile-France vient de publier une étude consacrée à l’immobilier. Voici un synthèse qui fait le point sur les grandes tendances.

Principal moteur de l’immobilier en France, le marché francilien a connu une période de récession de 2008 à 2009 puis a tourné au ralenti en 2014. L’Ile-de-France compte près de 5 567 000 logements, soit 16,6 % du total en France métropolitaine, ce qui témoigne de l’importance du secteur de l’immobilier résidentiel dans la région.

Les prix de l’immobilier multipliés par 2,7 en Ile-de-France depuis 1997

Si, ces trente dernières années, le marché immobilier francilien a subi des difficultés (crise de 1990 à 1996, récession économique de 2008-2009, etc.), il a globalement été très nettement orienté à la hausse. Au plus bas après le krach immobilier du début des années 90, les prix des logements (appartements et maisons) anciens franciliens ont crû de 171,4 % entre le troisième trimestre 1997 et le premier trimestre 2016. Cette augmentation a été plus conséquente qu’en province où, sur la même période, les prix ont augmenté de 132,1 %.

Les divergences entre les départements franciliens restent fortes

Les évolutions de prix et, surtout, leur ampleur sont très hétérogènes d’un département à l’autre. En effet, l’augmentation sur ces vingt années a atteint 226,4% à Paris alors qu’elle a été deux fois moindre en Essonne et en Seine-et-Marne (respectivement + 110,8 % et + 110,9 %). Plus globalement, les mouvements haussiers ont été moins importants dans les départements les plus éloignés de Paris.

Des prix trois fois plus élevés à Paris qu’en Seine-et-Marne et en Essonne

En conséquence de ces évolutions plus rapides à Paris que dans les départements de petite couronne et de grande couronne, les écarts de prix au mètre carré sont de plus en plus importants. Ainsi, les prix en Seine-et-Marne, en Essonne et dans le Val-d’Oise sont 3,2 fois inférieurs au prix de Paris du premier trimestre 2016 (8 000 €).

Le manque à construire reste conséquent

Pour y parvenir, dans les prochaines années, le nombre de nouveaux logements devrait être influencé par la construction du Grand Paris Express. En effet, dès 2019, la ligne 14 sera prolongée jusqu’à Saint-Denis, en 2022, la ligne 15 Sud reliera Pont de Sèvres à Noisy-Champs, etc. Les villes qui bénéficieront de nouvelles gares devraient voir leur marché immobilier se transformer

Les prix à Barcelone plus de deux fois inférieurs à ceux de Paris

Le marché immobilier francilien est parmi les plus chers d’Europe. Ainsi, à Barcelone, le mètre carré oscille aujourd’hui autour de 3 500 € ; à Berlin, les prix sont comparables à ceux de Madrid ; à Milan, le prix moyen demeure sous les 3 300 € par mètre carré. A Londres, le prix du mètre carré dépasse 10 000 €.

Le Brexit devrait avoir des effets sur l’immobilier outre-Manche mais aussi en France

Le Brexit pourrait provoquer un ajustement de l’immobilier outre-Manche. La baisse de la livre signifie également que les biens immobiliers dans l’hexagone coûtent aujourd’hui plus cher pour les Britanniques. Certains départements ou régions (PACA, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, etc.) pourraient ainsi voir la demande et les prix diminuer. En Ile-de-France, un repli de la demande britannique aurait des conséquences limitées sur l’évolution des prix. Cependant, si certaines banques décidaient de réinstaller une partie de leurs effectifs dans le Grand Paris, ces derniers deviendraient des acquéreurs potentiels. cette demande supplémentaire sur le marché immobilier francilien tirerait alors les prix vers le haut.#113144128 | © gorov – Fotolia.com

Par MySweet Newsroom