Etes-vous satisfait(e) de votre agence immobilière ?

Selon un sondage IFOP pour LOCAT’ME, les Français ont toujours une image désastreuse des agents immobiliers.

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La profession d’agent immobilier reste mal aimée des Français si l’on en croit le dernier sondage IFOP-Locat réalisé au mois de mars. D’après un sondage IFOP pour LOCAT’ME, 85% des Français attendent du prochain locataire de l’Élysée une plus grande fermeté concernant les agences immobilières qui ne respectent pas la loi.  Cette attente massive se vérifie auprès des locataires (83%) comme des propriétaires (86%). Petit tour d’horizon des points de blocage.

La discrimination passe mal

Fréquemment dénoncées, les pratiques hors-la-loi des agences immobilières semblent avoir plus que jamais atteint le moral des Français. La révélation en décembre 2016 de la mention « pas de noir » affichée en vitrine d’une ex-agence Laforêt de Levallois en est probablement la cause. En parallèle, l’enquête France info du 11 janvier dernier menée en caméra cachée auprès d’agences parisiennes, ainsi que l’étude du CNRS de février sous forme de candidatures déposées ont prouvé la généralité de ces discriminations.

Manque de transparence et non respect des tarifs sont montrés du doigt

De plus, manque de transparence des agences et non-respect des tarifs réglementaires sont régulièrement montrés du doigt par les autorités de la concurrence et les associations de consommateurs. D’après le rapport 2016 de la DGCCRF, l’immobilier est le 2e secteur à recenser le plus grand nombre de plaintes.

« Nous sommes en 2017, et la discrimination reste monnaie courante en agence immobilière plus que dans n’importe quel secteur professionnel. Aucune autre profession n’accepte aujourd’hui de se baser sur des critères aussi hasardeux. Et ces mentalités d’un autre temps ne sont que la partie visible d’un service qui n’a pas évolué depuis des décennies », estime Antoine Marck, fondateur de la société LOCAT’ME.

Le service est jugé inchangé et toujours cher

Le sondage de l’IFOP vient appuyer cette opinion : les 3/4 des locataires considèrent que le service de mise en location en agence n’a que peu, voire pas du tout évolué en vingt ans. Un sentiment également partagé par 66% des propriétaires. Selon Antoine Marck, « Les agences se focalisent sur une clientèle pour laquelle ils se jugent indispensables, et s’affranchissent ainsi d’améliorer leur qualité de service. Les seules innovations envisagées sont celles destinées à faire gonfler la facture». Une facture déjà élevée pour 93% des Français, concernant les honoraires locataires. Ce constat s’impose malgré l’encadrement des honoraires établi par la loi ALUR et longtemps combattu par les syndicats professionnels avant son entrée en vigueur. Paradoxalement, la tendance est d’autant plus exprimée par les propriétaires (94%), conscients de la situation précaire du locataire et de sa position de faiblesse en agence.

Pour 88% des Français, les agents servent leurs intérêts d’abord

Autre travers pointé du doigt : le sentiment général que les agents immobiliers privilégient leurs intérêts à ceux de leurs clients. C’est le cas pour 88% des français, avec là encore un écart minime entre locataires (87%) et propriétaires (89%). Ce chiffre illustre le contexte actuel. Le dernier arrêté de la loi ALUR, entré en vigueur le 1er avril, n’a bien failli jamais s’appliquer, après que les trois syndicats majoritaires des professionnels de l’immobilier aient voulu saisir le Conseil d’Etat en vue de l’abroger. Cet arrêté oblige les agences immobilières à un certain niveau de détails de leurs honoraires sur leurs annonces en vitrine. « Une démarche absurde et profondément à l’encontre des intérêts de leurs clients », dénonce Antoine Marck. Cela témoigne d’une volonté de garder les frais d’agences locataires opaques. On ne peut plus continuer comme ça.»

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Par MySweet Newsroom