Le Parti Socialiste met en vente son siège rue de Solférino

Ca y’est, cette fois c’est sûr, le Parti Socialiste met en vente son siège historique du 10 rue de Solférino, dans le centre de Paris. Une vente extraordinaire en préparation.

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Aucun montant n’a pour le moment été annoncé. Mais une chose est sûre, la vente de l’hôtel de Solférino, siège du Parti Socialiste depuis 1981, va faire couler beaucoup d’encre. L’annonce a été faite le 19 septembre, par le bureau décisionnel de la formation politique.

Une annonce qui intervient sans grande surprise après la débâcle électorale vécue par le parti en 2017. Leurs différents échecs à la présidentielle et aux législatives ont fortement fragilisé leur budget.

Une vente de prestige

L’immeuble de 3000 m2 est situé dans le 7e arrondissement de Paris, au numéro 10 de la rue de Solférino, au centre de la capitale, à proximité de l’Assemblée Nationale et du musée d’Orsay. Pour le moment aucun prix n’a été annoncé. Barnes, spécialisé en biens de prestige, l’a tout de même estimé à 55 millions d’euros. Estimation réalisée en tenant compte du fait que le bâtiment serait un ensemble d’habitation, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

« Et c’est sans compter les travaux nécessaires pour transformer le siège du PS en logement. Il faut prévoir environ 6 000 000 euros de travaux pour une totale réhabilitation de l’immeuble » précise Thibault de Saint Vincent, président de Barnes. La vente se fera suite à un appel d’offre, mais le Parti Socialiste se donne un droit de veto sur l’acheteur du lieu.

Une décision qui divise

Évidemment, l’annonce de la vente de ce lieu emblématique n’a pas été acceptée par tous les membres ou sympathisants du PS. Pour Stéphane Le Foll, ancien ministre de l’Agriculture, invité de nos confrères de RTL le 20 septembre : « S’il y avait d’autres solutions, franchement, il fallait prendre les autres solutions » a-t-il confié. Patrick Kanner a quant à lui estimé qu’il fallait organiser un « solferithon », pour que le PS puisse rester dans son siège historique.

D’autres sont moins hermétique à ce changement. Comme François Rebsamen, maire de Dijon, qui a admis sur Public Sénat que  » il faut adapter notre train de vie à nos résultats nationaux, qui sont désastreux ».

Barnes a précisé qu’ils avaient été contacté par plusieurs investisseurs, étrangers, institutionnels pour la plupart, intéressés par l’achat de l’Hôtel Particulier de Solférino. “Ils sont dans les starting-blocks” précise Barnes dans un communiqué. Pour le moment, aucune précision sur l’identité de ces acheteurs potentiels n’a été donnée.

Pour la petite histoire, le bâtiment avait été racheté à la Mutualité de la Fonction Publique en 1986 pour la modique somme de 53 millions de francs, soient environ 11 millions d’euros aujourd’hui.

(c) Andréane Meslard/by BazikPress (c)Wikipédia

Par MySweet Newsroom