« Remettre l’agriculture au cœur de la ville », Nicolas Bel, Topager

Nicolas Bel, cofondateur de Topager est l’invité d’Ariane Artinian sur Radio.Immo aux entretiens du Cadre de Ville.

© adobestock

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Depuis plusieurs années maintenant, l’entreprise Topager conçoit des espaces d’agriculture en milieu urbain. « Ce qui fait notre spécificité, c’est d’être très impliqué dans la recherche scientifique » confie Nicolas Bel. « On a commencé par avoir des projets sur le toit de l’AgroParisTech, en essayant de cultiver en utilisant uniquement des déchets urbains ». Une économie circulaire donc, où les détritus urbains sont réutilisés de manière utile. Économique et écologique.

Faire cohabiter la nature et la ville…

Le biomimétisme pour imiter la nature

Crée en 2012, Topager est né d’un intérêt de Nicolas Bel pour le « biomimétisme ». Sur le site internet de l’entreprise, on peut lire la définition donnée par le fondateur : « Le biomimétisme est le fait d’imiter la nature, afin d’innover et de changer nos modes de vie pour être plus durable. Il y a beaucoup d’exemples, comme celui des avions dont le bout des ailes imitent les ailes des cigognes qui ont des petites plumes verticales, ce qui permet aux cigognes de garder leur énergie lors de longues migrations et aux avions d’économiser du carburant ». 

D’année en année, les réalisations de Topager se font toujours plus nombreuses et s’adaptent toujours mieux au mobilier urbain et aux contraintes liées à la ville. « Nous nous sommes développés en travaillant notamment avec des chefs, pour créer des potagers sur les toits, afin qu’ils puissent alimenter leur cuisine en jeunes herbes, fruits et légumes frais » détaille Nicolas Bel, au micro d’Ariane Artinian sur Radio.Immo.

…avec des potager, jardins partagés, ruches eu autres nichoirs…

Un potager sur le toit de l’opéra Bastille en juin prochain et bientôt de la bière  avec le houblon de Bastille !

Des aménagements pour la biodiversité viennent parfois compléter les potagers, et les jardins partagés installés çà et là. Ruches, nichoirs, hôtels à insectes, tout est fait pour que la nature y trouve son compte. « On a aussi développé des projets d’agriculture productive, comme à Aubervilliers avec le projet cultissime, en partenariat avec l’Association Espaces, où on cultive des produits en maraîchage (cultiver de manière professionnelle, c’est à dire dans le but d’obtenir un profit ndlr.) et on vend après en vente directe » ajoute le fondateur de Topager.

Un des derniers chantiers en date, c’est celui de l’Opéra Bastille. Le projet de “La Brize de la Bastille”, lauréat de l’appel à projet Parisculteurs est caractéristique de cette volonté de re-végétaliser la capitale. L’objectif est de cultiver sur une surface d’environ 3000 m2 et ce, dès le mois de juin 2018. « Des tomates, des jeunes pousses, des salades, des fleurs comestibles, et puis aussi une houblonnière. En effet, les murs sont couverts de houblon, avec une brasserie artisanale qui sera placée dans l’Opéra Bastille et qui va brasser la bière avec le houblon de Bastille » précise Nicolas Bel. Un projet qui régalera nos papilles, autant qu’il sera pourvoyeur d’emplois pour la capitale. Santé !

 

Par MySweet Newsroom