Bye bye l’ISF, place à l’IFI, l’impôt sur la Fortune immobilière

Alors que se déroulent les débats sur le Budget 2018 à l’Assemblée, les députés ont adopté l’IFI, l’Impôt sur la Fortune Immobilière.

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L’ISF est mort, vive l’IFI ! L’impôt sur la fortune immobilière a été adopté le 20 octobre par les députés. En effet, c’est en ce moment qu’on lieu les débats autour du projet de loi de finances 2018 à l’Assemblée Nationale. Trois réformes principales de ce projet ont pour le moment été votées, à savoir la suppression de la taxe d’habitation sur trois ans, la mise en place de la « flat tax », mais également la mutation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI).

Qu’est-ce qui va changer ?

Par 79 voix contre 19, l’IFI a donc été adopté avec une large majorité par les députés, même si l’opposition de gauche reste très forte. « La France du fric peut jubiler » a confié le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, dans un post Facebook.

 

Ainsi, seuls les biens immobiliers vont être soumis à l’imposition. « Nous allons supprimer l’ISF » pour « libérer plus de 3 milliards d’euros qui, nous le pensons, iront vers l’économie productive » a justifié Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. L’impôt sur la fortune immobilière conserve les mêmes barèmes que l’ISF, mais seulement appliqué au seul champs de l’immobilier.

Les patrimoines immobiliers dont la valeur est supérieure à 1,3 million d’euros seront taxés de 0,5 % à 1,5 %.

Après l’IGF, et l’ISF, place à l’IFI

C’est François Mitterrand qui met en place l’ancêtre de l’ISF, l’IGF (impôt sur les grandes fortunes) en 1982. L’IGF avait pour vocation de faire participer plus activement les grandes fortunes à la vie économique du pays. En 1988, l’IGF devient ISF, sous le gouvernement de Michel Rocard. Et à ce moment là, il devient un impôt solidaire, destiné à financer en contrepartie le RMI (Revenu Minimum d’Insertion). La politique rocardienne fixe un plafonnement : 70% du taux d’imposition. L’histoire de l’ISF n’en finira pas d’être remodelée, avec les différents gouvernements qui se succèdent. Par exemple, Nicolas Sarkozy en 2007 décide de relever les seuils de plafonnement et abaisse les taux, ce que détricote François Hollande quelques années plus tard. Aujourd’hui, Emmanuel Macron a décidé de recentrer cet impôt sur les possessions immobilières, mettant ainsi un point à une histoire fiscale compliquée. Une décision en tout cas fortement décriée par ses détracteurs…

Par MySweet Newsroom