« Les prix de l’immobilier flirtent dangereusement avec leurs plus hauts niveaux de 2011 », Fabrice Abraham

Le directeur général du réseau immobilier Guy Hoquet dresse le bilan de l’année écoulée et présente les perspectives 2018.

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Plus de ventes malgré des prix plus élevés en 2017

Au niveau national, les prix tournent autour de 2 600 € le mètre carré contre 2 700 € à leur sommet en 2011

En termes de volumes tout d’abord puisque le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet enregistre une hausse des ventes de l’ordre de 11,5 % sur 12 mois. Le marché de l’immobilier ancien devrait dépasser les 950 000 transactions : un record ! Une activité dense qui n’a pas été freinée par des prix au m² en hausse – entre + 2,1 % pour la province et + 6,1 % pour la capitale. « En hausse cette année encore, les prix au mètre carré flirtent dangereusement avec leur plus haut niveau, atteint en 2011 (2600€ au national actuellement contre 2700€ à leur sommet», constate Fabrice Abraham, Directeur Général de Guy Hoquet. S’il est clair que la tendance fut à la hausse des prix, toute la France n’a pas été frappée de la même manière et de gros écarts sont à constater. Ainsi, Bordeaux remporte la palme en voyant ses prix monter de 17 % en seulement 1 an alors que la moyenne nationale est de + 2,6 %. Par ailleurs, au sein d’une même agglomération, une disparité selon le type de bien est notable, comme en Ile-de-France qui a vu les prix au m² de ses maisons prendre 1,8 % alors que les appartements, plus demandés, ont pris 5,4 % d’augmentation.

Les Français ont profité des taux bas et d’une augmentation de leur pouvoir d’achat immobilier

Les acquéreurs ont pu acheter 3 mètres carrés de plus en 1 an

« Le contexte favorable, et notamment les taux de crédit exceptionnellement bas, ont permis aux Français porteurs de projets immobiliers de les concrétiser rapidement et dans des conditions avantageuses ».  En effet, les délais de vente se sont raccourcis sur tout l’hexagone (- 2 jours, soit 89 jours) ainsi que sur Paris, qui voit ses biens s’arracher en à peu près 2 mois, soit 5 jours de moins que l’année passée.  Autre point positif pour les acquéreurs, leur pouvoir d’achat a augmenté puisqu’en 12 mois, ils ont pu acheter pour le même prix 3m² de plus en France. Pour les maisons en province, c’est même 9m² de gagnés sur la période !

De fortes disparités selon les régions et les types de biens

Si au national le budget moyen est de 218 000 € pour 87m², il explose à Paris où il faut en moyenne débourser 442 000 € pour 49m². Pour obtenir le meilleur rapport surface/prix, c’est en province qu’il faut aller : 185 000 € pour environ 96,6m². A noter que des disparités existent en fonction du type de bien : 115m² pour une maison tandis que les appartements sont plutôt aux environs de 63,6m². La même constatation pourrait être faite en Ile-de-France, où il faut disposer de 267 000 € pour avoir 77m² – avec une moyenne de 105m² pour les maisons et 59m² pour les appartements.

Pour 2018, les annonces du gouvernement donneront le ton et impacteront ou non le désir d’accession

« Après 2 années exceptionnelles, il serait surprenant que 2018 en soit de même. Cependant, si les taux de crédit ne montrent pas des signes de remontée et si les prix de l’immobilier enregistrent une décélération dans la hausse sur la fin d’année 2017, l’optimisme est de mise… A condition que le Gouvernement se montre plus encourageant qu’il ne l’a été vis-à-vis des propriétaires. Ce dernier point me semble plus compromis avec l’application annoncée de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), du nouveau cadre du PTZ et du Pinel, la loi logement annoncée pour le printemps etc. Je serai particulièrement attentif aux annonces prochaines, susceptibles d’impacter le marché immobilier à venir», conclut Fabrice Abraham.

Par MySweet Newsroom