FIABCI-France Business Networking : Jean-Marc Torrollion plaide pour une ouverture de la FNAIM à l’international

Invité de Léo Attias, président de FIABCI France au Business Networking de janvier, Jean-Marc Torrollion, nouveau président de la Fnaim a livré un argumentaire pour que la Fédération Nationale de l’Immobilier s’ouvre à l’international.

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Lors du Fiabci France Business Networking, le nouveau président de la Fnaim a livré un argumentaire pour que la Fnaim s’ouvre à l’international. « Je n’aime pas la superficialité, les propositions de café du commerce, les poncifs ! » Difficile pour Jean-Marc Torrollion de faire plus clair. Le nouveau président de la Fnaim (en fonction depuis le 1er janvier) s’exprimait jeudi 16 janvier au soir à l’occasion du FIABCI France Business Networking. Il a notamment plaidé pour une ouverture accrue de la Fédération à l’international, en s’appuyant sur l’expertise de la Fiabci.

S’inspirer des meilleures pratiques européennes

Jean-Marc Torrollion développe une série de raisons pour lesquelles la Fnaim aurait tout intérêt à regarder au-delà des frontières françaises. « Nous avons besoin d’étudier et de comparer les meilleures pratiques européennes pour imposer à nos élus de sortir de leur prisme, de penser différemment », avance-t-il. Il cite en exemple le taux trop élevé, d’après lui, de prélèvements obligatoires sur les revenus fonciers, ou encore la manière dont l’Allemagne administre les logements sociaux. Jeter un oeil sur ce qui se fait ailleurs pourrait même amener la Fnaim à reconsidérer certaines de ses propres positions ! La conjoncture politique se prêterait de plus à cette offensive internationale. « Nous sommes face à certains élus qui sont totalement novices face à qui nous devons faire un devoir de pédagogie ! », argumente Jean-Marc Torrollion.

S’appuyer sur le savoir-faire de FIABCI FRANCE et des Chambres régionales FNAIM

Le président de la Fnaim ne s’est pas contenté d’émettre une ligne théorique, il a également illustré son discours par des exemples concrets de la manière dont la Fédération pourrait s’ouvrir. « Nous devons nous appuyer sur des acteurs comme la Fiabci, avance-t-il, qu’elle soit reconnue comme un maillon de l’international. La Fnaim doit tenir un discours cohérent pour que la Fiabci se développe ! »

Autre piste à explorer : l’expertise des Chambres régionales de la Fnaim en contact régulier avec des clients internationaux. Dans les Alpes-maritimes, l’Occitanie ou encore la Normandie, l’expérience particulière des acteurs et actrices de terrain doit être agrégée et partagée avec toutes les autres chambres.

Avec FIABCI, nous pouvons apporter à la Fnaim des connaissances que nous maîtrisons depuis longtemps et que les gens ignorent largement.

Léo Attias, président de la Fiabci, réagit positivement à ces annonces : « C’est un discours très cohérent, salue-t-il. Les Chambres régionales peuvent être des viviers qui doivent aller au contact des adhérents, et je sais par ailleurs l’influence qu’a la Fnaim à l’étranger, en tant que 2e syndicat mondial ! » . Nous pouvons apporter à la Fnaim des connaissances que nous maîtrisons depuis longtemps et que les gens ignorent largement. FIABCI aurait un large rôle à jouer dans l’ouverture de la Fnaim vers l’étranger :« Nous sommes face à un marché global, qui n’a pas de frontières, argumente Léo Attias, mais qui a tout de même des règles spécifiques. Nous maîtrisons les différentes fiscalités, les règles locales particulières, l’état des marchés… Nous pouvons apporter à la Fnaim des connaissances que nous maîtrisons depuis longtemps, mais que beaucoup de gens ignorent encore ! ».  En contrepartie, la Fnaim ferait profiter FIABCI France de son large réseau, en poussant son développement grâce à une communication accrue. La Revue bleue, ou les newsletters hebdomadaires de la Fnaim, pourrait ainsi accorder une place plus large aux actions de FIABCI.

Bientôt un incubateur de start-up à la FNAIM

La soirée a enfin été l’occasion pour Jean-Marc Torrollion de dévoiler ses premières pistes de travail pour les semaines à venir. On apprend ainsi la création d’un futur incubateur de start-up immobilières, qui pourrait délivrer un agrément Fnaim : un argument de poids au moment des levées de fonds des jeunes entreprises. Cette « commission prospective » sera exigeante, promet le président, pour qui il ne faut en aucun cas « galvauder le poids et le symbole du cube jaune ! »

Jean-Marc Torrollion y voit aussi un moyen efficace de faire de la veille technologique, de découvrir les innovations qui marqueront l’immobilier du futur. C’était le dernier constat de son discours : « Nous avons besoin de l’innovation, avance-t-il, et c’est un secteur dans lequel nous avons trop longtemps sous-investi : il est temps d’y remédier ! »

 

Par Édouard du Penhoat