Votre logement ne se vend pas ? Voici les 4 questions à vous poser !

Evelyne Gielen fait le point sur les 4 critères qui peuvent poser problème lors d’une vente. A passer au crible au plus vite.

© adobestock

 1

Votre logement ne se vend pas ? Il est en ligne sur les portails immobiliers depuis plusieurs mois et, pourtant, aucun acheteur ne semble s’y intéresser. Peut-être faut-il vous demander pourquoi. En effet, il est grand temps de rectifier le tir. Plus un logement reste en ligne à la vue de tous et plus il perd toutes ses chances de se vendre à sa vraie valeur. Alors posez-vous les bonnes questions. Et, surtout, remettez-vous en question. De toute façon, si vous souhaitez sortir de cette situation dans laquelle vous êtes englué, vous n’avez pas le choix. Lorsque l’on vend, on se confronte au marché et le marché a toujours raison ! Si votre logement ne se vend pas, c’est qu’il y a une raison ! Maintenant cherchons laquelle. Evelyne Gielen, économiste en immobilier en Belgique, fait le point sur les 4 critères qui peuvent poser problème.

Votre logement est-il présentable ?

Parfois, les biens en vente sont dans leur jus, vieillots et ils ne séduisent pas une clientèle jeune. C’est souvent le cas lorsqu’ils sont proposés par des vendeurs un peu âgés. Si c’est le cas, vous devez donc tenir compte de la cible que vous visez et rafraîchir votre logement. S’il est encombré, déblayez les pièces. N’oubliez pas que, lorsque les pièces sont chargées de meubles et d’objets, elles paraissent plus petites que ce qu’elles sont en réalité. Ce qui n’est pas un atout pour la vente. Si la décoration est trop personnelle, faites également le tri parmi vos objets et épurez ! Pour vendre, vous devez séduire le plus grand nombre d’acheteurs pour avoir au moins une chance d’avoir une offre. Vous êtes perdu ? Demandez conseil à vos proches. Ils peuvent peut-être vous aider à mieux présenter votre logement.

Les photos sont-elles de bonne qualité ?

Aujourd’hui 80 % de la communication est visuelle. Pour attirer l’œil des acheteurs, vos photos doivent être de très bonne qualité. Sachant que les photos sont la 1ère chose que regardent les acheteurs lorsqu’ils consultent les annonces immobilières sur Internet, si les vôtres ne sont pas attrayantes, vous partez du mauvais pied. Une belle photo, c’est quoi ? C’est une photo lumineuse. La luminosité est le 2e critère d’achat après la localisation. Inutile de tricher et de sur exposer vos photos avec votre smartphone, fiez-vous plutôt à des astuces simples : décrochez les rideaux opaques pour laisser entrer la lumière dans les pièces, retirez les meubles de famille, souvent imposants et foncés, qui absorbent la lumière, jetez des plaids blancs sur vos canapés sombres. Sinon, faites appel à un photographe professionnel. Leur tarif a beaucoup baissé ces derniers mois. Et il n’y a pas mieux comme résultat… 

Votre prix est-il adapté au marché ?

Si votre logement est en bon état, rangé, que les photos sont de bonne qualité, faites alors le point sur le prix que vous avez fixé. Et soyez d’autant plus vigilant que les vendeurs ont une tendance naturelle à sur-estimer leur bien de 10 %. Or, cela peut avoir des conséquences… Le budget des acquéreurs n’étant pas extensible, ils sont très sensibles au prix. Sachez qu’un prix de vente sur-estimé est rédhibitoire. C’est mathématique : si vous vous trompez de 10%, vous ferez fuir deux tiers des amateurs et si vous ajoutez 5 % à la vraie valeur de votre logement, vous perdrez la moitié des acheteurs. Attention également à ne pas être au-dessus d’un prix psychologique : préférez 250 000 € à 255 000 €. Privilégiez les chiffres ronds. Evitez, par exemple, 255 530 € car c’est ridicule. Vous voulez avoir une idée de ce que vaut réellement votre logement ? Demandez à un de vos amis combien il serait prêt à l’acheter !

Votre attitude est-elle la bonne ?

Comme il faut bien faire le tour de la question, il est normal que vous vous interrogiez également sur votre attitude durant les visites. Etes-vous trop froid, trop arrogant ou trop familier ? Sur ce dernier point, il faut s’arrêter : il n’y a rien qui agace plus un acheteur potentiel qu’un vendeur qui n’arrête pas de parler et qui sur-vend son logement. Laissez donc l’acheteur respirer. Eloignez-vous un peu, de temps en temps. Autre conseil : si les visites ne vont pas au bout, peut-être est-il temps de passer la main à votre conjoint ? Vous n’êtes peut-être pas la meilleure personne pour cet exercice ! En tout cas, soyez sérieux mais cordial et pourquoi ne pas proposer une tasse de café au cours de la visite ? N’oubliez pas non plus de nettoyer les toilettes. Cela peut paraître anecdotique mais de nombreux acquéreurs, surtout lorsqu’ils viennent en famille, demandent à s’y rendre. Si les toilettes sont propres, ils se diront que votre logement est bien entretenu. Ils en auront ainsi une bonne impression !

©Olivia Delage/byBazikPress

 

Evelyne Gielen