A qui profitera l’héritage de Charles Aznavour ?

Le chanteur, décédé chez lui, dans sa maison des Alpilles le 1er octobre 2018, laisse derrière lui un patrimoine estimé à près de 145 millions d’euros.

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Un monument de la chanson française est mort

Monstre sacré de la chanson française, Charles Aznavour a quitté la scène des vivants, à l’âge de 94 ans. L’artiste, en tournée perpétuelle – il revenait d’une tournée au Japon, s’en va laissant derrière lui un héritage colossal estimé par certains à 145 millions d’euros. Outre les fortunes dues à sa production artistique, on retrouve dans le patrimoine du chanteur plusieurs résidences, dont deux villas voisines, sur les bords du lac Léman, en Suisse sans oublier la désormais légendaire « maison des Oliviers », dans les Alpilles. Il avait d’ailleurs ouvert les portes de sa demeure au Parisien il y a 4 ans. Située à Mouriès, dans les Bouches-du-Rhône, cette propriété, en bordure d’une route départementale des Alpilles, s’étend sur environ 40 000 mètres carrés.

Figure du Montmartre d’antan, décors de sa chanson phare « la Bohème », Aznavour a durant toute sa carrière décrit et chanté son amour pour Paris dans les moindre détails. Qu’il s’agisse de la rue Sarasate, choisie au hasard et située dans le XVème arrondissement (quasi au croisement de la rue de Lourmel et de la rue de la Convention), dans son titre « Comme ils disent », à l’effervescence d’un « Paris au mois de mai ». Né en 1924 dans la capitale, Charles avait grandit dans le quartier de Saint-Michel où son père tenait un restaurant arménien nommé Le Caucase.

100% Français, 100% arménien, d’Erevan à Hollywood boulevard

Si la France a occupé la majeure partie de la vie de Charles Aznavour, le chanteur « 100% français, 100% arménien » fut également un chantre de l’Arménie, terre de ses ancêtres. A Erevan, dans la capitale du pays, une place porte son nom. C’est d’ailleurs là que se réunissent, à l’heure où nous écrivons ces lignes, des milliers d’Arméniens venus rendre un dernier hommage à celui que l’on appelle là-bas Charles Varenagh Aznavourian.

L’artiste jouissait d’une renommée internationale qui l’avait d’ailleurs menée en 2017 jusqu’à Los Angeles. Là, il eu la chance de faire partie de la vingtaine de Français à avoir sa propre étoile sur le Walk of Fame d’Hollywood Boulevard. Car outre-Atlantique, Aznavour incarnait une sorte de Sinatra à la française. Une belle comparaison pour le plus international des chanteurs français.

Par Ludovic Clerima