6 questions pour faire le point sur les idées reçues en matière de confort acoustique
Le bruit dans le logement est un problème chez beaucoup de Français … Vous souffrez de nuisances sonores ? L’Association QUALITEL fait le point sur ce qu’il faut savoir, faire ou oublier pour moins souffrir du bruit.
Le Baromètre QUALITEL le rappelle : les nuisances sonores, après l’inconfort thermique, constituent le 2e motif d’insatisfaction des Français s’agissant de leur logement. Et ils sont nombreux à se plaindre de bruits en tout genre : circulation, conversations, fêtes, portes qui claquent… Mais comment améliorer le confort acoustique de son appartement ou sa maison ? Comment savoir si son logement est bien isolé phoniquement ? Pour vous aider les particuliers à y voir plus clair, l’Association QUALITEL*, qui œuvre pour un habitat de qualité, fait le point sur ce qu’il faut savoir, faire ou oublier pour moins souffrir du bruit.
Le bruit est l’affaire de tous, ou presque… ?
VRAI, surtout en appartement mais pas seulement. 42% des habitants d’appartements ont déjà vécu des tensions avec leurs voisins, à cause du bruit, contre 23% des habitants de maison. Et tous les types de bruits peuvent être source d’inconfort, selon les sensibilités de chacun : continus ou soudains, intérieurs ou extérieurs… En appartement, les bruits liés aux fêtes et soirées arrivent en tête des nuisances sonores les plus gênantes, suivies des éclats de voix, puis de la circulation.
Il faut changer les fenêtres pour ne plus entendre de bruit ?
VRAI et FAUX. Améliorer l’isolation acoustique en installant des fenêtres double vitrage permet de réduire efficacement les nuisances sonores provenant de l’extérieur. Mais les bruits intérieurs persisteront et les occupants les entendront peut-être même davantage : conversations ou télévision des voisins, chutes d’objets, bruits de pas, de tuyauterie, d’ascenseur, etc.
Le triple vitrage est plus efficace que le double vitrage pour isoler acoustiquement un logement ?
FAUX. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le triple vitrage n’a pas d’incidence sur l’isolation acoustique. Ce type de vitrage répond uniquement à un besoin de confort thermique et trouve surtout son utilité dans les régions très froides, car il est efficace contre les basses températures.
Dans les appartements en rez-de-chaussée, on peut faire plus de bruit car il n’y a pas de voisin en dessous ?
FAUX. Le bruit ne fait pas que descendre et ne passe pas que par les planchers : il peut pénétrer par les cloisons, les murs mitoyens, les coffres de volets roulants, d’anciens conduits de cheminée ou encore les tuyaux d’évacuation de la chaudière. Les sons se diffusent donc d’un logement à un autre au même étage et peuvent aussi monter, en particulier certains bruits comme les sons à basse fréquence.
On peut évaluer l’isolation acoustique d’un logement en le visitant ?
VRAI. Il faut cependant savoir où chercher et avoir quelques bons réflexes, par exemple :
- Penser à regarder les joints et les coffrages des volets : si l’air passe, c’est que l’isolation n’est pas bonne.
- Demander l’ouverture ou la fermeture des fenêtres pour comparer les deux situations.
- Demander à éteindre la télévision ou la radio (allumées, elles sont susceptibles de masquer des bruits).
- Dans le doute, demander de reprogrammer une visite, par exemple en semaine à l’heure de pointe, pour évaluer le bruit du trafic routier de la rue.
Dans un appartement bien conçu et isolé, il est possible d’avoir un silence parfait ?
FAUX. Quel que soit le type de logement, et a fortiori dans un immeuble, il y aura toujours un peu de bruit, surtout si celui-ci est situé en ville. L’idée de nuisance est subjective et correspond à la perception de chacun.
« Il est normal d’entendre du bruit dans son logement mais il ne faut pas que cela dépasse un certain seuil et devienne une nuisance. C’est essentiel, en particulier dans les logements anciens, souvent mal isolés, où l’on entend tout. Le bruit peut vite devenir insupportable et être à l’origine de stress, de nuits agitées… La réglementation acoustique française s’intéresse à des sources multiples de bruit : les bruits aériens extérieurs et intérieurs (transports, télévision, voix…), de choc ou d’impact, des équipements individuels et collectifs (ascenseurs, robinetterie…), ainsi que la réverbération des parties communes. Elle ne tient toutefois pas encore compte des sons basses fréquences qui peuvent être à l’origine de nuisances réelles: enfants qui courent ou sautent, systèmes hifi… », explique Nicolas Balanant Responsable activité acoustique Direction des Études et Recherche Association QUALITEL.
Le saviez-vous ? Le niveau de bruit d’une conversation se situe autour de 60 dB, celui des pleurs d’un bébé autour de 110 dB et celui d’un coup de marteau à 120 Db.
Il est normal d’entendre du bruit dans son logement mais il ne faut pas que cela dépasse un certain seuil et devienne une nuisance. C’est essentiel, en particulier dans les logements anciens, souvent mal isolés, où l’on entend tout. Le bruit peut vite devenir insupportable et être à l’origine de stress, de nuits agitées...