Quelles précautions prendre dans le cadre d’une entrée en jouissance anticipée ?
Emmanuelle Jaulneau, juriste en droit immobilier chez Business Fil répond à une Sweet’Question traitant des risques liés à l’entrée en jouissance anticipée.

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Immobilier, patrimoine, fiscalité, argent, financement… Nos Sweet’experts se mettent en quatre pour apporter des Sweet’Réponses à vos Sweet’Questions.
MySweet’Question : J’ai accepté que l’acquéreur de ma villa s’installe dans les lieux avant la signature de l’acte définitif chez le notaire. Quelles sont les précautions à prendre dans le cadre d’une entrée en jouissance anticipée ?
MySweet’Réponse : Il est indispensable en effet d’encadrer par écrit cette entrée en jouissance anticipée. Il sera conclu un prêt à usage (contrat conclu à titre gratuit) ou une convention d’occupation anticipée. Il s’agit d’un acte sous seing privé distinct de la vente.
La convention devra contenir certains éléments essentiels. Elle devra ainsi :
– Déterminer l’usage du bien. Elle pourra préciser par exemple que l’acquéreur prend possession des lieux en vue d’y réaliser certains travaux.
– Prévoir l’obligation d’assurance pour le futur acquéreur
– Fixer la durée du prêt
– Encadrer les conditions de la restitution du bien
– Prévoir les cas de résiliation de plein droit du prêt à usage (exemple : décès du bénéficiaire)
– Insérer une clause pénale (versement d’une indemnité si l’occupant ne libère pas les lieux en cas de non réalisation de la vente)
– Indiquer la répartition des dépenses d’entretien, des impôts.
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