Séparation : qui garde le domicile conjugal ?

Contrairement aux idée reçues, les clés reviennent souvent à Monsieur. La preuve par l’INSEE.

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Les hommes plus souvent bénéficiaire du domicile conjugal

Dans 75% des unions rompues, un des conjoints restent dans le domicile conjugal. Non, ce ne sont pas les femmes qui gardent la maison !

En cas de séparation dans un couple, les hommes sont bien plus souvent bénéficiaires du domicile conjugal que les femmes. C’est le résultat d’une étude INSEE publiée le 17 juillet dernier. Celle-ci s’est penchée sur les données fiscales de 48 000 personnes, hommes et femmes ayant rompu une union, entre 2011 et 2014.

Sur les 75% des divorces ou ruptures de pacs dans lequel un des conjoints reste dans le domicile conjugal, c’est l’homme qui à 43% reste entre les murs une année après la séparation, contre 32% seulement des ex-épouses.

Si parfois le domicile est la source première de conflit lors d’une séparation, dans 20% des cas, aucun des deux conjoints séparés ne souhaite repartir avec les clefs en poche. Trop de souvenirs entre quatre murs, et envie de repartir de zéro, l’affaire se joue parfois à celui qui le veut le moins. Cas plus rare, 5% des couples qui se séparent continuent de vivre ensemble dans le logement conjugal, tout en étant séparés.

Des critères précis qui déterminent qui gardera son nom sur la sonnette : Les enfants, les revenus, le lieu de résidence, à chaque situation ses particularités.

Les ressources de l’un et de l’autre joue sur la garde du logement

La contribution de chacun des conjoints aux revenus du couple joue sur le fait de garder ou non le logement conjugal. Pour les unions rompues dans lesquelles l’homme contribuait pour plus de 60 % aux revenus d’activité et de remplacement du couple, dans près de la moitié des cas (47 %) c’est lui qui a conservé le logement après la rupture, et dans 28 % c’est la femme qui a gardé le logement. Lorsque les revenus étaient du même ordre de grandeur entre les deux conjoints, l’écart entre hommes et femmes est plus réduit : dans 38 % des cas, c’est alors l’homme qui garde le logement, et dans 31 % c’est la femme. Lorsque c’est la femme qui a le plus de ressources, elle reste dans le logement (42 %) plus souvent que l’homme (36 %), mais sans atteindre pour autant ce qui est observé lorsque c’est l’homme qui a le plus de ressources.

En milieu rural, les hommes restent plus souvent maîtres des lieux

Rester dans le logement est aussi bien plus fréquent pour les hommes dans les communes rurales que dans les grandes villes : lorsque le logement conjugal est situé dans une commune rurale, dans 56 % des ruptures c’est l’homme qui garde le logement et dans 34 % c’est la femme, soit plus de 20 points d’écart. L’écart entre hommes et femmes est moins important en ville : dans les communes de plus de 10 000 habitants, dans près de quatre unions rompues sur dix c’est l’homme qui reste, et dans environ trois cas sur dix c’est la femme, soit environ dix points d’écart. Dans l’aire urbaine de Paris, les femmes conservent un peu plus souvent le logement.

Conserver le logement est plus fréquent pour le parent qui garde les enfants

Le parent qui réside avec les enfants après une séparation reste plus souvent dans le logement où il vivait en couple . Dans les séparations où la femme a la garde exclusive des enfants, la femme (41 %) reste plus fréquemment que l’homme (32 %) dans le logement. La garde exclusive par le père coïncide encore plus fortement avec le fait de garder le logement (56 %).

Dans les autres types de garde, l’homme reste aussi nettement plus souvent dans le logement. Finalement, même si les femmes ont plus souvent la garde exclusive des enfants, sur l’ensemble des couples avec enfants qui se séparent, l’écart reste favorable aux hommes.

Pour lire l’intégralité de  l’étude INSEE , c’est ici.

(c)Andréane Meslard/byBazikPress (c)Fotolia

Par MySweet Newsroom