Les Français sont de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux, et ils raffolent de Bordeaux !
Intentions d’achat ou de vente, perception du contexte économique et politique… la 4ème édition de l’étude OptimHome/Ifop décortique les rapports des Français à l’immobilier. Focus.
L’étude menée cette année a été réalisée avec une analyse générationnelle et élargie afin de comprendre leur intention d’investissement, de mesurer leur perception des dernières mesures gouvernementales lié es à l’immobilier et de percevoir l’importance qu’ils donnent aux enjeux environnementaux. L’enquête a été réalisée du 12 au 15 mars 2018 par l’institut Ifop auprès d’un échantillon de 1 504 personnes représentatif de la population française âgée de 25 à 65 ans. Parmi elles : 354 Millennials (18-34 ans) – 249 Xennials (35-41 ans) – 437 Génération X (42-52 ans).
L’intention d’achat et de vente d’un bien immobilier est très stable depuis 2015…
Comme les années précédentes, l’achat d’une résidence principale est l’acte le plus envisagé par les Français(1 7%). Parallèlement, 4% pensent acheter une résidence secondaire (3% en 2017, et 4% en 2016 et 2015) et 8%envisagent l’acquisition d’un bien immobilier locatif (stable vs 2017 et 2016). Parmi ces derniers, leur attention se porte principalement sur les logements neufs (31%), les logements anciens nécessitant travaux (28%) et les logements anciens ne nécessitant pas de travaux (27%), très loin devant les résidences de services (11%) ou les immeubles de commerce ou bureaux (3%).
Focus générationnel : Le désir d’être propriétaire de sa résidence principale est une réalité pour les jeunes générations. 30% des Millennials font part de leur désir d’être propriétaires au cours des 24 mois.
Suivi par 22% des Xennials et 13% de la Génération X. L’investissement locatif est une transaction immobilière envisagée par 10% des Millennials, 6% des Xennials et 9% de la Génération X. En revanche,
l’acquisition d’une maison secondaire est peu envisagée (2% des Millennials, 4% des Xennials et de la Génération X).
Quand il s’agit de la vente pour les 12 prochains mois, les comportements sont également très stables. 6%p ensent vendre leur résidence principale (5% en 2017, et 6% en 2016 et 2015), 2% leur résidence secondaire (2%en 2017 et 2016 et 3% en 2015), et 3% leur bien immobilier locatif (2% en 2017, 3% en 2016 et 2% en 2015).
…Pourtant le contexte politique et économique est perçu plus propice que les années précédentes
Il semble exister un décalage entre les perspectives de reprise économique et l’intention d’investir dans la pierre. En effet, 62% des Français estiment que le contexte politique et économique est favorable à l’achat immobilier (+2pts vs 2017). Optimisme partagé par toutes les générations étudiées (63% les Millennials, 64% les Xénnials et 60% la Génération X).
et les différentes mesures liées à l’immobilier déployées par le gouvernement sont perçues comme favorables à l’achat d’un bien immobilier
89% des sondés considèrent comme positif la reconduction pour quatre ans du prêt à taux zéro, juste devant la suppression de la taxe d’habitation et la reconduction pour quatre ans du dispositif Pinel (81%). En revanche, l’arrêt de l’encadrement des loyers est remis en question : 51% affirment qu’il aura un effet négatif sur les achats de biens immobiliers.
De manière générale, les Français préfèrent investir dans un logement dont ils feront un usage propre au quotidien
La résidence principale constitue la transaction immobilière la plus courante. 14% des Français affirment en a voir achetée une sur les trois dernières années (3% une résidence secondaire et 5% un investissement locatif). Plus de la moitié des répondants indiquent qu’un éventuel investissement leur servirait de résidence principale (54%), devant la location à l’année (26%), ou, de manière marginale, de résidence secondaire (8%) ou de location ponctuelle (5%).
Focus générationnel : Les Millennials sont sensiblement plus nombreux que les autres générations à avoir acquis leur résidence principale au cours des trois dernières années (23%) vs 19% chez les Xennials et 13%chez la Génération X. Logiquement ils sont également plus nombreux à considérer que l’objectif principal d’un investissement immobilier est l’acquisition de la résidence principale (58% vs 55% chez les Xennials et 53% chez la Génération X.) La location du bien immobilier se situe en 2éme position (28% chez la Génération X, 25% chez les Millennials et 24% chez les Xennials).
Quant aux raisons expliquant le mieux l’achat d’un bien immobilier, les Français évoquent en premier la faiblesse des taux d’intérêt des crédits immobiliers (41%), devant la baisse des prix immobiliers (26%), le PTZ (11%) ou encore les dispositifs de défiscalisation (7%).
Focus générationnel : La hiérarchisation reste globalement la même quelle que soit la génération. Chezles Millennials, les Xennials et la Génération X, l’acte d’achat s’inscrit principalement dans leur souhait deprofiter de taux de crédits immobiliers bas (respectivement 73%, 72% et 60%). 64% de la Génération X évoque également la baisse des prix immobiliers (51% des Millennials et 40% des Xennials). Quant au PTZ,il a influencé la décision d’achat pour 27% des Xennials, 25% des Millennials et 13% de la Génération X. Les dispositifs de défiscalisation sont évoqués par 20% des Xennials, 15% de la Génération X et 14% des Millennials.
La vente de la résidence principale est la vente immobilière la plus courante (7%), devant le bien immobilier locatif (3%) et la résidence secondaire (2%). Par ailleurs, la vente de bien immobilier sur les trois dernières années est très stable : un Français sur dix a vendu un bien au cours des trois dernières années (vs. 11% en 2017, 10% en 2016 et 11% en 2015%).
L’énergie et l’environnement constituent de véritables enjeux immobiliers et auront une incidence sur les comportements d’achat
89% des Français se disent sensibles aux aides publiques incitant à la rénovation des logements anciens et énergivores et 85% aux labels de performance énergétique des logements. La performance énergétique du logement devient peu à peu un enjeu dans l’immobilier, notamment parce que les Français ont conscience de l’importance qu’elle représentera dans les années à venir. Ainsi, 84% considèrent que la valeur du bien immobilier dépendra de sa performance énergétique dans l’avenir proche.Au-delà du logement à proprement parler, les Français accordent également une attention particulière à l’espace environnant leur habitat et aux politiques durables de la vi lle dans leur décision d’achat. Près de la totalité estime que la présence d’un espace vert à proximité est importante (92%), dont 45% « tout à fait ». Le niveau de pollution de l’air est aussi un paramètre essentiel dans le choix de l’achat immobilier : 88% pensent de la sorte, dont 40% « tout à fait ». Cette importance donnée à la présence d’espaces verts et aux niveaux de pollution de l’air rejoint l’intérêt des potentiels acheteurs pour ces thématiques dans leurs décisions d’achat.Enfin, huit sur dix jugent qu’une politique volontaire de la ville en faveur du développement durable, et notamment en matière de tri des déchets, est importante au moment d’acheter un bien immobilier (82%), dont 31% qui jugent celle-ci « très importante ».
Focus générationnel : De manière plus surprenante, l’importance accordée à ces facteurs environnementaux est sensiblement égale chez les Millennials, les Xennials et la Génération X.
La majorité des Français qui ont acheté un bien y allouent un budget de moins de 200 000 euros
Comme en 2017, 57% des personnes ayant acheté un bien immobilier d ans les trois dernières années pour en faire leur résidence principale y ont alloué un budget inférieur à 200 000 euros. A l’inverse, seuls 10% lui ont alloué un budget supérieur à 350 000 euros (vs 9% en 2017). A noter que la part de personnes allouant un budget de 200 à 250 000 euros diminue (13% en 2018 vs 20% en 2017) au profit d’un budget légèrement plus conséquent (20% allouent un budget de 250 à 350 000 euros en 2018 vs 14% en 2017).
Focus générationnel : 50% des Millennials ayant acheté leur résidence principale avaient un budget situé entre 100 000 euros et 200 000 euros (vs 45% en moyenne). 25% de la Génération X disent avoir eu un
budget situé entre 250 000 euros et 350 000 euros (vs 20% en moyenne).
Le recours à un crédit pour acquérir sa résidence principale, qui accusait une forte hausse en 2017, se stabilise
82% des personnes concernées y ont en effet eu recours contre 86% en 2017 et 77% en 2016. Il est à noter que 87% des primo-accédants sont concernés par le recours au crédit, tout comme 54% des personnes détenant un revenu net mensuel inférieur à 1 200 euros et 90% des personnes ayant un revenu net mensuel supérieur à 4 000 euros. Par ailleurs, la baisse de la durée du crédit enregistrée l’an passé se stabilise : si une majorité a eu recours à un crédit de plus de 16 ans cette année (63% contre 61% en 2017), cette proportion est sensiblement inférieure au résultat de 2016 (68%).
Focus générationnel : Les Millennials et les Xennials, dont la propension à avoir des fonds prop resconséquents est moindre que leurs aînés, sont logiquement plus concernés par les crédits (89% et 92% contre 73% pour la génération X).
Bordeaux est considérée comme la ville la plus attractive pour investir dans l’immobilier
Confirmant l’attrait de l’Ouest de la France souvent mis en avant pour sa qualité de vie et où les indicateurs d’optimisme pour l’avenir sont généralement élevés, Bordeaux arrive nettement en tête des grandes villes les plus attractives pour investir (20%), devant Paris (13%), Nantes (10%) et Marseille (2%). Par ailleurs, signe que les Français sont globalement satisfaits de leur lieu d’habitat, le lieu de résidence influence grandement le jugement sur l’attractivité d’une ville. Par exemple, 36% des habitants de la région parisienne jugent la capitale attractive (+20 pts par rapport à l’ensemble des Français), de même que 24% des habitants du Nord-Ouest pour Nantes (+14 pts), ou 28% des habitants du Sud-Ouest pour Toulouse (+21 pts).
Focus générationnel : Les Millennials opèrent un classement par ville similaire à la moyenne, même s’ilsvalorisent Paris à même hauteur que Bordeaux (17%).