Imbroglio autour de l’appartement d’Alexandre Benalla

Alexandre Benalla aurait-il profité de logements de fonction rénovés aux frais de l’État ? C’est ce qu’assure un hebdomadaire français, auquel la présidence apporte un démenti.

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En moins d’une semaine, Alexandre Benalla est passé du statut d’illustre inconnu à l’homme aux 12 millions de résultats Google. Il existe aujourd’hui des dizaines de manières d’aborder cette affaire, dont celle… de l’immobilier ! Le désormais ex-adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron a-t-il bénéficié des largesses de la République pour son logement de fonctions ? C’est en tout cas ce qu’écrit cette semaine l’hebdomadaire l’Express.

De coûteuses rénovations au quai Branly…

Le journal écrit que des travaux de rénovation ont été entrepris dans des appartements du quai Branly, à Paris, des logements appartenant à l’État et destinés à de hauts personnages proches de la présidence de la République. Selon l’hebdomadaire, 180 000 euros ont été déboursés pour permettre la réunion de deux appartements en un duplex unique de 200 mètres carré.

… mais des dénégations du côté de l’Élysée

Or, à l’heure où l’Express mettait sous presse, l’Élysée sortait du bois pour opposer un démenti à ces informations. D’après la communication du palais, Alexandre Benalla n’aurait jamais vécu dans ces logements du quai Branly (on sait ainsi que l’homme aurait du se marier à Issy-les-Moulineaux). Il aurait certes fait une demande officielle de logement de fonctions en janvier 2018, mais les rénovations des appartements de l’Alma auraient été décidés deux mois avant, en novembre 2017.

En outre, et toujours selon l’Élysée, les travaux décidés dans ces logements concernaient quatre appartements, qui étaient « en mauvais état ». Pas question, donc, d’une seule transformation sur la demande d’Alexandre Benalla.

Le principal intéressé ne s’est toujours pas exprimé directement sur l’affaire. Dans l’après-midi du 23 juillet, ses deux avocats ont toutefois publié un communiqué de presse dans lequel ils assurent que leur client est « abasourdi » par la déferlante que provoquent les révélations du Monde.

© Philippe Wojazer – AFP

Par Édouard du Penhoat