La baisse des taux et l’allongement de la durée de crédit ont permis de gommer la hausse des prix en 2018
In&Fi Crédits, réseau national de courtiers en crédits, dévoile son baromètre annuel du crédit pour l’année 2018 et les perspectives du marché en 2019. L’analyse de Bruno Rouleau, directeur des partenariats In&Fi Crédits.
Le profil des emprunteurs ? Majoritairement des couples de moins de 40 ans qui achète leur résidence principale
Le profil des emprunteurs reste stable en 2018, notamment en termes d’âge. Il s’agit majoritairement de couples de moins de 40 ans qui achètent leur résidence principale pour la première ou la deuxième fois. La part des investissements locatifs dans le total des crédits intermédiés ne représente que 11%, ce qui est proche des résultats de l’année2017. Le revenu du ménage reste stable par rapport à l’an dernier avec une moyenne de 47 K€ sur l’ensemble du territoire. Il est naturellement plus élevé dans les grandes agglomérations(62K€en moyenne enIle-de-France). L’année 2018 marque en revanche un changement dans les projets des emprunteurs lié principalement à la hausse des prix de l’immobilier.
L’apport personnel ? 16% en moyenne, 20% en Ile de France
Le montant moyen des emprunts est en hausse de 2% sur l’ensemble du territoire (153606€) et de 4%enÎle-de-rance(232380€).Quant à la part des apports personnels, elle est étroitement liée à la politique des banques, avec une part de 16% sur l’ensemble du territoire, et presque 20% en Île-de-France. La baisse des taux (-0,20% en moyenne) et l’allongement de la durée moyenne des crédits ont permis de gommer l’effet prix, sauf sur les plus grandes agglomérations. En moyenne, les durées d’emprunt ont augmenté de 6 mois pour s’établir à 230 mois sur l’ensemble de l’hexagone et de 7 mois en Île-de-France(241mois) .
Quelle capacité d’emprunt avec 1 500 euros de revenus mensuels ?
La capacité d’emprunt est, quant à elle, variable selon les villes. Basée sur un revenu de 1.500€ net, elle tient compte des taux pratiqués, des montants moyens d’apport et des règles de calcul sur le reste à vivre. Nous nous apercevons que dans les régions où la demande est très forte, les banques sont challengées sur les taux d’intérêts et sur les durées longues de financement. Les montants possibles d’emprunts sont ainsi les plus élevés enÎle-de-France(113K€), à Bordeaux(109K€) et Toulouse(111K€). Malgré les hausses de prix à Lyon et Rennes, les critères d’octroi d’emprunt des banques limitent davantage la capacité d’emprunt(respectivement 102K€ et 103 K€). Le secteur de Reims, en pleine redynamisation, profite aussi des assouplissements bancaires (110K€), tandis que les banques du Mans restent prudentes, malgré une forte croissance immobilière ces dernières années. Ces indicateurs ont bien entendu à rapprocher des prix de l’immobilier constatés sur les différents secteurs. Dans les grandes agglomérations, la recherche d’un bien est plus complexe dans la mesure où la capacité d’emprunt pour un revenu de 1.500€ est souvent insuffisante pour trouver un bien correspondant aux attentes du profil moyen d’emprunteurs.
La baisse des taux (-0,20% en moyenne) et l’allongement de la durée moyenne des crédits ont permis de gommer l’effet prix, sauf sur les plus grandes agglomérations. En moyenne, les durées d'emprunt ont augmenté de 6 mois pour s'établir à 230 mois sur l'ensemble de l'hexagone et de 7 mois en Île-de-France (241 mois).