Travaux : Le pari gagnant de l’extension

Surélever ou agrandir une maison est toujours un bon calcul. Plusieurs ingrédients sont alors nécessaires : du temps pour la réalisation des travaux, les autorisations nécessaires, un(e) architecte à même de concrétiser les rêves et un soupçon d’imagination. Le point avec Camille Hermand.

Extension

© adobestock

 0

Il est rare de tomber sur le bien parfait… Visite après visite, le cahier des charges n’est pas rempli : cette maison est charmante mais tout en longueur, une autre est trop petite, la troisième dispose d’un beau terrain, mais son architecture est vraiment datée…

Et si l’on lisait les annonces autrement ? Certains biens à l’apparence déshéritée recèlent des potentiels extraordinaires : la possibilité de concevoir sa maison sur-mesure, tout en réalisant une bonne affaire, les mètres carrés gagnés compensant en valeur le coût des travaux. Et si le bonheur passait par une extension ? Illustration en quatre chantiers conduits par l’architecte Camille Hermand.

Un immeuble ordinaire transformé en hôtel particulier

À Vincennes, un couple avec enfants a eu l’audace d’acquérir un immeuble entier. Flanqué d’un jardin, avec sa toiture à double pente, celui-ci était encore séparé en appartements, soit deux par palier, 80 mètres carrés par étage. Camille Hermand a transfiguré le bâtiment. D’abord surélevé d’un étage, il a reçu un toit à la Mansart, redonnant de la noblesse à l’architecture. Une extension vers le jardin, de 30 m² par niveau, et l’ouverture de fenêtres avec des beaux volets à persiennes sur tout un côté, a achevé de lui donner l’élégance d’un hôtel particulier. De 160 mètres carrés au départ, la demeure en compte 170 de plus.  Côté jardin, des larges baies vitrées baignant de lumière le grand séjour s’ouvrent sur la terrasse et le jardin.

Avant
Après

L’élargissement d’une maison à Montmartre

Cette maison charmante était idéalement située au cœur de la butte Montmartre. La rareté du bien a vite décidé les acquéreurs. Mais l’ensemble manquait de luminosité et se présentait tout en longueur, donnant parfois l’impression d’habiter un sombre couloir. Profitant d’un long morceau de terrasse bétonnée adjacent, Camille Hermand a doublé la surface de la pièce principale en perçant une véranda sur toute la longueur du salon. Conséquence : la création d’un large espace de vie lumineux à partir duquel s’articule toute la maison. Par la même occasion, le reste du jardin, moins allongé, s’est trouvé mieux proportionné.

avant
Après

Quand un cabinet de notaire devient une maison de famille …

En banlieue parisienne, la petite maison présentait une surface très cloisonnée de 100 mètres carrés, donnant sur une cour bétonnée. Après intervention de l’architecte, elle s’ouvre avec de grandes baies vitrées sur un jardinet. Surélevée d’un étage, elle a aussi reçu une extension en L sur une partie de la cour. Percées de plusieurs fenêtres supplémentaires, les façades ont été harmonisées grâce à des modénatures et des balcons anciens. A l’intérieur, la nouvelle aile accueille une cuisine et une salle à manger confortables et une chambre supplémentaire au premier étage. Au deuxième, la suite parentale logée dans les anciens combles surélevés s’ouvre sur une grande terrasse perchée au-dessus de l’extension.

Avant
Après

Une maison contemporaine à partir d’un chalet 60’s

Si les règles d’urbanisme de la commune le permettent, il est possible de doubler, voire tripler la surface d’un bien. L’essentiel est de consulter un architecte qui vérifiera la faisabilité du projet avant la signature finale. C’était le cas avec cette petite maison des années 60 posée sur un grand terrain. Le style du bien, avec son toit mono-pente, a inspiré celui de l’extension, évoquant les lignes modernistes. Le terrain en pente présentait une difficulté supplémentaire. Au final, l’agrandissement s’avance sur la moitié du jardin, incluant l’ancien garage. Dedans se trouvent le séjour, la cuisine et la suite parentale ouverts sur un patio intérieur.  Une demi-façade en zinc noir contraste avec l’autre moitié toute blanche, un parti-pris qui se retrouve dans toute l’habitation de 220 m2 munie d’huisseries noires.

Avant
Après
Par MySweet Newsroom