« Il n’y a pas de place pour l’amateurisme dans l’immobilier ! », Loïc Cantin (FNAIM)

Loic Cantin, nouveau président de la FNAIM est l’invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il revient sur les mesures phares de son  programme et expose sa feuille de route pour l’immobilier et le logement en live du Congrès de la FNAIM.

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« Agitateur d’idées, poil à gratter », comme il se définit lui-même, Loïc Cantin compte bien mettre son expérience de quarante ans de syndicaliste au service de la Fnaim dont il prendra les rênes le 1er janvier prochain. Il expose sa feuille de route immobilier et logement au micro d’Ariane Artinian en live du Congrès de la FNAIM. Extraits choisis.

Mon Podcast Immo : Comment vivez-vous vos nouvelles fonctions?

Loïc Cantin : Aujourd’hui, je ne suis encore que président fédéral élu, j’ai le transfert de la communication de la fédération à compter du 12 décembre et j’aurai les manettes totales au 1er janvier. Je connais bien l’appareil syndical mais être numéro un, c’est une autre partition qu’il faut écrire pour les cinq prochaines années.

Mon Podcast Immo : Quels sont les sujets qui vous animent ?

Loïc Cantin : En présence d’Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, j’ai rappelé quelques éléments pour mieux accompagner les Français et nos professions face au logement. La loi Climat et Résilience constitue un volet important ainsi que d’autres chantiers comme le Conseil national de la refondation, convoqué par Olivier Klein et auquel la Fnaim va participer.

Mon Podcast Immo : Avez-vous le sentiment d’avoir été entendu par Olivier Klein ce matin ?

Loïc Cantin : Malheureusement non. Je n’ai eu pratiquement aucune réponse aux propositions que je lui ai faites, notamment sur la question du transfert de prêt en cas de vente et d’achat d’un nouveau bien. Par le passé d’ailleurs on pouvait vendre un bien immobilier avec le transfert du prêt restant dû, l’acquéreur reprenait le crédit et finançait le complément. Le gouvernement aurait du mal aujourd’hui à justifier un refus de cette proposition de transférabilité du financement. D’ailleurs, le fait que le ministre ne nous ait pas répondu sur le sujet n’est pas forcément mauvais signe. Cela veut sans doute dire que ce n’est pas une réponse négative…

Mon Podcast Immo : Comment vous positionnez-vous par rapport au débat mandataires-agents traditionnels ?

Loïc Cantin : Pour moi, il n’y a pas de débat. Tous les modèles économiques ont une place. Je suis le candidat de la défense des valeurs éthiques et des compétences de la profession. Si nous voulons avoir de la reconnaissance, il faut amener de la valeur ajoutée, tout particulièrement dans la période de turbulences que nous allons traverser.

Mon Podcast Immo : Pensez-vous que vous allez perdre des agences immobilières dans les mois qui viennent ?

Loïc Cantin : Aujourd’hui, les volumes de transactions sont encore bons, estimés à 1 100 000 à fin 2022. Pour le moment, on connaît une décélération progressive des volumes. Ensuite, on sera complètement dépendants de l’évolution économique, de la crise énergétique, de l’inflation, du resserrement du crédit, du moral des ménages, sans compter la crise internationale, toutes inconnues qui rendent la prospective difficile. Plus que jamais, nous serons là pour accompagner nos jeunes adhérents en mettant en place une chaîne de solidarité pour faire face à une crise du logement qui peut être sévère.

Par MySweetImmo