Immobilier : « Arche, une entreprise familiale qui fait 140 000 ventes par an », Philippe Briand (Arche)
Philippe Briand, président du groupe Arche, pour Mon Podcast Immo.Au micro d’Ariane Artinian, il livre sa vision du marché, sa stratégie, ses projets, sa vision de la vie.
Philippe Briand, président du groupe Arche, est l’invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, en live du Congrès de la FNAIM, il évoque son entreprise familiale qui réalise notamment 140 000 ventes immobilières avec ses enseignes (Citya, Laforêt, Century 21 Guy Hoquet, Nestenn, Le Bon Agent…) mais aussi sa vision du marché, sa stratégie, ses projets, sa vision de la vie… Extraits choisis.
Mon Podcast Immo : Comment présentez-vous le groupe Arche ?
Philippe Briand : J’ai toujours une difficulté avec le mot groupe. En fait, je parle d’Arche comme une entreprise familiale que j’ai avec mes enfants et au sein de laquelle nous avons quelques enseignes. Nous avons des enseignes qui pratiquent les métiers classiques de l’immobilier comme Citya (syndic, location, transaction, gestion, 5 000 collaborateurs, 280 implantations en France). Nous avons également des franchises qui sont davantage tournées vers la transaction immobilière mais qui de plus en plus s’orientent aussi vers la gestion immobilière : Laforêt, Guy Hoquet, Century 21, Nestenn. Enfin, nous avons une petite division, Le Bon Agent, un réseau de mandataires.
Mon Podcast Immo : Comment ce réseau de mandataires cohabite-t-il avec les autres membres de la famille Arche ?
Philippe Briand : Très bien. Chacune des marques a son originalité qui la différencie des autres. Ce qui compte pour nous c’est la satisfaction client. Cette année, l’ensemble aura réalisé environ 140 000 ventes en France, soit entre 1 vente sur 3, et 1 vente sur 4 intermédiée sera passée par chez nous.
Mon Podcast Immo : Quelle est votre stratégie de développement ?
Philippe Briand : En fait, je n’ai jamais programmé les rachats. J’ai toujours saisi les opportunités quand elles se présentaient. Je considère que nos services comme l’assurance ou le diagnostic bâtiment doivent s’inscrire dans la complémentarité. Nous devons faciliter la vie du client, non cannibaliser le marché.
Mon Podcast Immo : Vous avez une vision globalisée de l’immobilier…
Philippe Briand : C’est compliqué d’acheter pour la première fois : rencontrer un notaire, un banquier, donner les éléments de son patrimoine, savoir gérer, connaître la fiscalité de l’ensemble, faire face aux impayés de loyer, etc. À toutes ces questions, il faut trouver autant d’interlocuteurs. L’avenir, ça sera de tout simplifier, et c’est ce que nous faisons.
Mon Podcast Immo : Comment appréhendez-vous le changement de marché actuel ?
Philippe Briand : Je pense qu’on en fait trop. Chacun annonce des choses extraordinaires : « Le marché parisien est en train de baisser » ; 0,5 %, je n’appelle pas ça une baisse, j’appelle ça une conjoncture. Dans toutes les grandes crises que la France a vécues, ce ne sont pas tant les prix qui ont baissé, c’est le nombre de transactions qui a diminué. À force d’entendre que les prix baissent, les vendeurs attendent que ça remonte et les acquéreurs que ça baisse. Et au bout de 12-18 mois, les choses reviennent à la normale. Aujourd’hui, oui, le marché n’est plus à la hausse. On a une petite faiblesse sur le nombre de transactions : nous avons fait -3 % en novembre tout en étant à +8 % depuis le début de l’année.
Mon Podcast Immo : Qu’est-ce qui vous fait vibrer ?
Philippe Briand : Rencontrer, créer, bâtir, construire. L’argent n’est pas une motivation, j’ai réussi à rester indépendant et dieu sait s’il y a eu des volontés d’entrer au capital. A ceux qui ont peur de vieillir, je recommande de conserver une activité, de conserver des rêves. Et quand vous vous levez le matin et que vous avez bien rêvé, vous pouvez arriver à réaliser une partie de vos rêves et ça vous rend heureux. Et j’ai choisi d’être heureux pour l’éternité.