Frédéric Simon, cet ancien tennisman pro devenu agent immobilier à succès

Frédéric Simon est un ancien joueur de tennis professionnel. Il a du ranger la raquette, mais il met désormais son adresse au service de sa passion : l’immobilier. Success story !

© adobestock

 0

Que font les anciens sportifs professionnels lorsqu’ils arrêtent de pratiquer leur sport ? Beaucoup deviennent entraîneurs, coachs particuliers… Mais pas Frédéric Simon ! Le directeur du centre Keymex s’est lancé entraîner dans l’aventure immobilière… et « de manière fortuite ! « , comme il l’a raconté à Ariane Artinian dans une interview à Radio-Immo.

« J’ai commencé le tennis à 7 ans, j’ai arrêté vers 25 ans, commence-t-il… J’avais 3 hernies discales. A un moment donné, il faut se rendre à l’évidence : ce qu’il nous reste à parcourir comme chemin est trop long alors que le corps commence déjà à fatiguer. »

Pas question cependant de tout arrêter. Frédéric Simon reprend ses études et, de fil en aiguille, se retrouve plongé dans le grand bain de l’immobilier. « J’ai ouvert ma première agence à 29 ans sans rien y connaître, avoue-t-il, sans avoir de fonds… A 29 ans, j’habitais dans un HLM avec ma copine, qui est devenue aujourd’hui ma femme ! Mais dès ma première année je me suis régalé ! »

Il faut dire que l’aventure commence très vite, et de manière plutôt osée ! « Je ne devrais peut être pas le dire, souffle Frédéric Simon, mais mes deux premiers emprunts étaient des prêts de consommation pour séduire mon banquier et lui montrer que j’avais un apport ! Et j’ai même justifié ces emprunts en disant que je voulais financer mon mariage… A terme, le banquier m’a accordé un prêt professionnel pour financer le fonds de commerce de ma première agence ! »

Coup de poker peut-être, mais coup de poker gagnant ! « Sur ma première année, je n’avais embauché que des gens qui ne connaissaient pas l’immobilier… et je finis deuxième meilleure performance commerciale de France en terme de chiffre d’affaires ! Là le banquier se dit ‘Ce garçon-là, je vais peut-être le suivre de plus près…’  »

Dans une vente comme dans un set : avoir la culture de la gagne

A priori, les similitudes entre un court de tennis et une agence immobilière ne sont pas flagrantes. Pourtant, Frédéric Simon assure qu’il retrouve son âme de sportif dans son métier : « Pour pouvoir performer, il faut un état d’esprit et une culture de la gagne, assure-t-il. On est en compétition en permanence, et les concurrents sont nombreux ! Dans le sport, il faut mettre en place un immense travail de fond avant d’espérer monter en compétition. Dans l’immobilier c’est pareil : pour espérer conclure des ventes, il faut labourer, amasser du stock. S’entraîner dur ! »

« On gagne en confiance, on se permet de tenter de plus en plus… »

Autre similitude : l’appétit vient en mangeant ! « Au fur et à mesure, on gagne en confiance, continue Frédéric Simon. On se permet alors de tenter de plus en plus de choses. » La clé de son succès réside encore dans la rigueur de son travail et dans sa persévérance : « Il ne faut jamais se départir de sa motivation, conseille-t-il. Les premiers mois peuvent être extrêmement durs, mais c’est au fur et à mesure qu’on s’épanouit. Il faut surtout être fidèle à une méthode de travail, et être motivé tous les jours à aller au charbon ! »

Apprendre à accepter l’échec

Frédéric Simon conseille de se forger une résistance face à l’échec : « On essuie beaucoup de revers, qui se transforment en déceptions parce qu’on met beaucoup d’affect dans le métier, explique-t-il. Dans l’immobilier, les gens qui sont performants sont dans l’humain, ce ne sont pas ceux qui sont attirés par l’argent ! Les meilleurs sont souvent des gens qui ont une vraie qualité d’écoute et qui ont envie de réaliser le projet des clients qui sont en face d’eux. »

« Comme dans le sport, on progresse en sachant gérer sa défaite »

« Bien sur, ce serait génial de n’avoir que des clients avec qui on conclut des ventes, sourit Frédéric Simon. Mais ça ne peut pas se passer comme ça ! Il faut apprendre à gérer les déceptions pour se remettre en question, et donc pour progresser… exactement comme dans le sport ! »

La progression et l’envol

Pendant 10 ans, Frédéric Simon accumule de l’expérience. Son réseau grossit à 8 agences, environ 40 salariés… Mais la crise financière de 2008 déferle, et l’année qui suit est très compliquée. Frédéric Simon doit fermer certaines agences, et il décide finalement de recentrer son activité sur le Val-d’Oise. Mais son optimisme reprend le dessus. « Entre 2010 et 2014, je me suis régalé à animer et à gérer 5 puis 4 agences… sourit-il. Je revendais mes agences à mes responsables, au fur et à mesure… »
En 2014, l’ancien tennisman estime avoir fait le tour de cette partie du métier, et il aspire à autre chose. « J’avais envie de me lancer sur une vision un peu plus globale : former, accompagner celles et ceux qui aimeraient faire ce travail… comme un coach, pour poursuivre ce parallèle avec le sport ! »

Une formation intensive de deux mois, pour tous !

De cette envie découle le centre Keymex : bâtiment hybride, entre le centre de formation et le centre de transactions. « On a 500 m² de bureaux dans lesquels il y a un centre de formation, précise Frédéric Simon. Chacun passe ‘à la moulinette’ de 2 mois de formation intensive, que vous ayez de l’expérience ou non ! La culture, l’état d’esprit, les techniques de prospection pour apprendre une méthode de travail… Tout y passe ! »

Visiblement, tout le monde Y passe, également ! « On s’aperçoit que les gens viennent de tous les horizons, précise-t-il. Soit ils sont déjà dans l’immobilier, soit ils n’y sont pas du tout ! Ce sont des gens qui ne veulent pas se sentir isolés, et qui n’ont plus envie d’être salariés ou considérés comme des salariés dans leur entreprise. Ils estiment aussi avoir fait le tour de leur monde… »
Comme tout vrai entraîneur, Frédéric Simon n’abandonne pas ses protégés : « A partir du moment où moi-même j’ai réussi sans argent, je ne vois pas pourquoi chacun n’y arriverait pas. J’avance la trésorerie pendant une certaine période, et normalement, dès le 3e mois d’activité, ils décrochent leur première vente ! »
En savoir plus sur… le site de Keymex
Pour retrouver l’interview de Frédéric Simon sur Radio-Immo, c’est par ici !

Par Ariane Artinian