Les étrangers, exclus du marché immobilier néo-zélandais

Afin de lutter contre la hausse des prix, le gouvernement du pays vient de voter une loi interdisant, sauf exceptions, aux étrangers d’acheter un bien immobilier.

© ludovic clerima/pixabay

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Coup de massue pour les étrangers souhaitant acheter une résidence principale ou secondaire en Nouvelle-Zélande. La Première ministre travailliste Jacinda Ardern, vient de faire voter une loi interdisant aux ressortissants étrangers d’acheter un logement dans l’archipel du Pacifique Sud. Une promesse de campagne, visant à rendre plus abordable l’immobilier dans le territoire, au grand dam de l’opposition et du Fonds monétaire international.

Dans un récent rapport rendu public par le gouvernement, on apprenait que les prix de l’immobilier avait grimpé de 30 % en 5 ans. Une hausse deux fois supérieure à la croissance des salaires, et même quatre fois plus forte à Auckland. Le quotidien britannique The Telegraph, précise par ailleurs 3 % des biens immobiliers de Nouvelle-Zélande ont été vendus à des étrangers. Ce chiffre grimpe jusqu’à 22 % dans l’hypercentre de la capitale.

Les investisseurs étrangers dans le viseur

Pour le gouvernement, cette flambée des prix est directement due à l’appétit des investisseurs étrangers pour l’immobilier sur le territoire. Les acquéreurs chinois avaient même été identifiés comme responsables de la hausse des prix à Auckland ou encore les nouvelles fortunes de la Silicon Valley, venus trouver un havre de paix. Le prix médian d’un bien immobilier dans la capitale, par exemple, est aujourd’hui de près de 483 957 euros contre 318 774 euros dans le reste du pays alors que le salaire moyen des néo-zélandais est aujourd’hui de 1 870 euros.

Tous les étrangers seront donc exclus de l’accession à la propriété dès à présent en Nouvelle-Zélande. Toutefois, certaines exceptions seront tolérées. Les Australiens et les ressortissants de Singapour, liés à l’archipel par des accords de libre-échange, pourront continuer à acheter de l’immobilier. Tout comme les étrangers ayant le statut de résident dans le pays. Des investissements limités dans l’hôtellerie et certains immeubles. Quant aux acquéreurs déjà propriétaires, ils ne seront pas chassés du jour au lendemain de chez eux.

Par Ludovic Clerima