Au Mipim, Ban Ki-moon appelle le secteur de l’immobilier à « prendre les devants » en matière d’écologie

L’ancien secrétaire général des Nations unies a prononcé le discours d’ouverture du rendez-vous cannois de l’immobilier. D’après lui, le secteur peut, et doit, mener la première ligne du combat pour le développement durable.

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Invité de marque. Pour son 30e anniversaire, le Mipim, vaste grand-messe de l’immobilier mondial, a invité Ban Ki-moon à prononcer le discours d’ouverture. L’ex-secrétaire général de l’ONU est donc monté à la tribune, mardi 12 mars, pour appeler tous les professionnels et les responsables politiques qui composaient l’auditoire à mener en première ligne le combat pour le développement durable.

L’ancien responsable a tenu à prendre de la hauteur pour intégrer les thèmes de l’immobilier et du développement humain dans un cadre plus large. « Notre monde traverse de profonds bouleversements, a-t-il rappelé, qui créent de fortes incertitudes et qui font peser sur nous des risques élevés. Les droits humains ne sont plus respectés, et cela menace un ordre du monde fondé sur la décence et le respect de chacun. »

L’immobilier à la pointe du combat

Rapidement, Ban Ki-moon a toutefois établi un lien entre ces déclarations générales et le sujet qui préoccupe les participants au Mipim. Les villes du futur seraient, d’après lui, l’un des meilleurs moyens de créer un monde qui soit non seulement juste pour chacun de ses habitants, mais également adapté aux défis climatiques.

« Il ne sera pas suffisant que nos villes soient « intelligentes » si elle n’attirent que des professionnels fortunés des jeunes ou des personnes qui n’ont aucun handicap physiquea développé l’ancien secrétaire général, les villes de demain doivent être pensées pour être des modèles d’inclusion pour tous ! »

Une chance contre le bouleversement climatique

Pour Ban Ki-moon, il appartient de plus aux bâtisseurs et aux hommes politiques de prendre la tête du combat contre le réchauffement climatique. Il a ainsi étayé son discours de tout une série de conseils : « Il vous revient de montrer l’exemple, estime-t-il, dans la réduction de gaz à effets de serre que vous pouvez mettre en œuvre dans votre industrie et dans vos réalisations. De vous assurer que chacune de vos constructions réponde à des critère de durabilité, et que les conséquences pour le climat imprègnent chacune de vos décisions ! »

L’ancien chef des Nations unies a toutefois voulu laisser une impression optimiste pour conclure son discours inaugural : « Tant que nous continuerons à avancer de manière responsable et sensée, il n’y a absolument aucune limité à ce que nous pouvons accomplir. »

Par Édouard du Penhoat