2019 : Un début d’année sur les chapeaux de roues !

En ce début d’été, l’heure est venue de faire un premier bilan de 2019… Les prix ont-ils continué à grimper ? Le volume des ventes continue-t-il de progresser ? Le point avec le baromètre national des prix de l’immobilier MeilleursAgents du mois de juillet.

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MeilleursAgents annonçait en septembre dernier une année dynamique portée par une augmentation moyenne des prix en France de l’ordre de 1,5% maximum d’ici l’été 2019. Ses prévisions semblent se confirmer. En effet, depuis janvier, les tarifs de l’immobilier ont enregistré une hausse globale de 1%.

Une hausse des prix conforme à nos attentes

Si les zones rurales apparaissent certes toujours légèrement en retrait (+0,5%), les 50 plus grandes villes de France continuent elles à performer (+1,9%). Et que dire des dix communes (hors Paris) les plus importantes qui voit leurs prix fortement augmenter avec un nouveau rebond de 2,9%, soit quasiment autant que la capitale sur le même laps de temps (+3%).

Lyon, Nantes et Rennes font la course en tête

Principales locomotives de cette évolution des prix, Lyon (+6,6%), Nantes (+6,5%) et Rennes (+5,9%) font la course en tête. Au point pour les préfectures du Rhône et de la Loire-Atlantique de dépasser les 10% de hausse sur les douze derniers mois (respectivement, +10,2% et +11,3%). A peine plus tranquilles, Lille (+2,9%) et Toulouse (+2,5%) sont talonnées de près par Marseille (+1,8%), Montpellier (+1,8%) et Strasbourg (+1,7%) qui ont de leur côté essuyé une forte poussée au cours du printemps (respectivement, +0,7%, +1% et +1,3%).

Une remontée des taux qui s’éloigne

Les dernières annonces de la Banque Centrale Européenne (BCE) en matière de taux semblent néanmoins éloigner quelque peu un changement de cycle. Mi-juin, Mario Draghi, président de la BCE, affirmait en effet que de nouvelles réductions des taux directeurs faisaient toujours partie des outils de l’organe bancaire européen pour stimuler l’économie. Bilan : les taux d’intérêt des prêts immobiliers qui avaient atteint depuis plusieurs mois leurs planchers historiques, ont récemment baissé (1,3% sur 20 ans selon Empruntis) et pourraient à nouveau reculer dans les mois à venir.

Et ce, d’autant plus rapidement que le taux d’emprunt d’Etat français à 10 ans a d’ores et déjà basculé en territoire négatif poussant de fait les banques à préférer prêter leurs liquidités aux particuliers plutôt que de les placer à un taux en-dessous de zéro auprès de la BCE. Concrètement, le pouvoir d’achat immobilier des Français qui commençait à s’éroder avec la hausse des prix constatés au niveau national pourrait retrouver du lest.

Un volume de vente très dynamique

Les six premiers mois de l’année à peine terminés, 2019 apparaît déjà comme un très bon cru en termes de volume de transactions. Selon CGEDD*, 985 000 ventes ont en effet été réalisées entre avril 2018 et mars 2019 en France. Soit 25 000 de plus qu’au cours des mêmes douze mois de l’année précédente. Cette fluidité du marché s’accompagne également d’une prise de décision plus rapide de la part des acquéreurs. Notre indicateur de délai de vente médian fait état d’un raccourcissement du temps de commercialisation des biens. Et ce, dans la majorité des dix plus grandes villes de France. Ainsi, alors qu’il fallait 45 jours en 2018 à Lyon pour trouver un acheteur, 39 jours suffisent aujourd’hui. Même chose à Nantes, Strasbourg ou encore Montpellier où les délais de transactions ont respectivement gagné 11, 9 et 8 jours depuis notre baromètre de décembre 2018.

Lyon et Nice, deux marchés que tout oppose

Le  baromètre de juillet le confirme une nouvelle fois : entre Lyon et Nice, le marché immobilier n’a décidément rien à voir. Alors que les prix de la préfecture du Rhône enregistrent une spectaculaire flambée depuis le début de l’année (+6,6%), ceux de Nice reculent à l’inverse de 1,1%. Un grand écart qu’explique en partie la situation économique de ces deux communes mais aussi leur attrait aux yeux des acquéreurs potentiels.
Plus dynamique, plus jeune (33 ans d’âge moyen contre 42), plus active (7,9% de taux de chômage contre 9,4%), Lyon bénéficie d’un statut de métropole européenne qui renforce son attractivité contrairement à Nice. Même si le pouvoir d’achat immobilier lyonnais s’est érodé d’année en année (34 m2), il reste supérieur à celui d’un ménage niçois qui peut s’offrir 31 m2 dans la Cité des Anges.  » Il ne faut pas se leurrer, le marché immobilier niçois est en perte de vitesse. Et ce, sur l’ensemble des quartiers de la ville. Il est complètement sclérosé « , confie un agent immobilier de la commune.
Notre indicateur de tension immobilière (ITI) le prouve d’ailleurs bien attestant d’une faible proportion de candidats à la propriété par rapport à l’offre à Nice. Alors que Lyon compte encore un peu plus de 5 acheteurs pour 4 vendeurs, ce ratio à Nice tombe quasiment à 1 pour 1. Quant aux délais de vente, là-encore, la différence entre les deux villes est flagrante.
Tandis que 39 jours suffisent pour trouver preneur d’un logement à Lyon, il faut 91 jours en moyenne pour parvenir à ce même dans la préfecture des Alpes-Maritimes. Conséquence : de plus en plus de vendeurs tendent à y repousser leur projet.

* CGEDD : Conseil général de l’environnement et du développement durable

Par MySweet Newsroom