DPE : Toulon en tête des villes françaises les plus performantes énergétiquement

En matière de performance énergétique, les logements hexagonaux présentent-ils de réelles disparités selon leur localisation ? Dans quelles villes, les habitations sont-elles les plus (et les moins) énergivores ? De quelles aides peut-on bénéficier si l’on « éco-rénove » son bien ? On vous répond.

Immobilier Toulon

© mysweetimmo/adobestock

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Dans une enquête sur l’état du DPE ou Diagnostic de Performance Energétique en France, SeLoger a mis au jour un certain nombre de disparités énergétiques entre les régions et les villes de l’hexagone. Avec une consommation annuelle de 252 kWh/m², les logements les plus énergivores seraient principalement localisés en Picardie. Au contraire, l’étude révèle que c’est dans le Languedoc-Roussillon que se situent les habitations les moins gourmandes en énergie.

En tête du classement : Toulon, Montpellier et Toulouse

dpeQuant aux villes, Paris et Toulon abritent respectivement le pire (242 kWh/m²/an) et le meilleur (145 kWh/m²/an) score. Il ressort de l’analyse des classements énergétiques des logements proposés sur SeLoger que c’est à Toulon que les habitations sont les moins énergivores. En effet, dans la préfecture du Var, la data qu’a récoltée SeLoger fait état d’une consommation annuelle se limitant à 145 kWh/m² et permettant aux logements toulonnais d’être classés C. Pour information, la moyenne nationale du DPE est de 250 kWh/m², ce qui correspond à un classement énergétique de catégorie E. Classées D, Montpellier et Toulouse se hissent, quant à elles, sur les 2e et 3e marches du podium avec des scores respectifs de 161 et 166 kWh consommés par an et par mètre carré d’habitation.

À Paris, les habitations consomment plus qu’ailleurs

Au vu des chiffres qu’a recueillis SeLoger, il semble que ce soit dans la capitale que l’isolation et la consommation énergétique des logements laissent le plus à désirer. En effet, avec une consommation annuelle de 242 kWh/m², Paris décroche la médaille d’or au classement (pourtant peu enviable !) des villes dont les parcs immobiliers sont les plus énergivores, ceux-ci écopant au passage d’une étiquette énergie E (de 231 à 330 kWh/m²/an).

Lille et Reims échappent de peu à la relégation

L’étude réalisée par SeLoger, à partir des étiquettes énergie renseignées sur les annonces immobilières, révèle qu’avec une consommation moyenne de 226 kWh par an, Lille et Reims font mieux que la moyenne nationale, laquelle se situe – rappelons-le – à 250 kWh/m². Mais ce score ne leur permet que d’éviter (à 5 points près !) de devoir troquer leur classement DPE D contre une étiquette énergie E !

DPE : le Sud de la France plus performant que le Nord ?

Alors que Toulon, Montpellier et Toulouse squattent les 3 plus hautes marches du podium, les lanternes rouges de notre classement ne sont autres que Paris (242 kWh/m²), Reims (226 kWh/m²), Lille (226 kWh/m²), Rouen (223 kWh/m²) et Amiens (223 kWh/m²), soit des villes situées dans la moitié nord (voire carrément dans le Nord !) du pays. De là à dire que si les logements méridionaux consomment moins d’énergie que leurs homologues parisiens, lillois ou encore amiénois, c’est parce qu’il y fait beau, il n’y a qu’un pas que certains n’hésiteraient pas à franchir. Pour autant, il est important de rappeler que le score attribué par le DPE tient compte de plusieurs facteurs : localisation géographique et rigueur climatique mais aussi date de construction du logement, superficie, isolation, exposition, nombre d’occupants, énergie utilisée pour le chauffage… « À Paris, les petites surfaces (studios, T2) sont largement représentées. Or, le fait que ces logements soient bien souvent chauffés à l’électricité impacte inévitablement leur consommation énergétique et fait grimper la facture de leurs occupants », fait remarquer Bertrand Gstalder. Bref, la rudesse du climat ne saurait expliquer, à elle seule, les disparités qu’a relevées l’étude de SeLoger.

 

Par MySweet Newsroom
À Paris, les petites surfaces (studios, T2) sont largement représentées. Or, le fait que ces logements soient bien souvent chauffés à l’électricité impacte inévitablement leur consommation énergétique et fait grimper la facture de leurs occupants.