Crédit Immobilier : Reprise progressive de l’activité et réouverture des bureaux

En ce début de déconfinement, l’activité est-elle en train de repartir et quelles sont les perspectives pour le marché du crédit immobilier dans les prochaines semaines ? Le point avec Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage.

Ludovic Huzieux

© mysweetlanete/David Blunt

 1

L’activité reprend progressivement

Depuis la fin du mois d’avril, une grande partie des établissements bancaires accepte d’étudier de nouveaux dossiers d’emprunteurs. Il s’agit le plus souvent de projets initiés avant le confinement et qui n’ont pas pu être financés en raison de la crise sanitaire.

Les demandes de crédit devraient donc repartir de façon progressive dans les prochaines semaines sachant que tous les acteurs de la chaîne immobilière – agents, courtiers, notaires… – se sont organisés pour cette reprise. Chez Artémis courtage, nos bureaux sont désormais exclusivement accessibles sur rendez-vous. Il est donc possible de rencontrer l’un de nos conseillers en respectant, bien sûr, les mesures barrières indispensables. Nos équipes restent également disponibles par téléphone, e-mail ou visioconférence pour les emprunteurs qui ne souhaitent pas se déplacer.

Les souhaits des Français ont évolué en matière de logement

Les emprunteurs n’ont pas abandonné leurs projets immobiliers. Pendant le confinement, certains d’entre eux ont continué à faire des recherches en ligne. Selon notre étude réalisée courant avril par OpinionWay, « Les Français et l’immobilier pendant le confinement », 8% des personnes interrogées ont ainsi recherché un bien pour en faire leur résidence principale. Elles sont aussi nombreuses, parmi les 18-35 ans, à vouloir désormais s’offrir un logement avec une terrasse ou un jardin ou à changer de ville pour acheter plus grand.

Les Français craignent cependant que les conditions d’obtention de crédit se durcissent dans les prochains mois. Selon notre étude, 81% des sondés redoutent que les banques deviennent plus exigeantes pour accorder leurs prêts. Les conditions d’octroi risquent, en effet, d’être un peu plus difficiles en cette période de déconfinement, sachant qu’elles s’étaient déjà durcies avant la crise sanitaire. Rappelons en effet que fin 2019, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) avait recommandé aux banques de faire preuve de la plus grande prudence dans la distribution de prêts en veillant à ce que le taux d’endettement des ménages n’excède pas 33% et en ne commercialisant plus de crédit d’une durée supérieure à 25 ans.

L’augmentation des taux se confirme

La hausse des taux de crédits immobiliers se poursuit en mai. Le mois précédent, une grande partie des banques avait déjà augmenté ses taux de l’ordre de 0,15 à 0,5% pour tous les profils d’acquéreurs et pour tous les projets (résidence principale et secondaire, bien locatif). Début mai, celles qui n’avaient pas encore appliqué de hausse ont majoré leur taux de l’ordre de 0,2 à 0,3%.

Les taux restent néanmoins encore très intéressants pour ceux qui souhaitent devenir propriétaires. Les emprunteurs bénéficiant d’un bon dossier peuvent aujourd’hui obtenir un taux de 1,10% sur 15 ans, de 1,30% sur 20 ans ou encore de 1,50% sur 25 ans. Par exemple, pour un emprunt de 300 000 euros sur une durée de 20 ans qui évoluerait de 1,05% à 1,30%, la mensualité, hors assurance, atteint désormais 1 420 euros, soit 34 euros en plus par mois.

Par MySweet Newsroom