Location meublée : Touchée mais pas coulée en 2020
Si la crise sanitaire a nécessairement impacté le marché immobilier, la location meublée traditionnelle a su se réinventer pour tirer son épingle du jeu. Le point avec Lodgis qui dévoile son baromètre de la location meublée traditionnelle pour 2020.
« Une année faite de premières pour notre secteur, précise Alexis Alban, Directeur Général Adjoint de Lodgis. La situation de crise sanitaire inédite traversée en 2020 a eu des répercussions directes sur le marché de la location meublée traditionnelle. Le fait le plus marquant reste l’explosion sans précédent de l’offre. Si nous avons été clairement touchés par la crise, nous nous réjouissons par ailleurs d’avoir tenu bon et réaffirmant nos engagements : accompagner nos clients, propriétaires et locataires, être plus que jamais un tiers de confiance et un appui stratégique pour eux et continuer de faire preuve d’agilité à un environnement plus que jamais mouvant … »
Une offre en location meublée traditionnelle plus importante que jamais
La location meublée touristique a été fortement impactée par la crise sanitaire en 2020. Pour pallier l’absence de touristes en France et rentabiliser a minima leurs biens, de nombreux propriétaires ont déserté les plateformes de location saisonnière type Airbnb pour se tourner vers la location meublée traditionnelle. Chez Lodgis, 30% de demandes enregistrées lors du premier confinement en 2020 concernaient des propriétaires dans ce cas de figure. Le site de Particulier à Particulier note également que “70 % des propriétaires qui louaient leur bien sur des plateformes collaboratives s’orientent aujourd’hui vers la location meublée traditionnelle”. La conséquence directe de ce nouvel engouement pour la location meublée traditionnelle : une offre de logements qui a explosé avec deux fois plus de biens disponibles à 2 mois sur notre site (en moyenne sur S2 2020).
Une baisse des loyers stratégique et nécessaire
En 2020, Lodgis note une baisse globale des loyers des meublés parisiens de – 2,8 %. En parallèle, les loyers des biens proposés en location vide ont augmenté tout au long de l’année (+ 0,92% au premier trimestre, + 0,66 % au deuxième trimestre et + 0,46 % au troisième trimestre, selon l’ANIL).
« Face à cette offre de biens meublés disponibles à la location, dans un environnement devenu beaucoup plus concurrentiel et pour faciliter la relocation, Lodgis a pris le parti de conseiller à ses propriétaires de moderniser leur bien (équipement, déco, etc.), d’être plus souples sur les durées de location souhaitées ou encore de baisser leur loyer, explique Alexis Alban. C’est cette dernière stratégie qui s’est avérée payante en cette période de crise : la majorité des biens meublés proposant une baisse de loyer 5 à 10% a été louée dans le mois. Bien sûr, ces mesures sont temporaires : les loyers devraient revenir à leur niveau de 2019 quand le marché aura repris des couleurs, avec le retour des étudiants et des professionnels internationaux en mobilité ».
Les locations en résidence principale explosent et la durée de location s’allonge
Un autre fait marquant concerne le type de séjour : la proportion de locations en résidence principale explose avec + 7,6 points, soit 37,4 % des locations (en 2019, les locations en résidence principale représentaient 27,2 % des locations). Directement liée au type de location, la durée de séjour s’allonge logiquement de 2 semaines en moyenne. En 2020, les contrats de location de plus de 12 mois représentaient 32,8 % des locations, contre 23,4 % en 2019.
« Là encore, tout est lié au contexte sanitaire, explique Alexis Alban. En 2020 il y a eu beaucoup moins de mobilité et une absence quasi totale de locataires internationaux. Les français qui se sont installés à Paris l’ont fait dans le cadre de projets plus durables (études, projet professionnel). C’est l’occasion pour eux de découvrir la location meublée traditionnelle : les biens vides sont rares alors que la location meublée traditionnelle a vu son offre augmenter de manière considérable cette année, à des prix identiques à ceux de la location vide. La location meublée traditionnelle est devenue en 2020 une réelle alternative pérenne pour bon nombre de locataires ».
En revanche, les motifs de séjours et les types de biens loués ont peu changé : les professionnels en déplacement et les étudiants restent les locataires de biens meublés les plus nombreux (respectivement 48,8 % et 38,7 %) et ce sont les studios qui sont les plus loués (46,9 %).
« Seule différence notable : alors que d’ordinaire les projets étudiants ou de mobilité professionnelle étaient réfléchis trois ou quatre mois à l’avance, ils sont maintenant organisés au mois le mois, un peu dans l’urgence, au gré des confinements, restrictions de déplacement, annonces de fermeture et réouverture des frontières », reprend Alexis Alban.
Une hausse des locataires français
Lodgis note une hausse des locataires français avec + 13,8 points en 2020. En toute logique, au vu du contexte sanitaire, près de 50 % des locataires de meublés parisiens en 2020 étaient français (versus 35,9% en 2019).
Toutes les autres origines sont en baisse : – 6,6 points pour l’Union européenne, – 3,4 points pour les Etats-Unis et le Canada, d’où venaient le plus de locataires en location meublée traditionnelle après la France.
Une année faite de premières pour notre secteur. La situation de crise sanitaire inédite traversée en 2020 a eu des répercussions directes sur le marché de la location meublée traditionnelle. Le fait le plus marquant reste l'explosion sans précédent de l'offre!