Bilan immobilier 2021/Vaneau : Un marché parisien à deux vitesses

Vaneau, réseau d’agences immobilières spécialisées dans la vente et la location de biens immobiliers de prestige, dresse un bilan du marché immobilier parisien en 2021

Paris

© adobestock

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L’année aura été très dynamique dès janvier, avec néanmoins un net ralentissement fin juin et pour l’été (alors que d’habitude juillet reste dynamique), les Parisiens étant partis en vacances plus tôt et plus longtemps en cette période un peu compliquée. Dès septembre, la reprise était là : avec des mois d’octobre et novembre très actifs (estimations, mandats, demandeurs). La demande est toujours aussi forte, portée par les taux bas, mais les clients sont plus exigeants, ce qui a mis les transactions en flux tendus.

Stabilisation des prix Rive droite

Au niveau des prix, 2021 aura été une année de stabilisation après 2 années de hausse, exception faite des biens exceptionnels (maisons, hôtels particuliers, dernier étage terrasse) qui restent très chers, jusqu’à 20 000 – 25 000 €/m² sur la Rive Droite, voire 30 000 – 40 000 €/m² pour les biens les plus prestigieux.

Les acquéreurs visent aussi une une résidence secondaire

Le Groupe Vaneau ne constate pas spécialement de départs pour la province car il est implanté sur des arrondissements familiaux notamment le 16e donc qui dit départ dit déscolarisation des enfants. En revanche, un certain nombre d’acquéreurs ont privilégié une acquisition plus modeste à Paris pour acheter une résidence secondaire en province, où les prix ont d’ailleurs augmenté dans les lieux de villégiature. Par exemple, acheter 100 m² à Paris au lieu de 150 pour acquérir en parallèle une résidence secondaire.

L’appartement familial, haussmannien, 3 chambres, à partir du 2e étage reste le plus demandé. Notons que beaucoup de Français sont revenus de Londres (Brexit), avec des budgets importants (+3 M €), ce qui explique que ce marché (entre 3 et 5 millions d’euros) est resté dynamique malgré l’absence des étrangers à cause du Covid.

Pour 2022, Vaneau reste optimiste grâce à un marché qui sera plus équilibré au niveau des prix. La crise sanitaire a amené des réflexions sur la qualité de vie et donc les investissements immobiliers, mais la demande toujours forte à Paris va maintenir l’activité.

Stabilisation des prix à des niveaux élevés Rive Gauche

Les agents immobiliers groupe Vaneau font état d’une excellente année 2021 pour le marché de la Rive gauche, la hausse des prix a été stoppée mais à des montants très élevés.

Cela n’a pas bloqué les transactions car les acquéreurs sont plus exigeants et préfèrent et aujourd’hui payer plus cher un bien de meilleure qualité, par exemple ils choisiront un dernier étage avec extérieur à 22 000 €/m² plutôt qu’un 3e étage classique à 17 000 €/m².

Le marché de la rive gauche est à 2 vitesses : les biens sans défaut ou exceptionnels se vendent bien et chers, y compris à des Français (même constat que la Rive Droite), les biens avec défauts sont sanctionnés (sur cour, pas d’ascenseurs, pas d’extérieurs etc).

Des baisses de prix à venir pour les biens avec défauts

Les vendeurs de la seconde catégorie (biens avec défauts) commencent à comprendre qu’ils ne pourront pas maintenir des prix de commercialisation aussi élevés et qu’il faudra finir par baisser les prix. Difficile de prédire si cela entraînera une baisse générale ou si les biens de qualité suffiront à maintenir le marché.

Depuis septembre, on observe un léger ralentissement de l’activité avec des acquéreurs qui attendent, espèrent sans doute, une baisse des prix plus franche. Dans tous les cas, vu la rareté de l’offre sur la rive gauche, si baisse il y a, elle sera légère. Les étrangers sont pour le moment toujours globalement absents malgré de nombreuses demandes d’informations à distance.

Aucun raison d’être pessimiste pour 2022 : il y a plus de produits sur le marché, certes un peu moins de clients sur ce dernier trimestre, mais ils sont très qualifiés et prêts à payer cher s’ils trouvent le bon bien. Les prix devraient continuer à se stabiliser ce qui, couplé aux taux toujours bas, devrait maintenir une bonne dynamique au niveau des transactions.

Par MySweet Newsroom