Crédit immobilier : 1 acheteur sur 10 fait l’objet d’un refus de prêt 

En novembre, la hausse des refus de prêt est préoccupante : près d’un compromis de vente sur dix n’aboutit pas à une vente définitive. Le point avec pap.fr.

Jeune femme déçue

© adobestock

9,8 % des acheteurs ont fait récemment l’objet d’un refus de prêt 

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En novembre 2022, le taux de republication* d’annonces sur PAP.fr s’établissait à 9,4 %, contre 4,6 % six mois plus tôt et 1,8 % en novembre 2021. Un indicateur stable sur les 10 dernières années, traditionnellement compris entre 1 et 2 %. Les propriétaires concernés indiquent que si leur vente n’a pas abouti, c’est en raison d’un refus de prêt de leur acheteur.

Un chiffre confirmé par l’étude réalisé par PAP.fr puisque 9,8 % des acheteurs ont déclaré avoir fait l’objet d’un refus de prêt récemment. Tous les détails …

* Taux de republication d’annonces : taux d’annonces ayant été dépubliées en raison de la signature d’un compromis de vente et qui fait l’objet d’une republication 4 à 8 semaines plus tard.

9,8 % des acheteurs ont fait récemment l’objet d’un refus de prêt !

Parmi les raisons ayant conduit à un refus de prêt, les acheteurs concernés citent majoritairement un problème de taux d’usure : 62,1 %. Les autres motifs arrivent loin derrière : taux d’endettement trop élevé (30,5 %), situation professionnelle (21,7 %), apport personnel insuffisant (20,2 %).

Enfin, on note parallèlement que le Diagnostic de performance énergétique (DPE.), auquel les banques prêtent de plus en plus attention, a été un obstacle dans 3,3 % des cas.

Une situation qui touche tous les profils …

Les refus de prêts touchent tous les types de profils professionnels, y compris ceux qui pourraient sembler y échapper, à l’instar des salariés du privé en CDI qui représentent un peu plus d’un cas sur deux. Ainsi que toutes les tranches d’âges, avec un pic à 32 % chez les 40-49 ans !

Et pas uniquement les primo-accédants comme on pourrait le penser, puisqu’ils ne représentent que 37,1 % des cas.

Près d’un acheteur sur deux ayant fait l’objet d’un refus de prêt a modifié ses critères de recherche à la suite de ce refus

Les refus de prêts ont conduit un peu plus d’un acheteur sur deux (52,2 %) à modifier leurs critères de recherche. Quand le solde (47,8 %) mise sur une baisse des prix…

60,4 % de l’ensemble des acheteurs ayant recours au crédit indiquent être inquiets du financement de leur acquisition

La question du financement préoccupe tous les acheteurs, même ceux qui n’ont pas été confrontés à un refus de prêt puisque 60,4 % des acheteurs indiquent être inquiets à ce sujet.

Parallèlement, 92 % des acheteurs anticipent une hausse des taux d’intérêt dans les prochains mois.

Un problème qui ne concerne pas un acheteur sur trois !

33,4 % des répondants envisagent un achat comptant, sans avoir à recourir au crédit. Ce qui a été rendu possible par la revente de leur bien initial avant de se lancer dans un achat, quitte à passer par la location le temps de trouver la perle rare.

Une stratégie mise en œuvre notamment par les retraités (58,1 % des acheteurs au comptant sont retraités) qui ont pu épargner et qui se savent exclus du crédit. Mais cette solution (vendre avant de racheter) pourrait également aider des actifs qui auraient ainsi un profil plus favorable avec davantage d’apport personnel.

41,4 % des acheteurs tablent sur une baisse des prix dans les prochains mois

Interrogés sur la manière dont ils anticipent le marché, les acheteurs pensent majoritairement que les prix vont baisser (41,4 %), quand 35,3 % parient sur une stabilité. Enfin, 23,4 % pensent que les prix vont continuer à monter.

Méthodologie

Etude réalisée à partir des données issues :

  • d’une enquête réalisée, entre le 22 et le 27 novembre 2022, via un questionnaire en ligne auprès de 10 828 personnes en recherche active d’un bien immobilier à l’achat sur PAP.fr
  • des données de republication d’annonces de vente, en novembre 2022, sur le site PAP.fr, dans un intervalle de 4 à 8 semaines après leur annulation.
Par MySweetImmo