Immobilier : Au 1er semestre 2023, les prix reculent de 0,4% au niveau national

L’immobilier au 1er semestre 2023 tourne au ralenti. Les prix ont reculé de -0,4% au niveau national. Le point avec le dernier Baromètre des prix de l’immobilier de Meilleurs Agents.

Bordeaux

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Les prix baissent à Bordeaux pour le deuxième mois consécutif de -1%

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Du jamais vu depuis huit ans ! Pour la première fois depuis 2015, le marché immobilier connaît un premier semestre dans le rouge. Les six premiers mois de 2023 ont en effet vu les prix reculer de -0,4% au niveau national. Le point avec le dernier Baromètre des prix de l’immobilier de Meilleurs Agents.

Seul le rural sauve la mise avec une progression de ses prix de +1,8% depuis janvier

Dans le détail, ils ont perdu -0,4% dans les communes du Top 10, une légère progression de +0,2% dans celles du Top 50 et -1,9% à Paris. Seul le rural, encore une fois, sauve vraiment la mise avec une progression de ses prix de +1,8% depuis janvier. Ce phénomène baissier observé au cours du 1er semestre 2023 est d’autant plus notable que la période de janvier à juin est habituellement dynamique portée en cela par le traditionnel rebond d’activité du printemps.

Or, contrairement aux années antérieures, le second trimestre 2023 n’a pas tenu ses promesses… ou alors trop tardivement pour compenser les baisses observées à la sortie de l’hiver. Si les prix ont certes remonté dans l’ensemble entre avril et juin (+0,6% pour le Top 10, +0,8% pour le Top 50 et +1,9% pour les zones rurales), cette légère hausse s’avère, dans les faits, bien inférieure à celle connue au cours des mêmes mois de 2022 et 2021.

Pas de rebond printanier en 2023

À cette époque, les dix plus grandes métropoles françaises (Paris, mis à part) avaient augmenté respectivement de +2,8% et +2%. Quant aux villes du Top 50, elles avaient progressé de +2,7% et +2,6%, et celles des secteurs ruraux de respectivement +1,8% et +4%. Cette absence de rebond printanier est encore plus visible à Paris. Dans la capitale, il n’est en effet même pas question de remontée des prix durant les trois derniers mois mais plutôt de ralentissement de la baisse. De quoi permettre tout juste à la capitale de ne pas repasser immédiatement sous la barre des 10 000 € le m². Concrètement, alors que les printemps 2022 (+0,4%) et 2021 (+0,4%) avaient donné un peu d’air à Paris, c’est loin d’être le cas cette année (-0,5%).

Le prix maisons a diminué de -0,7% depuis janvier

À noter, cette baisse générale du premier semestre dans tout l’Hexagone est tirée par les maisons dont les prix ont diminué de -0,7% depuis janvier. Et ce, alors que celui des appartements est resté à l’équilibre (+0%). Parmi les raisons possibles à ces tendances, les montants empruntés par les acquéreurs pour les maisons sont plus importants et donc sont plus exposés au refus de financement des banques. La preuve que les tendances post-covid qui ont poussé les prix des maisons vers le haut depuis maintenant presque trois ans ne suffisent plus et que les contraintes liées au crédit ont pris le dessus.

Les villes du Top10 suivent des trajectoires différentes

Dans l’ensemble, le mois de juin a été plutôt favorable au marché immobilier dans les communes du Top 10. Sur les dix principales métropoles françaises, six ont enregistré des hausses de prix. Et, les variations en question sont loin d’être négligeables.

Avec +0,8% d’augmentation, Strasbourg a connu la plus forte poussée tarifaire en juin

Avec +0,8% d’augmentation, Strasbourg a connu la plus forte poussée tarifaire depuis notre dernier baromètre. Elle est suivie de près par Marseille (+0,7%), elle même talonnée par Montpellier (+0,6%). Quant à Nice et Rennes, elles ont progressé de +0,5%. Face à de telles performances, le +0,3% de hausse pourtant observé à Toulouse réussirait presque à passer pour anecdotique.

À Lille et Nantes, les prix ont respectivement diminué de -0,4% et -0,6%

Le mois de juin n’a en revanche pas souri à Lyon dont les prix n’ont pas bougé au cours des trente derniers jours (0%). Idem pour Lille et Nantes où les prix ont diminué de -0,4% et -0,6%, respectivement. Le recul le plus important se passe à Bordeaux qui, pour le deuxième mois consécutif, a vu ses prix baisser de -1%. La capitale girondine poursuit ainsi sa spirale baissière entamée depuis plusieurs mois.

Bordeaux a perdu -5,7% depuis le début de l’année

Alors que la plupart de ses homologues du Top 10 voient leur prix croître ou se stabiliser depuis le début de l’année, Bordeaux a perdu -5,7% sur la même période. Seule Lyon et ses -4,6% de recul semble partager la même tendance. La raison ? Le niveau des prix atteint dans ces deux agglomérations (respectivement 4 694€ et 5 065€ le m² pour Bordeaux et Lyon à la fin mai contre 3 861 € en moyenne dans les huit autres plus grandes villes de l’Hexagone, Paris et Nice exceptés).

Conséquence : après des années d’euphorie tarifaire, Bordeaux et Lyon sont aujourd’hui confrontés à un important problème de pouvoir d’achat immobilier. Ce sont en effet les communes les plus chères qui souffrent le plus de la hausse actuelle des taux de crédit, laquelle pousse nombre de candidats à la propriété à reporter leur projet d’achat ou à revoir leurs prétentions à la baisse.

Voici les points saillants qui ressortent de ce Baromètre

  • 3 180€ : prix moyen au m² en France (10 072€/m² à Paris)
  • La baisse générale du premier semestre en France est tirée par les maisons dont les prix ont diminué de -0,7% depuis janvier.
  • Avec +0,8% d’augmentation, Strasbourg a connu la plus forte poussée tarifaire depuis la dernière édition du Baromètre Meilleurs Agents. Elle est suivie de près par Marseille (+0,7%), elle-même talonnée par Montpellier (+0,6%).
  • À Lille et Nantes, les prix ont respectivement diminué de -0,4% et -0,6%.
  • Le recul le plus important se passe à Bordeaux qui, pour le deuxième mois consécutif, a vu ses prix baisser de -1%.
Par MySweetImmo