Achat immobilier : les 3 phrases à ne surtout pas prononcer pendant la visite

Durant la visite, il est important de ne pas trop parler pour ne pas donner des « billes » au vendeur durant la négociation à venir.

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Lorsque vous visitez un bien immobilier, attention à ne pas donner de précieuses informations au vendeur. Certains acheteurs ne s’en rendent pas compte mais, durant la visite, ils parlent trop. Ne rien dire n’est pas une solution car vous ne pouvez pas rester froid et ne pas du tout parler au vendeur. Toutefois, faites attention à ce que vous dites car quelqu’un aguerri, d’un peu malin, « lira entre les lignes » et utilisera ces informations, dévoilées dans le cours anodin de la conversation, durant la négociation. Mieux vaut donc rester évasif car, en immobilier comme en droit, tout ce que vous dîtes peut se retourner contre vous. Alors quelles sont les informations à ne pas révéler ?

Ne dites pas : « J’ai des proches qui habitent le quartier »

Votre belle-mère vit deux rues plus loin ? Ne le mentionnez pas. Qu’en pensera le vendeur ? Que c’est bien pratique ! Elle pourra rendre services. Peut-être aller chercher vos enfants à l’école ? Votre meilleure amie habite le quartier ? Vous travaillez tout près ? N’en parlez pas non plus ! Si vous donnez de telles informations au vendeur, il comprendra très vite que vous avez ce qu’on appelle, dans le jardin immobilier, « une valeur de convenance ». Ceci veut dire que le bien vous convient au-delà du raisonnable, du rationnel… Là, en l’occurrence, il est bien situé. Le vendeur comprend donc que, pour cette raison, vous êtes prêt à le payer plus cher.

Ne dites pas : « Où vais-je installer mon canapé ? » 

Ne vous investissez pas trop vite. Si, durant la 1ère visite, vous dégainez votre mètre et commencez à prendre la mesure de certaines pièces pour vérifier si votre canapé, lit ou armoire s’intègre…, là encore, vous donnez de précieuses informations au vendeur. En vous voyant prendre ces mesures ou en vous entendant lui dire que vous voulez revenir avec un entrepreneur, il comprendra que vous vous projetez déjà dans son logement parce qu’il vous plaît. C’est donc de bon augure ! C’est le même principe que lorsqu’une vendeuse vous pousse à essayer un vêtement dans un magasin. S’il vous l’aimez, une fois que vous l’avez sur vous, vous n’avez plus envie de l’enlever… Elle sait que c’est gagné. Dans ce cas présent, avec cette information, le vendeur part avec un avantage pour la négociation. Il sait que vous voulez ce bien immobilier.

Ne dites jamais : « Je viens de rater un appartement qui m’est passé sous le nez »

Si vous laissez échapper au vendeur que vous venez de rater un bien immobilier, il aura de quoi jubiler. Il comprendra que vous ne voulez pas qu’un autre bien vous passe sous le nez. En général, les acheteurs qui ont raté un logement sont déçus. Ils s’en veulent de ne pas avoir mieux négocié. Et donc, ils sur payent le suivant.

Plutôt que de parler de vous, tentez plutôt d’en apprendre davantage sur le vendeur, sans toutefois que vos questions virent à l’interrogatoire. Demandez-lui, par exemple, pourquoi, à l’époque, il a acheté ce bien. Tentez de savoir ce qui lui a plu. Il se remémorera alors les bons moments. Il sera content de parler de son logement et c’est vous, alors, qui obtiendrez de précieuses informations !

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Evelyne Gielen