Les taux de crédit immobilier reculent encore … surtout pour les bons profils !
Contre toute attente, les taux de crédit immobilier baissent encore. De quoi renforcer le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs en pleine période de hausse des prix dans les grandes métropoles.
La canicule n’aura eu aucun impact… sur les taux. Malgré les fortes chaleurs, la surchauffe n’atteint pas le crédit immobilier avec des taux qui reculent encore un peu comme le constate l’Observatoire Crédit Logement / CSA. En juillet 2018, ils étaient à 1,43 % en moyenne, toutes durées confondues, hors frais d’assurances, là où en juillet dernier ils étaient à 1,53 %. Une bonne nouvelle selon l’observatoire pour le portefeuille des ménages : « Face à une demande qui peine à se redresser et afin de limiter l’impact de la dégradation des soutiens publics à la primo-accession, la plupart des établissements de crédit ont amélioré les conditions de prêt qu’ils proposent aux ménages modestes. »
Un coup de pouce aujourd’hui plus suffisant dans certaines grandes agglomérations où les prix flambent. A Bordeaux par exemple, ils ont cru de près de 17,9 % dans l’ancien rapportent les notaires de France, en seulement un an. Même constat à Lyon (+ 10,5 %), Paris (+ 7,3 %) ou encore Rennes (+7,5%). Une réalité qui fait dire aux membres de l’observatoire Crédit Logement / CSA que « les évolutions des taux ne sont plus suffisantes pour atténuer l’impact de la hausse de prix de l’immobilier sur la solvabilité de la demande. »
Les chouchous des banques toujours dans la place
Les baisses de taux les plus fortes ne sont accordées qu’à une petite part de la clientèle comme le souligne, Sandrine Allonier, porte-parole du courtier en crédit immobilier Vousfinancer : « Si les barèmes sont un indicateur de l’appétence des banques à davantage prêter et un moyen de cibler les emprunteurs qui deviendront leurs futurs clients, la plupart d’entre elles accordent des décotes supplémentaires importantes sur les taux affichés – pouvant aller jusqu’à 0,60 % de baisse – conduisant à un retour des taux à leur plus bas niveau historique pour certains emprunteurs… ».
Bien négocié, un taux pourra alors atteindre les 0,65 % sur 15 ans, 0,80 % sur 20 ans et 1,35 % sur 25 ans pour les meilleurs profils. Ces derniers sont généralement des primo-accédants de moins de 35 ans avec de hauts niveaux de revenus (supérieurs à 5 000 euros à 2), au sein d’un cadre professionnel évolutif et qui achètent pour la première fois. Des clients que les banquiers souhaitent fidéliser… et vite.