Immobilier : ces villes qui font le marché

Le Havre. Angers. Saint-Étienne… Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’essentiel des demandes de crédit immobilier ne se fait pas toujours dans les grandes agglomérations du pays comme l’indique une étude du courtier en crédit immobilier Meilleurtaux.

Crédit photo : Free-Photos pour Pixabay
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Quelles sont les villes les plus attractives pour les emprunteurs ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre le courtier en crédit immobilier Meilleurtaux à travers une étude menée sur ses clients. Si la demande de financement progresse dans les grandes villes de 19 % par rapport à l’année dernière, les villes moyennes ont également la cote. Ainsi alors que Paris concentre 30 % de la demande sur les grandes métropoles du pays, la demande de prêt dans la capitale n’augmente que de 17 % depuis de début de l’année contre 37 %… au Havre. La ville normande est suivie de prêt par Montpellier (+34 %), Angers (+34 %), Nîmes (+27 %) et Strasbourg (+ 26 %).

Pour Maël Bernier, porte-parole de Meilleursagents, ce constat s’explique par le niveau des prix dans ces villes : « Ils sont très bas ce qui permet de rentabiliser l’achat du bien en deux ou trois ans. Il est clairement plus intéressant d’acheter dans ces villes moyennes que de louer, c’est donc là que se fait le marché. »

Petits paradis pour investisseurs ?

En effet, si l’on regarde les prix au m² moyen au Havre pour un studio ou un T2, il s’élève à 1 726 € selon les données de Meilleursagents là où, dans la capitale on dépasse les 9 000 €. De plus, la faiblesse de prix dans ces villes séduit également bon nombre d’investisseurs, soucieux d’obtenir une solide rentabilité. Toujours au Havre, elle est estimée en moyenne à 7,5 % brut pour des loyers moyens à 10,9 €/m². Même tendance à Strasbourg. La grande ville de l’est propose des prix qui avoisinent 2 839 €/m² et des niveaux de rentabilité proches des 6 % pour des loyers à 14 €/m².

Il faut toutefois distinguer, les villes en perte de vitesse, comme Saint-Etienne, sixième du classement mais où les prix chutent depuis plusieurs années (- 2% encore cette année avec en moyenne des prix à 936 €/m²) de celles qui grimpent. C’est le cas d’Angers, aujourd’hui à 1 931 €/m² en moyenne, mais dont les prix ont augmenté de 5,4 % en deux ans. Idem pour Nîmes, avec ses 1 684 €/m², mais qui enregistre une hausse des prix de 6,3 % sur deux ans. De quoi rassurer les acquéreurs sur la possibilité d’une plus-values à la revente de leur bien immobilier.

Par Ludovic Clerima