À La Défense, les bureaux n’ont jamais été aussi pleins depuis dix ans

Le taux de vacance des bureaux du quartier de La Défense n’a pas été aussi bas depuis une dizaine d’années. Les analyses divergent sur le sens à donner à ces chiffres.

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Les employés des tours de La Défense vont-ils devoir travailler avec l’ordinateur sur les genoux ? Le quartier d’affaire de l’ouest parisien est en tout cas plein comme un œuf ! Le cabinet spécialisé Cushman & Wakefield, auteur d’une récente étude sur l’évolution du marché de bureaux en Île-de-France, révèle que le taux de vacance des célèbres tours est tombé en 2018 à 5 %, un chiffre inédit depuis 2008. Deux grilles de lecture s’opposent néanmoins pour comprendre ce chiffre.

Des investissements au plus haut…?

Si l’on regarde le verre à moitié plein, on peut se concentrer sur la très forte hausse des investissements dans les quartiers de bureaux constatée ces dernières années. Un expert du cabinet Knight Frank, autre structure spécialisée, expliquait par exemple au Parisien que les investissements, en 2018, se sont élevés à près de deux milliards et demi d’euros. Même si ce chiffre est légèrement inférieur à celui de 2017, il reste tout de même supérieur de 81 %  à la moyenne des dix dernières années !

Ou un manque d’espace disponible ?

Autre manière de regarder ce taux de vacances : le fait que le quartier manque cruellement de place. En effet, qui dit taux de vacance très faible dit aussi, dans ce cas précis, transactions en forte baisse en 2018, et donc manque d’activité immobilière.

Seuls 145 000 mètres carré se sont échangés l’an passé (en achat ou en location), ce qui représente 21 % de baisse par rapport à 2017. L’offre de bureaux disponibles s’est raréfiée, au point qu’il n’y avait que 164 000 mètres carré disponibles à la fin de l’année.

La Défense ne devrait pourtant pas rester engorgée éternellement : plusieurs immeubles sont actuellement en chantier et devraient sortir de terre dans les prochains mois : les tours Trinitiy et Aldo devraient ainsi pouvoir accueillir de nouvelles entreprises, et donc faire remonter le taux de vacance des bureaux. Les usagers attendent également, d’ici la fin 2019, la tour Trinity : 47 000 mètres carré qui viendront, eux aussi, gonfler l’offre disponible dans l’ouest parisien.

Par Édouard du Penhoat