Taux d’intérêts en baisse : c’est le moment de s’endetter !
Avec des taux à 10 ans encore plus bas qu’en 2016, la période a rarement été aussi favorable pour les emprunteurs. Arnaud Guilleux, président et fondateur du courtier en ligne monemprunt.com, nous livre son analyse.
Après une stabilité remarquable pendant un an et malgré une remontée très légère au mois de janvier 2019, les taux de crédit immobilier ont de nouveau baissé en mars.
Les records historiques de 2016 ont été battus
Pour Arnaud Guilleux, président du courtier en ligne monemprunt.com qui bénéficie d’une vision d’ensemble sur les barèmes pratiqués par les établissements bancaires grâce à son expérience : « la situation est même exceptionnelle, puisque les records de 2016, déjà historiquement bas, ont été effacés. »
Et le président et fondateur du courtier en ligne de citer quelques exemples de taux négociés ce mois-ci. Des chiffres propres à faire rêver n’importe quel emprunteur : « Notre fierté : avoir négocié 0,68 % sur 15 ans pour un investissement locatif de 200 000 euros – le dossier de l’emprunteur était bon. Autre taux exceptionnel ? 1,08 % sur 25 ans, cette fois-ci pour un primo-accédant. Un taux qui inclut toutefois prêt à taux zéro. » Des barèmes extraordinaires, à prendre toutefois avec un peu de recul puisque tout dépend de la durée d’emprunt, de la qualité du dossier présenté, de la nature du projet et de la politique de la banque concernée.
Globalement, avec un taux moyen de 1,44 % (toutes durées confondues) constaté par l’Observatoire crédit logement/CSA en février, la moyenne des taux pratiqués demeure en tout cas au niveau de l’inflation (1,30 % en Europe). On arrive ainsi à des taux quasi nuls pour les emprunteurs.
De très belles marges de négociation en mars
En France, l’Obligation assimilable du Trésor à dix ans (OAT), le taux de refinancement des banques et mesure de référence du calcul des taux immobiliers, ne cesse de reculer. « Autour de 0,70 % en novembre, l’OAT à dix ans est tombé à 0,52% en février et même à 0,45% en mars. Bien en dessous des records de 2016 ! », confirme Arnaud Guilleux.
La politique commerciale des banques s’accorde avec ce contexte très favorable. «Nous avions constaté une légère hausse des taux en janvier, reprend Arnaud Guilleux. Après 12 mois de taux bas, les banques ont voulu reconstituer un peu de marge. Mais la compétition autour des bons profils a repris en mars, avec de belles marges de négociation ! »
Demande de crédit : +10 % en mars 2019
Pour faire du volume, les établissements bancaires sont prêts à lâcher du lest, d’autant que la demande de crédit est repartie à la hausse : +10 % en mars 2019 par rapport à 2018. Il y a donc logiquement de vrais bons plans à dénicher, même pour les profils plus modestes ou les plus primo-accédants. Vu la faiblesse des taux, ces derniers peuvent même envisager de s’endetter sur de plus longues périodes et peuvent espérer « emprunter jusqu’à 60 000 euros de plus qu’il y a 5 ans ! ». Autant de bonnes nouvelles pour les futurs acheteurs ou pour tout emprunteur souhaitant renégocier le taux de son crédit !
La situation est exceptionnelle. Les records de 2016, déjà historiquement bas, ont été effacés. Nous avions constaté une légère hausse des taux en janvier. Après 12 mois de taux bas, les banques ont voulu reconstituer un peu de marge. Mais la compétition autour des bons profils a repris en mars, avec de belles marges de négociation !