« La Grèce offre des opportunités d’investissements dans l’immobilier », Constantin Karagounis, avocat
Constantin Karagounis, avocat aux barreaux de Paris et à Athènes, est passé par le micro d’Andréane Meslard lors du premier colloque sur l’immobilier et le tourisme en Grèce organisé à Paris par la organisé par l’ambassade de Grèce en France et la Chambre de Commerce et d’Industrie France Grèce (CCIFG).
Est-ce que vous confirmez que la Grèce a vu ses relations se réchauffer avec la plupart des pays de la scène internationale, notamment en Europe, dans les Balkans ou la Chine ?
Constantin Karagounis : Ce ne sont pas forcément les 4 ou 5 dernières années qui ont joué dans ce réchauffement. Je dirais que la Grèce est un pays qui veut avoir des bonnes relations avec l’ensemble des pays du monde, même là où les différents sont là, notamment avec les pays limitrophes tels que la Turquie, la Macédoine du Nord où il y avait un différent sur le nom. Trouver des solutions pour ces différents, cela fait partie de la politique étrangère du pays. Il est vrai que ces dernières années, les relations se sont vraiment améliorées, notamment avec la Turquie.
Peut-être est-ce aussi impossible d’être ami avec l’ensemble des pays de la planète..
Constantin Karagounis : Oui, la politique étrangère n’est pas fixe, il y a des évolutions, des intérêts nationaux, des appartenance à des organisations internationales, donc ce n’est pas évident.
Est-ce qu’il y a eu une volonté de la Grèce d’ouvrir sa diplomatie au maximum après les difficultés traversées par le pays ?
Constantin Karagounis : Je pense que oui, tout est lié. La Grèce veut entretenir de bonnes relations avec les pays de l’Est notamment avec la Russie, ce qui n’est pas forcément le cas de ses partenaires dans l’Union Européenne où il y a souvent des désaccords avec le Kremlin. La Grèce elle, veut cette bonne relation, mais aussi avec les pays de l’Est, les pays balkaniques, ses partenaires européens, les Etats-Unis… en fait avec tous les grands acteurs mondiaux y compris la Chine. En effet, la Chine est une grande puissance politique et économique, et elle est présente sur le marché grec. Il y a le port du Pirée qui est peut-être le plus important de la Méditerranée, qui est contrôlé par les chinois et par Costco, une grande société chinoise. Tout cela et encore d’autres projets qui sont encore à venir. Ainsi, la nécessité de redémarrer une économie en crise, a fait que la Grèce a dû arrondir sa politique étrangère. Mais je pense que c’est tout de même important que les intérêts nationaux du pays soient sauvegardés. Ça c’est toujours dans l’esprit des hommes politiques.
En tant qu’avocat entre le barreau de Paris, ou d’Athènes, constatez-vos un retour des français en Grèce ?
Constantin Karagounis : Les français ne sont jamais vraiment partis de la Grèce et cela c’est quelque chose de très positif. C’est quelque chose que la Grèce reconnaît à la France, qui a été à nos côtés pendant toute cette période, toute la présidence de François Hollande et maintenant avec Emmanuel Macron. Je dirais que les entreprises françaises, sauf quelques exceptions notamment les banques françaises qui étaient établies en Grèce qui avaient elles-mêmes quelques soucis en interne, les grands opérateurs sont restés en Grèce. Ils n’ont pas laissé tomber le pays. Maintenant est-ce qu’ils reviennent ? A travers le travail de la Chambre de Commerce France-Grèce dont je suis le secrétaire général, on voit qu’effectivement il y a un intérêt pour la Grèce qui se stabilise et des opportunités d’investissements. Un pays qui a traversé une crise aussi profonde offre désormais des possibilités et des opportunités d’investissements dans l’immobilier.
Justement quand les français reviennent, c’est plutôt dans quels secteurs ?
Constantin Karagounis :grèce : « Je dirais que le secteur du tourisme est, malgré la crise, l’un de ceux qui a le plus évolué dans le bon sens. C’est un secteur qui a sauvé la Grèce quand tout le reste allait mal. En effet la Grèce a perdu 25% de son PIB pendant la période de la crise alors le tourisme est un secteur de prédilection. Mais nous avons également l’immobilier, dans l’énergie, dans les nouvelles technologies, les smart cities… ce sont des secteurs où la France, qui elle-même a un savoir-faire, donc on peut travailler ensemble.