Rens Lipsius : « Jeter la lumière sur la nécessité de préservation de la nature au Zimbabwe »

Rens Lipsius raconte son parcours d’artiste explorateur et son engagement d’Artist in the bush au micro d’Ariane Artinian.

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Avant de repartir au Zimbabwe pour une deuxième saison d’ Artist in the bush, l’artiste iconoclaste Rens Lipsius a reçu MySweetimmodans son Ideal Artist House n°2 à Paris pour évoquer son travail d’explorateur.

Explorateur de la pensée

Rens Lipsius se définit avant tout comme un explorateur : « Être artiste, c’est explorer le domaine de la pensée où l’on irait pas par soi-même ». L’artiste évoque aussi son concept « Ideal Artist House », qui consiste à aménager des oeuvres dans l’habitat des collectionneurs. Il y a actuellement une dizaine de « Ideal Artist House » à travers le monde.

L’expérience au Zimbabwe

L’artiste a été invité au Zimbabwe par Untamed Travelling et African Bush Camps, organisations impliquées dans la préservation de la faune et de lutte contre le braconnage des éléphants. Sur place, il a enseigné dans des écoles, visité des cliniques, suivi les missions anti-braconnage. Mais surtout, il a travaillé sur un atelier éphémère en plein air, dans la brousse. Un véritable challenge pour Rens Lipsius qui a choisi d’apporter sur place un minimum de matériel afin d’utiliser presque exclusivement des produits locaux pour créer. Il a, par exemple, utilisé des pigments de terre, des huiles de moteur, des huiles de cuisine…

Des voleurs étonnants

Une des difficultés rencontrées par Rens Lipsius durant ses moments de créations est insolite : les vols des singes ! En effet, dès qu’il s’absentait quelques minutes de son atelier éphémère en plein air, des dizaines de babouins en profitaient pour s’emparer de son matériel.

Une évolution dans la création

Rens Lipsius a réalisé une centaine d’oeuvres durant ce voyage : des oeuvres en forme d’éloge à la beauté de la nature, qui ont exploré différents sujets : paysages, roches, végétaux, mammifères. « J’ai ressenti une véritable évolution durant ce voyage » explique l’artiste. « Tout ce séjour est aussi une exploration de soi-même. »

Des oeuvres en vente

A son retour en France, Rens Lipsius a fait lithographier ses 100 oeuvres originales, afin de les exposer plus facilement et de les vendre à un prix plus accessibles, au profit de African Bush Camps Foundation. Les prix des oeuvres vont de 299€ à 499€ pour la plus grande. Par ailleurs, l’artiste a décidé d’éditer un livre détaillant chaque oeuvre dans la chronologie originale de leur création.

Prochain challenge

Rens Lipsius aimerait que son exemple inspire d’autres artistes, pour que ceux-ci délaissent les villes classiques (New-York, Londres, Berlin, Shanghai) et se tournent vers des pays comme le Zimbabwe afin de mettre en lumière les véritables problèmes rencontrés dans ces zones du monde : la préservation de la faune et la flore. Afin aussi de faire connaître ces associations et fondations qui font un travail formidable.

Par Ariane Artinian