« Conversation dans VOTRE salon #8 » avec Henry Buzy-Cazaux, président de l’IMSI

Interview confinée et Conversation dans votre Salon #8 avec Henry Buzy-Cazaux, président de l’IMSI.

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Henry Buzy-Cazaux, le président de l’IMSI, est confiné chez lui à Paris. Il aurait pu faire, comme 18% des parisiens, quitter la capitale et se mettre au vert. Il ne l’a pas fait.

Son choix, rester à Paris

Rester à Paris est un vrai choix.  « Je suis resté pour deux raisons : j’y ai rapatrié mes deux enfants. Ma fille était à Washington, mon fils à Lyon. Ils ont pu revenir à temps. Mes deux enfants sont donc auprès de moi. L’autre raison est plus philosophique. Ce moment de confinement peut être un piège : le piège de la déconnexion. Ce qui se passe n’est pas léger pour la santé et l’économie. A Paris, je me sens en prise avec la réalité. A la campagne, je n’ai pas la même connexion. C’est d’ailleurs pour cela que l’on part à la campagne, pour se couper de son quotidien, ouvrir des parenthèses… Je ne voulais pas ouvrir une parenthèse durant ce confinement. »

Henry Buzy-Cazaux n’en est pas plus malheureux pour autant. Même s’il a grandi dans le Sud-Ouest, il se sent un urbain. La ville ne lui pèse pas. Il est confiné dans de bonnes conditions dans le 17e arrondissement, dans la plaine Monceau. « Je mesure que ce n’est pas le cas de tout le monde, reconnaît-il. J’ai de la chance. E tout cas, c’est un grand plaisir de vous recevoir chez moi. »

Le confinement

Henry Buzy-Cazaux est un confiné heureux car, comme il le dit, pour être bien durant cette période, il faut avoir de l’espace et il en a. « Ceux qui n’en ont pas vivent des moments difficiles depuis deux mois. Si on pas d’intimité, c’est compliqué. » Il redécouvre son appartement. Il ne le voyait plus. Il envisageait même d’en changer. Confiné, il s’est aperçu qu’il aime beaucoup ce lieu qu’il occupe depuis 20 ans.

Son état d’esprit

L’annonce du confinement est tombée le soir de son anniversaire. Alors, Henry Buzy-Cazaux l’a acceptée. Catastrophé, il s’est dit que, pour que l’on en vienne à telles mesures, c’est ce que cela devait être très grave. Conscient de la situation, il s’est donc conformé aux règles rapidement. « Je ne suis pas un sédentaire, je ne suis pas du genre non plus à suivre toutes les règles (diététique, vitesse au volant …) mais là, rester chez moi ne me coûte pas. Lorsqu’il y a de vrais enjeux, je retrouve mon sur-moi. Mon père était médecin de campagne. J’ai le souvenir d’une épidémie de grippe très grave. Ces impératifs médicaux, je les comprends et j’ai appris à ne pas les discuter.»

Sa journée type

Henry Buzy-Cazaux n’a pas changé grand-chose à son rythme. Il ne s’est pas décalé. Ses journées sont très remplies. Seule différence, au lieu de 4 heures, il dort 6 heures.

Son livre de chevet

« Le voyage au bout de la nuit » de Céline, illustré par Tardi. » Je l’ai découvert durant mes études, en Hypocagne. Bien que cette lecture était obligatoire, je suis tombé amoureux de cet ouvrage noir, sombre… Je sais le procès que l’on fait à Céline, bien sûr, je ne suis en train de dire que je l’adoube mais je pense aussi que l’homme, médecin, était d’une complexité que nous avons tous en nous. La discrimination prend toutes les formes. »

Méditation

Non. Il n’est un contemplatif. Il réfléchit. Il a des moments de recueillements personnels. Pour recharger ses batteries, Henry Buzy-Cazaux marche beaucoup. « Pour voir et profiter de Paris, il faut marcher ! »

Cuisine

S’il aime bien manger, Henry Buzy-Cazaux ne cuisine pas pour autant. « Je ne sais faire qu’une cuisine de survie ! Heureusement, mes enfants cuisinent très bien et me nourrissent.»

Devise de confinement

« Se vaincre plutôt que la fortune », une phrase de Montaigne.

Etre sweet, c’est quoi ?

Il n’y a pas assez de douceur dans nos façons de vivre et pas assez de confraternité, de gentillesse dans notre secteur… Pour exister, parfois, on critique. On peut faire des affaires tout en étant plus doux.

Musique

Je suis un fou d’Elton John, notamment de la chanson du roi Lion. C’est un génie ! Il a le don de susciter des émotions.

Revivez ici un nouvel épisode de « Conversation dans VOTRE salon », avec Henry Buzy-Cazaux, président de l’IMSI, qui nous a reçu dans son salon.

Nous vous donnons rendez-vous sur notre page Facebook, chaque soir, pour une nouvelle « Conversation dans VOTRE salon ».

 

Par Ariane Artinian