Les taux immobiliers sont bas, les critères d’octroi se resserrent
Alors que nous sommes en plein été, les taux immobiliers sont toujours très favorables aux projets des emprunteurs. Des emprunteurs qui doivent néanmoins composer avec les restrictions demandées aux banques par le Haut Conseil de Stabilisé Financière (HCSF), et avec les conséquences du confinement lié à la pandémie de COVID-19.
Grand calme sur les taux immobiliers !
Les taux du crédit immobilier, et c’est la bonne nouvelle de l’été pour les emprunteurs, sont propices aux projets. Récapitulons : pendant la période de confinement, les taux immobiliers avaient eu tendance à remonter quelque peu, se stabilisant au déconfinement. En juin, ce sont plutôt des baisses que l’on a pu observer et qui se poursuivent au mois de juillet. Dans le détail, cela veut dire que vous pouvez emprunter dès 1,30% sur 20 ans ou à 1,10% sur 15 ans, si l’on regarde les taux moyens, c’est-à-dire ceux du marché. Les meilleurs taux, proposés aux meilleurs profils d’emprunteurs, affichent quant à eux 0,75% sur 15 ans et 0,90% sur 20 ans. Vous l’aurez compris, les taux bas sont accessibles au plus grand nombre, libre à vous de vérifier le taux immobilier que vous pouvez obtenir actuellement.
Pourtant, la période estivale est d’ordinaire propice à une remontée légère des taux de crédit immobilier, car les banques souhaitent calmer le jeu afin de ne pas créer de retard dans le traitement des dossiers en période de vacances. Mais cette année est un peu particulière : tous les établissements bancaires n’ont pas atteint leurs objectifs en termes de distribution de crédit et de nouveaux clients, les vannes du crédit restent donc ouvertes et les banques, conquérantes.
Néanmoins si le niveau des taux a son importance, les conditions d’octroi des crédits le sont tout autant ! Et la tendance actuelle est au resserrement de ces conditions.
Des conditions d’octroi qui se durcissent
Parallèlement aux taux immobiliers favorables, on constate qu’il devient de plus en plus difficile d’obtenir un crédit immobilier. Et ce pour de multiples raisons.
Les banques suivent les recommandations du HCSF
En effet, fin 2019 le Haut Conseil de Stabilité Financière avait émis des recommandations dans un but de protection des emprunteurs. Ainsi, les banques ont été invitées à ne plus octroyer de crédit sur une durée supérieure à 25 ans, ou qui induit un taux d’endettement supérieur à 33%.
Les taux d’usure demeurent très faibles
Il s’agit des taux plancher, au-dessus desquels les banques n’ont pas le droit d’octroyer de crédit. Or meilleur est le dossier, plus bas est le taux immobilier proposé et vice versa. Les ménages aux revenus les plus fragiles, obtenant les taux les moins intéressants, sont donc mécaniquement exclus, bien que solvables.
Les effets de la pandémie de COVID-19
Si la demande des ménages est restée forte après le déconfinement, les incertitudes économiques mais aussi le risque de chômage ont conduit les banques à se montrer prudentes, refusant donc des financements. Les profils d’emprunteurs privilégiés aujourd’hui sont ceux qui présentent un emploi stable ou une employabilité facile tout du moins, et dont le dossier permet de respecter les normes imposées par le HCSF. L’apport personnel reprend, dans ce contexte, toute son importance, les banques n’octroyant plus de crédit immobilier à 110%, notamment pour rester dans les clous du HCSF. S’il y avait un conseil à donner aux emprunteurs, ce serait donc de constituer cet apport dans la mesure du possible. On considère qu’un apport personnel doit être au minimum de 10% du montant total de l’emprunt, ce qui permet de financer les frais de notaire et de garantie. Mais un apport plus important ne peut être qu’apprécié par les banques.
Celles-ci s’orientent de plus en plus vers des dossiers qualitatifs, en témoignent d’ailleurs les baisses des taux immobiliers, plus visibles sur les taux mini, ceux réservés aux meilleurs profils, que sur les taux de crédit dits du marché.
Dans ce contexte, comparer reste la clé ! Être accompagné par un professionnel du crédit peut pour cela être utile : les courtiers ont en effet une connaissance fine du secteur bancaire qui leur permet de frapper aux bonnes portes, selon leur projet et leur profil d’emprunteur.