Colocation : LocService publie son Observatoire de la colocation 2020

Loyers pratiqués, profil type et motivations des colocataires… Le point sur sur le marché de la colocation en France en 2020 avec LocService.fr.

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La colocation, le moyen le plus économique pour se loger

Sur l’échantillon d’offres analysé par LocService.fr, le loyer moyen d’une chambre en colocation en France s’élève à 427 € charges incluses. Montant en hausse de 1,42 % par rapport à la même étude réalisée l’an passé.

La colocation se qualifie ainsi comme le moyen le plus économique pour se loger : pour un studio en location classique, il faut compter en moyenne 515 € soit 21 % plus cher.

Nous retrouvons toutefois de fortes disparités selon les secteurs : en province, le loyer moyen en colocation est de 383 € contre 529 € en Ile-de-France, et 710 € à Paris. Dans la capitale, le loyer est si excessif qu’il excède le budget moyen des demandeurs (667 €) !

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Un écart entre les zones de recherche et les zones « disponibles »

58% des recherches de colocation ciblent la province et 42% l’Ile-de-France. Parmi elles, la majorité cible Paris (59%), 27 % la petite couronne et 14 % ciblent la grande.

LocService a établi un top 5 des grandes villes dans lesquelles le marché est le plus tendu en colocation. Sans surprise, c’est Paris qui est en tête avec 8,2 demandes pour 1 chambre libre. Lyon vient se classer en seconde position (avec 5,4 demandes par chambre), suivit d’Angers (5 demandes par chambre). Cette dernière était absente du top 5 en 2019, ce qui atteste une hausse de son attractivité.

Bordeaux et Nantes viennent compléter ce classement avec respectivement 4,9 et 4,6 demandes par chambre.

Quant à elle, Saint-Etienne est la ville la plus « facile » pour les candidats : avec environ 2 chambres pour 1 demande !

Il est intéressant de noter que l’on remarque un écart entre les zones de recherche des candidats, et les zones où les chambres sont disponibles : alors que 42 % des recherches en France ont ciblé la région parisienne, celle-ci ne disposait que de 29 % des chambres disponibles. Au contraire, la province a été concernée par 58 % des demandes alors qu’elle recensait 71 % des chambres disponibles.

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Quel profil type pour une colocation idéale ?

Dans près de 90 % des cas, les recherches se font individuellement (une personne par recherche). Les recherches faites pour 2 chambres simultanées concernent 9 % des cas. D’après l’étude des souhaits des colocataires, une colocation de 3 personnes est la taille idéale.

La grande majorité des recherches (78 %) sont pour une durée indéterminée, alors que 20 % concernent des durées inférieures à un an.

En ce qui concerne les critères de sélection, certains apparaissent plus importants que d’autres. Ainsi seuls 7 % exigent d’être entre étudiants, 1 % entre couples, 1 % dans une colocation avec enfants (notamment pour les familles monoparentales). Cependant, les animaux et les fumeurs sont refusés dans 14 à 19 % des cas.

L’âge des colocataires est un critère plus déterminant. En effet, 23 % des candidats déclarent rechercher des profils de moins de 30 ans, et seul un candidat sur trois accepte des profils ayant plus de 50 ans.

Bien que la majorité (88 %) des recherches soit mixte, les femmes sont plus nombreuses à rechercher des colocations du même sexe : 19 % des femmes ciblent uniquement des colocations entre femmes, alors que seuls 3 % des hommes exigent une colocation entièrement masculine.

« Cette étude démontre bien que la colocation ne concerne pas que les étudiants mais s’adresse à une multitude de profils qui cherchent à se loger principalement dans les zones tendues. Notre concept permet justement aux colocataires d’être mis en relation uniquement avec des particuliers qui disposent d’une offre compatible avec leur profil ce qui est indispensable au vu des résultats de l’étude. Malgré le rush des demandes d’étudiants de cet été nous disposons encore de plus de 41.400 chambres en colocation. Ces chambres sont proposées sans frais d’agence par des bailleurs particuliers ou des colocataires déjà en place qui libèrent une chambre » conclut Richard Horbette, fondateur de LocService.fr.

L’aspect social considéré comme LE point positif de la collocation

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la colocation n’est pas uniquement réservée aux étudiants. Dans les chiffres, 55 % des candidats sont étudiants mais 41 % sont actifs et 6 % sont retraités ou sans activité ! Ils disposent (eux ou leur garant) en moyenne de revenus équivalents à 1.729 € mensuels et leur âge moyen est de 27 ans. 76 % ont moins de 30 ans, 6 % plus de 50 ans.

Lorsque l’on demande aux candidats quels sont les avantages dans le concept de la colocation, certains ressortent plus que d’autres :

  • Rencontrer de nouvelles personnes (73%)
  • Réduire mon budget (53 %)
  • Vivre en communauté (31 %)

Vous pouvez alors vous rendre compte de l’importance de l’aspect social !

Un sondage similaire concerne les choses qu’ils détesteraient le plus dans une colocation, les 3 propositions arrivant en tête sont :

  • Un logement sale (67 %)
  • Que la chambre soit visitée en leur absence (60 %)
  • Que ce soit toujours le même qui fasse la vaisselle (31 %)

Un des avantages de la colocation est qu’elle n’a aucun mal à être multilingue : outre le français, les langues les plus parlées au sein des colocations sont l’anglais (72 %), l’espagnol (24 %), et l’allemand (9 %).

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Quels garants choisissent les colocataires ?

Beaucoup de propriétaires privilégient encore les garants physiques. Sans surprise, la famille assure dans 79 % des cas le rôle de garant. D’autres colocataires (4 %) se tournent vers la garantie Visale d’Action Logement tandis que 10 % ne disposent d’aucun garant.

L’impact du Coronavirus sur le marché de la colocation

Malgré ce que l’on pourrait croire en raison des risques accrus de transmission, le coronavirus ne semble pas avoir plus impacté le marché de la colocation plus que celui de la location classique.

En s’intéressant aux données Google Trends, nous remarquons que la chute du volume de recherches Google liées à la colocation lors du confinement n’a pas été plus importante que pour les recherches liées à la location classique :

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Un constat est équivalent au niveau des chiffres de l’activité sur LocService.fr.

*Cette étude a été réalisée exclusivement à partir des données issues de LocService.fr, à partir d’un échantillon de 86.918 demandes et 59.448 offres de colocation déposées sur le site sur les 12 derniers mois.

Par MySweet Newsroom