Danielle Dubrac : « Donner un nouveau souffle à l’UNIS ! »

Danielle Dubrac, présidente de l’UNIS, élue le 25 juin dernier à la tête du syndicat, est l’invitée de Mon Podcast Immo. Elle évoque les principaux enjeux de la rentrée, pour le secteur de l’immobilier.

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Mon Podcast Immo reçoit aujourd’hui Danielle Dubrac, présidente de l’UNIS. Élue le 25 juin dernier à la tête du syndicat, Danielle Dubrac évoque les principaux enjeux de la rentrée, pour le secteur de l’immobilier, au micro d’Alexis Thiebaut.

L’UNIS, est la première organisation de professionnels de l’immobilier qui représente tous les métiers du secteur : agents immobilier, gestionnaires, syndics de copropriété, administrateurs de biens, experts, promoteurs-rénovateurs.

Vous avez été élue le 25 juin dernier à la présidence de l’UNIS. Aujourd’hui, c’est la rentrée. Quel bilan faites-vous de cet été 2020 particulier ?

Après 6 mois de pandémie, l’économie est confrontée à une crise durable. L’Impact est évident. L’UNIS est bien sûr au plus près de ses adhérents. On les interroge régulièrement sur leurs attentes. D’ailleurs, on a fait une enquête récemment : 10% de nos adhérents ont répondu. Le moral reste globalement bon, même si ce n’est évidemment pas simple. Le chiffre d’affaires est un peu en baisse pour 82% des adhérents et significatif pour 8%. Sur le plan de relance, 60% de nos adhérents sont satisfaits et approuvent un certain nombre de mesures. On est inquiet, comme tout le monde sur la santé de nos collaborateurs. Donc, il y a une vigilance particulière. Et enfin, bien sûr, on craint pour le pouvoir d’achat des Français qui sont nos clients, et de l’effet domino sur l’activité immobilière.

Cette crise du Covid a-t-elle été l’occasion pour vous de renforcer votre proximité avec vos adhérents ?

Oui, parce que d’abord, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre. Et l’UNIS y a toute sa place, avec toute humilité et utilité. Dans ce contexte, on a été efficace, parce que on a renforcé le rôle des organisations professionnelles. On a été efficace parce qu’on a raisonné par rapport au terrain, par rapport à nos adhérents et les adhérents, par rapport à leurs clients. Nous avons assisté nos adhérents en les informant sur tout ce qui était « précautions par rapport au virus », avec des guides que nous avons écrits et diffusés. Et puis nous avons donné tous les renseignements sur les dispositifs d’aide de l’Etat.

 

Justement, que pensez-vous de ce plan de relance présenté par le gouvernement ? Et surtout, comment l’utiliser concrètement dans le secteur de l’immobilier ?

Alors, très clairement, le plan de relance, on est « pour ». Cent milliards, c’est super. Il y a 7 milliards pour la rénovation énergétique. Et en ce qui concerne le privé, il y a 3%. Alors évidemment, on répond présent. On attend vraiment de donner un souffle à l’UNIS, mais aussi de tenir les engagements vis à vis de nos clients et vis à vis du gouvernement. On a une chance, une opportunité qui est à courte durée sur des travaux qui vont améliorer la question de l’écologie, la question des ressources naturelles. Le bâtiment est globalement consommateur d’énergie, nous devons donc faire la promotion de tous ces dispositifs à travers les audits et à travers les travaux.

Danielle Dubrac vous avez été élue le 25 juin dernier à la présidence de l’UNIS. Parmi les ambitions que vous avez dévoilé à l’occasion de cette nomination, il y a, je cite : « organiser et animer la filière immobilière française et faire de la diversité des acteurs une véritable force ». C’est à dire ?

Vous savez, la filière est un ensemble de métiers. Il y a un ensemble de parcs qui sont privés ou sociaux. Il y a le secteur de la construction, le secteur des services immobiliers, les métiers de l’immobilier (diagnostiqueur, notaires, gestionnaires, promoteurs…). L’idée, c’est de développer un partenariat avec tous les acteurs de la filière qui sont sur le terrain et surtout sur le terrain de l’innovation, et de faire qu’ils puissent s’entendre ensemble, qu’ils puissent peser. Qu’ils puissent surtout, comme nous le revendiquons, être un tiers de confiance mandaté dans différents sujets. On a parlé la rénovation tout à l’heure. On peut parler de tout acte de transaction, de gestion immobilière. Donc c’est important pour nous de revendiquer cet effet de filière parce que nous ne sommes qu’un maillon, nous gestionnaire de l’immobilier, mais il y a d’autres maillons dans l’immobilier et il faut que tout ça fonctionne.

Pour finir, parlons de la location et des tensions autour de la gestion du dépôt de garantie. On l’a vu l’UNPI s’oppose à ce que la gestion du dépôt de garantie leur échappe pour intégrer le giron des professionnels de l’immobilier. Une mesure proposée par le député Michel Nogal. L’UNPI qui dénonce d’ailleurs « certains syndicats de professionnels de l’immobilier anti-propriétaires ». Quelle est votre réaction et votre position ?

On entretient de très bonnes relations avec l’UNPI et ça, je tiens à le dire. Nous, on est soucieux de préserver la liberté du choix de ces clients bailleurs. Au départ, on s’était opposé à l’obligation de contraindre les bailleurs de ne pouvoir choisir qu’un mandat global garanti et à la centralisation des dépôts garantis auprès d’un organisme public unique. Les bailleurs ont tenu à préserver leur option de choisir le type de mandat qu’ils préfèrent, c’est à dire que l’obligation d’un mandat de gestion unique garanti a été abandonnée. Cela veut dire qu’il y a une offre plurielle supplémentaire. C’est plutôt positif pour les bailleurs que représente notamment l’UNPI. Et puis, en ce qui concerne le dépôt de garantie, il est séquestré auprès des professionnels qui ont une garantie financière, qui ont une RCP et qui ont les outils numériques et informatiques pour le faire. La loi Nogal, nous ne l’avons pas demandé. Mais il est clair que, certaines modalités n’étant pas encore précisées, nous serons attentifs à la façon dont ça va être discuté. Et puis quand même, l’UNPI fait partie de la filière immobilière et donc les bailleurs s’inscrivent forcément dans cette filière… et on a vraiment besoin de rester unis. En tout cas, nous le souhaitons.

Par MySweet Newsroom
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