Les Femmes de l’Immo/Cécile Fiorentino (S’ANTONI Immobilier) : « J’apporte du bonheur aux gens en famille ! »

A 20 ans, Cécile Fiorentino crée sa 1ère agence. Aujourd’hui, à 54 ans, elle est à la tête du Groupe S’ANTONI Immobilier constitué de 12 agences dans l’Ouest de l’Hérault. Une très belle réussite qu’elle partage avec son mari et ses enfants qui, tous, travaillent à ses côtés. Portrait d’une femme joyeuse, généreuse, comblée par l’immobilier !

Cécile Fiorentino
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Mysweet’immo : L’immobilier, c’est l’histoire de votre vie ?

Cécile Fiorentino : J’ai commencé à travailler pour mon père, promoteur, lorsque j’avais 17 ans. Je voulais me faire un peu d’argent de poche pendant les vacances. Je commercialisais les 1ers logements de la résidence S’ANTONI qu’il avait construite, nommée ainsi en hommage à sa grand-mère adorée : Antoni. A 20 ans, mon DUT « Carrières juridiques et judiciaires » en poche, j’ai ouvert ma 1ère agence en 1986 à Marseillan-Plage. J’ai transformé le bureau de vente de la résidence en agence immobilière et j’ai conservé le nom S’ANTONI pour rester proche de nos racines familiales. Mon père était content que je le fasse. En plus, le nom S’ANTONI s’était déjà imposé sur le secteur. C’était judicieux ! Aujourd’hui, on me parle encore de cette arrière-grand-mère qui a donné son prénom à mon Groupe. C’est sympa !

MS’I : Auriez-vous imaginé une telle réussite ?

C.F : Au début, je ne faisais que de la location saisonnière. J’avais parié sur le fait que j’aurais mon diplôme, j’avais contacté tous mes anciens clients et j’avais tout organisé pour lancer l’activité avant le début de la saison touristique. Je reconnais que c’était culotté mais c’était le seul moyen de gagner de l’argent rapidement et d’assurer ainsi la rentabilité de l’entreprise.

MSI : Pourquoi avoir choisi l’immobilier ?

C.F : Pour être franche, si j’ai choisi l’immobilier, c’est d’abord pour le côté rémunérateur de ce métier. Je voulais bien gagner ma vie mais, très vite, au contact des clients, au sein de mon agence, j’ai découvert ce qu’était vraiment ce job : le conseil, l’accompagnement … Avant je vendais du neuf. C’est plus une approche produit qu’une approche client. Quand j’ai démarré la location de vacances, j’ai adoré apporter du bonheur aux gens ! Et ça a été mon leitmotiv tout au long de ma carrière professionnelle. Pour moi, trouver le nid douillet de chaque famille, c’est une belle mission de vie !

MS’I : Qu’est-ce qui caractérise votre manière de travailler ?

C.F : J’ai suivi toutes les formations proposées par la FNAIM et je me suis faite coachée pour apprendre le métier. Après, j’ai adapté toutes les formations que j’ai faites à ma sensibilité et à ma vision du métier. J’ai créé ma propre méthode de vente. Chez S’ANTONI, tout tourne autour de l’humain ! Nous avons développé petit à petit une approche client presque psychologique. L’important c’est de savoir qui est le client. Au-delà de ses critères, nous cherchons à le comprendre, à nous faire une idée de la façon dont il va utiliser le bien…

MS’I : Qu’est-ce qui vous a poussé à vous développer ?

C.F : Petit à petit, j’ai décidé de développer l’entreprise pour transmettre mon savoir-faire, ma passion du métier et souffler un peu. En 1994, le premier site santoni.fr a vu le jour. En 1998, mon mari Jean-Marie Fiorentino, anciennement expert en comptabilité, a rejoint la direction de l’entreprise. Le tandem a très bien fonctionné. A chacun son rôle. A lui l’administratif, à moi la partie commerciale. Et nous avons accéléré le développement En 1999, un département gestion locative a vu le jour. En 2006, S’ANTONI a obtenu la certification qualité ISO 9001 pour l’ensemble de ses services. Cette certification atteste encore aujourd’hui de la qualité de service et d’organisation de notre Groupe. En 2008, suite à la crise des subprimes, il y a eu un peu de casse : j’ai fermé des agences.

Aujourd’hui, malgré la crise sanitaire liée au Covid, tout va bien. Pour le seul mois de juin, nous avons réalisé 109 ventes – ce qui nous a permis de rattraper le retard engendré par le confinement et atteindre nos objectifs. Rien que S’ANTONI, c’est 12 agences immobilières en propre, situées entre Béziers et Sète, et 75 collaborateurs. Nous avons réalisé 5 millions d’€ de chiffres d’affaires en 2019. Je n’ai pas privilégié le développement en franchise car je tiens à contrôler l’image et les valeurs du Groupe. Pour moi, par exemple, si la satisfaction du client est une priorité, le bien-être de mes collaborateurs au travail l’est tout autant !

MS’I : S’ANTONI, c’est une histoire de famille qui continue ?

C.F : En 2008, j’étais sur le point de céder le Groupe lorsque nos 3 enfants, Gaël (arrivé en 2000) Déborah (2008) et Aurore (2013), nous ont annoncé leur envie de reprendre le flambeau. Aujourd’hui, ils font leurs armes à nos côtés. Je suis ravie : lorsque vous construisez une entreprise, vous préférez forcément la laisser à vos enfants. Tous 3 sont complémentaires et ils sont tous arrivés avec un bagage différent du mien. Nous avons édité une « Charte de famille » pour mettre à plat toute l’organisation du Groupe et préparer la succession. Résultat, nous mettons sur pied des projets sympas : nous avons notre propre émission diffusée sur Facebook et Youtube, et notre marque de i-buyers BienVendre Immo est en cours de développement.

MS’I : Quels conseils donneriez-vous à ceux qui se lancent dans l’immobilier ?

  1. Aimer les gens, découvrir qui ils sont vraiment, comment ils vivent, avant même leur demande, et l’analyse de leurs besoins, pour mieux les conseillers et les assister dans leur recherche et surtout faire la différence avec d’autres agents immobiliers qui pourraient uniquement s’en tenir à des critères techniques et financiers, importants certes, mais vraiment pas suffisants.
  2. Etre engagé à 110%, positif et rassurant dans un monde anxiogène. Le savoir-être étant une donnée essentielle dans cette relation commerciale à plusieurs facettes.
  3. Maîtriser parfaitement son marché et tous les aspects techniques, juridiques, économiques et fiscaux d’une transaction. Oui, c’est un vrai métier, complexe et passionnant en adéquation avec des honoraires justifiés. Ça demande une formation permanente et le respect de nombreuses lois (Hoguet, ALUR, etc…).
  4. Etre très organisé car c’est une activité chronophage !
  5. Avoir un mental d’acier pour gérer les up and dowm pouvant être liés à un manque d’énergie, et gérer sa santé. Car effectivement, vos résultats dépendent de votre niveau d’énergie (mentale et physique).
Par Olivia Delage
Cécile Fiorentino est fondatrice du Groupe S’ANTONI.