Logement : Selon le 4e Baromètre Qualitel-Ipsos 2020, les Français ont besoin d’espace

Les Français manquent d’espace ! Et c’est à l’âge où ils ont potentiellement besoin de plus de surface (quand la famille s’agrandit) qu’elle vient le plus à manquer. Un manque d’espace qui engendre de l’inconfort mais pas que … Le point avec la 4e édition du Baromètre Qualitel-Ipsos consacré à la qualité du logement.

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L’Association QUALITEL publie la quatrième édition de son Baromètre annuel consacré à la Qualité du logement, en partenariat avec Ipsos. Cette étude de grande ampleur – 2600 personnes interrogées – mesure les attentes des Français en matière de logement et d’aménagement intérieur.

1er grand enseignement : l’inconfort criant des Français

Loin d’être une question de confort ou d’agrément, ce manque d’espace dégrade le quotidien de millions de Français et se heurte aux aspirations de larges franges de la population (familles, télétravailleurs, urbains, etc.). Faute de pouvoir « inventer » des mètres carrés supplémentaires, la question de l’aménagement intérieur se fait d’autant plus cruciale. Les Français plébiscitent les logements flexibles, évoluant au gré des besoins et modes de vie de leurs occupants, mais aussi plus pratiques et adaptés au bienvieillir.

Des logements pas toujours adaptés aux aspirations des Français

Le décalage entre réalité des logements, attentes et modes de vie se ressent à différents niveaux.

  • C’est à l’âge où l’on a potentiellement besoin de plus de surface (quand la famille s’agrandit) qu’elle vient le plus à manquer. Les 34-44 ans disposent en moyenne de 37 m² par personne, soit près de deux fois moins que les plus de 60 ans (64 m² par personne en moyenne).
  • Le manque d’espace dégrade la vie quotidienne : 4 familles sur 10 vivant en appartement ne disposent pas d’une chambre par enfant, alors même qu’il s’agit de l’espace jugé le plus indispensable par les Français (devant les espaces extérieurs !).
  • L’exigüité ne facilite pas les bons réflexes environnementaux : la moitié des Français n’a pas assez de place dans sa cuisine pour un bac de tri sélectif. Au chapitre des équipements de base, près de la moitié des foyers avec des revenus modestes (45%) ne dispose pas d’assez de place dans sa cuisine pour y installer un lave-vaisselle.
  • Comment installer des espaces de télétravail alors que l’on manque déjà de surface ? 4 Français sur 10 ne disposent pas de bureau ou de coin bureau ; une proportion analogue (34%) estime que son logement n’est pas adapté au télétravail.
  • L’appartement est le plus souvent un choix par défaut : 58% des habitants d’appartement aimeraient habiter une maison.
  • Les logements ne correspondent pas toujours à la réalité de leurs occupants, y compris à leur taille : alors que les Français grandissent (+7 cm en 60 ans), la hauteur sous plafond, elle, diminue (-27 cm en 60 ans pour les appartements). Le logement de demain devra intégrer cette nouvelle réalité anatomique.

Optimiser et repenser l’aménagement intérieur

A défaut de pouvoir pousser les murs, la question de l’aménagement intérieur des logements est plus cruciale que jamais. L’habitat de qualité doit être plus flexible, plus pratique, adapté au bien-vieillir. Telles sont les conditions pour un logement en phase avec l’évolution des attentes et des modes de vie des Français.

  • En quête d’espace de vie, les Français plébiscitent la pièce à vivre. S’ils devaient choisir, les Français préféreraient augmenter la taille de leur pièce à vivre quitte à diminuer la surface de leur chambre principale, de leur salle de bain, de la chambre d’enfant ou même de leur cuisine.
  • La pièce à vivre doit être ouverte sur la salle à manger et la cuisine. Ils sont trois fois plus nombreux (56% de la population) à préférer le double séjour que la salle à manger distincte (19%).
  • Les capacités de rangement constituent le premier motif d’insatisfaction à l’égard de l’agencement du logement, devant la superficie globale ! Cette sensibilité aux espaces de rangement interroge notamment sur la disparition des caves, qui ne font plus partie des standards actuels de la construction : 65% des logements de plus de dix ans disposent d’une cave ou d’un grenier contre 36% des logements de moins de 10 ans.
  • Ajouter ou enlever une cloison, faire évoluer la destination d’une pièce, etc. : les logements les plus faciles à faire évoluer sont les mieux notés par leurs occupants. La modularité peut constituer une réponse au manque d’espace.
  • Si deux tiers des plus de 60 ans (67%) souhaiteraient passer le reste de leur vie dans leur logement, ils sont la moitié à considérer que leur habitat n’est pas adapté à une personne âgée. Bien vieillir est aussi une question d’aménagement intérieur : il faut pouvoir adapter son logement aux contraintes de l’âge tout en restant chez soi.

Une réflexion s’impose sur la conception des logements

Le regard de Bertrand Delcambre, Président de l’Association QUALITEL : « Si le manque d’espace est criant, on se heurte à une réalité physique et foncière : on ne peut pas « inventer » des mètres carrés supplémentaires. En revanche, cela nous invite à réfléchir à la conception des logements dans deux directions : un aménagement intérieur qui soit en phase avec les aspirations des Français (pièce à vivre ouverte, vastes espaces de rangement) et une réflexion sur ce qui doit être intégré dans le logement et ce qui doit être partagé avec la résidence ou le quartier (espaces de coworking, espaces extérieurs etc.) »

Par MySweet Newsroom
Si le manque d’espace est criant, on se heurte à une réalité physique et foncière : on ne peut pas « inventer » des mètres carrés supplémentaires. En revanche, cela nous invite à réfléchir à la conception des logements dans deux directions : un aménagement intérieur qui soit en phase avec les aspirations des Français (pièce à vivre ouverte, vastes espaces de rangement) et une réflexion sur ce qui doit être intégré dans le logement.
Bertrand Delcambre, Président de l’Association QUALITEL