Les Français inégaux face à la qualité du logement

Découvrez les résultats du tout premier baromètre Qualitel-Ipsos 2017 sur la qualité de vie à la maison.

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Les Français sont loin d’être égaux face à la qualité de leur logement. C’est le principal résultat d’une étude menée conjointement par Ipsos et Qualitel, une association chargée de promouvoir la qualité de l’habitat pour tous, notamment par la certification et l’information. C’est la première étude faite par les deux entités, et celle-ci a vocation à être reconduite chaque année, afin de mesure l’évolution des attentes et du ressenti des français concernant leur logement.

L’étude a été menée auprès de 2700 personnes interrogées et surtout grâce à un nouvel outil de notation : le Qualiscore, créé par les équipes d’Ipsos, « qui permet de noter sur 10 la qualité perçue d’un logement sur la base de 15 critères (confort thermique, confort acoustique, luminosité, etc.) » comme le décrit Qualitel.

Les normes ont amélioré la qualité de vie des français dans leur logement

L’année de construction est, selon le baromètre, le facteur qui importe le plus dans la qualification du logement. En effet, les personnes qui vivent dans un logement de moins de dix ans affichent ainsi un Qualiscore moyen de 7,6/10. Les plus satisfaits étant ceux qui habitent un logement récent et certifié ou labellisé.

Les Français sont beaucoup plus critiques envers la qualité de leur logement lorsque ceux-ci ont été construits entre 1900 et 1980. A partir de 1980, et plus encore depuis 2007, la satisfaction des personnes interrogées augmente, montant le qualiscore à 7,6/10. En effet, c’est à partir de cette date que de nombreuses réglementations techniques, thermiques ou acoustiques ont été mises en place et que de nouveaux matériaux de construction ont fait leur apparition.

La rénovation des logements anciens sera un chantier prioritaire du XXIe siècle.

Bertrand Delcambre, président de l’association Qualitel, explique que « cela engendre des nuisances très concrètes dans leur vie quotidienne et cela pose donc clairement la question de la rénovation, pas uniquement énergétique, du parc de logements anciens. » Il ajoute : « Elle constitue un enjeu fondamental en termes de qualité de vie des Français bien sûr, mais aussi d’activité économique et de progrès environnemental. La rénovation des logements anciens sera un chantier prioritaire du XXIe siècle. » Or, on sait depuis l’annonce du plan logement, que le gouvernement souhaite mettre fin à la création de nouvelles normes.

(c) Qualitel : selon l’association, plus les logements sont récents, plus les français en sont satisfaits.

Cinq critères qui entraînent l’insatisfaction

Qualitel et Ipsos les appellent « les cinq plaies ». D’abord il y a la mauvaise isolation thermique. D’après l’étude, la moitié des français estime avoir trop froid l’hiver dans leur logement, particulièrement ceux qui vivent en appartement, insatisfaits à 41%. La deuxième « plaie », c’est la consommation énergétique excessive. En cause : le chauffage électrique qui certes est le plus utilisé, mais est également le moins satisfaisant pour les français interrogés. Un tiers des français en tout se disent mécontents de leur consommation énergétique. La troisième « plaie » c’est l’isolation acoustique. Un tiers des français mécontent également. 31 % des occupants de studio disent être souvent ou très souvent réveillés la nuit par des bruits provenant de leur voisinage. La quatrième « plaie », c’est la mauvaise qualité des matériaux de construction. Et enfin, la cinquième « plaie » qui pèse sur la qualité de vie dans un logement, c’est la mauvaise aération. En effet, un français sur cinq est concerné. Ce problème affecte presque trois fois plus les locataires (35 %) que les propriétaires (13 %), et il est directement lié à la surface du logement.

Cela pose donc clairement la question de la rénovation, pas uniquement énergétique, du parc de logements anciens.

En résumé, pour être satisfait de son logement, il vaut mieux être propriétaire que locataire. Car les propriétaires se réjouissent de la qualité de leur logement à 7,2/10 contre 5,9/10 pour les locataires. Les habitants des zones rurales sont également plus satisfaits que les urbains, à 7,1/10 contre 6,2/10 pour un français qui habite Paris. De plus, plus le logement est grand plus on s’y sent bien. Difficile donc de ne pas y voir des inégalités.

(c) Andréane Meslard by/BazikPress (c) Fotolia

Par MySweet Newsroom