Immobilier Ile-de-France : 1 Francilien sur 4 veut acheter en province !

Chaque jour, les Franciliens sont un peu plus nombreux à tourner le dos à Paris et, plus globalement, à l’Île-de-France. La province serait-elle en train de siphonner la région parisienne de ses habitants ? Le point avec une étude SeLoger.

© adobestock

 1

Assiste-t-on à un exode urbain ? Les Franciliens sont de plus en plus nombreux à chercher à s’installer en province et l’on ne peut s’empêcher de penser que le confinement a laissé des traces. En effet, la banalisation du télétravail et les envies de nature des Franciliens semblent booster l’attractivité des territoires.

« L’exode urbain des franciliens semble s’amorcer, explique Séverine Amate, Porte-Parole chez SeLoger. En effet, 1 Francilien sur 4 veut acheter en province d’après la « prise de pouls » réalisée en septembre dernier par SeLoger. Même si l’exode ne concerne pas l’ensemble des franciliens – cette part minoritaire de futurs acquéreurs habitant actuellement en Ile-de-France et ayant un projet de résidence principale en province gagne du terrain depuis février. En volume, cela représente des centaines de familles qui pourraient quitter l’IDF pour tenter une nouvelle aventure en Province. »

Les Franciliens lorgnent sur la province !

Découragés par le niveau des prix immobiliers parisiens et en Île-de-France, voire dans l’incapacité d’acheter (comme c’est le cas de nombreux primo-accédants qu’a incontestablement pénalisés le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers), de plus en plus de Franciliens élargissent désormais le périmètre de leur recherche immobilière et envisagent de s’installer en province.

Selon une étude SeLoger, en février dernier, alors que 86 % des Franciliens cherchaient à (r)acheter en Île-de-France, à la rentrée, ils n’étaient plus que 77 % à vouloir continuer d’habiter dans leur région. S’ils sont chaque jour plus nombreux à tourner le dos à Paris et, plus globalement, à l’Île-de-France, c’est pour profiter de prix au m² plus accessibles, augmenter leur surface à vivre, assouvir leurs besoins de nature, prospecter des marchés immobiliers locaux moins tendus et s’offrir la possibilité de décrocher le Graal : une terrasse, un balcon et/ou un jardin. Semble d’ailleurs attester qu’un exode urbain s’amorce et que la province tend à ponctionner la population d’Île-de-France le fait que les les écoles parisiennes se vident… À la rentrée, elles comptaient 3 700 élèves de moins ! Pour autant, ce ne sont bien souvent pas tant les campagnes que les petites et les moyennes villes, situées à proximité des métropoles, qui voient arriver de nouveaux habitants !

Bon à savoir : Les Franciliens, qui désirent s’installer en province, rêvent d’une maison pour 38 % d’entre eux. 24 % recherchent un appartement et 36 % n’ont pas encore fait leur choix.

Les provinciaux entendent bien le rester !

Il ressort également de l’étude SeLoger qu’alors que de plus en plus de Franciliens quittent – ou envisagent de le faire – l’Île-de-France, les provinciaux, dans une large majorité, concentrent leur recherche immobilière en province. La métropolisation de la croissance qui fait se concentrer les nouveaux emplois dans les métropoles (et bien souvent en Île-de-France) ne suffit donc pas à convaincre les provinciaux d’acheter en Île-de-France et, partant, à réduire considérablement leur pouvoir d’achat immobilier. En février dernier, 96 % des provinciaux entendaient bien le rester et en septembre, ce sont 97 % des habitants des provinces françaises qui excluaient Paris et sa région du périmètre de leur recherche immobilière.

  • En février et en avril derniers, 96 % des provinciaux entendaient rester en province.
  • En septembre, ils étaient 97 % à vouloir rester en province.

L’attractivité des régions n’a que peu bougé depuis le confinement

Lors du confinement, les Français, et à plus forte raison les citadins, avaient été nombreux à souffrir du manque d’espace, enfermés qu’ils étaient, pour certains, dans des logements trop petits et inadaptés. Pas de terrasse ni de balcon, et encore moins de jardin où sortir s’aérer, pas de pièce où télétravailler sans risquer de déranger les siens ou que le petit dernier ne déboule, sans crier gare, au beau milieu d’une visio-conférence de la plus haute importance. Pour combler cette carence en mètres carrés, les Français avaient été nombreux à se projeter dans des logements plus spacieux (sur nos sites, les requêtes portant sur des maisons avaient ainsi progressé de 25 % par rapport à 2019) et dans des régions agréables à vivre : bord de mer, campagne…

Seulement voilà, l’étude SeLoger nous apprend qu’en termes d’attractivité, c’est le statu quo qui prévaut et qu’aucune région n’a véritablement vu exploser son attractivité post-confinement… Loin de s’exiler et de changer sinon de vie, à tout le moins d’environnement, les porteurs d’un projet d’achat immobilier préfèrent cantonner leur recherche immobilière dans les limites de leur région. Seul le Nord-Ouest semble avoir légèrement gagné  en attractivité auprès des acquéreurs, avec 23 % d’intention d’achat vs 20 % en mai et 19 % en avril. En revanche, il semble que le Sud-Ouest ait un peu moins la cote qu’auparavant (11 % vs 14 % en mai et avril) auprès des acheteurs potentiels.

 

Par MySweet Newsroom
L'exode urbain des franciliens semble s'amorcer. En effet, 1 Francilien sur 4 veut acheter en province d'après la "prise de pouls" réalisée en septembre dernier par SeLoger. En volume, cela représente des centaines de familles qui pourraient quitter l'IDF pour tenter une nouvelle aventure en Province.