Surtaxe d’habitation pour les résidences secondaires à Nice, Paris, Lyon, Bordeaux

Un pied à terre à Nice, Paris, Lyon ou Bordeaux vous fait rêver ? Attention aux charges ! Dans ces villes, les impôts locaux s’envolent … Après Nice et Paris, Lyon et Bordeaux ont en effet choisi de surtaxer les résidences secondaires. Leur objectif ? Que les résidences secondaires basculent en résidences principales !

Residence secondaire

© adobestock

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Si une résidence secondaire rime avec famille, détente … et présente l’avantage de pouvoir se constituer un patrimoine immobilier, de préparer sa retraite… cet investissement coûte cher : il y a bien évidemment les frais d’entretien, d’abonnement aux différents réseaux mais aussi ceux de transport. Et il y les impôts locaux qui figurent en bonne place dans les dépenses incompressibles. Et, sur ce point, malheureusement, certains propriétaires sont moins bien lotis que d’autres car plusieurs villes ont fortement alourdi la taxe d’habitation sur les résidences secondaires !

Faire baisser la pression immobilière

Après Nice, Paris, Saint-Nazaire et certaines villes du Pays Basque, comme Anglet, c’est au tour de Lyon et Bordeaux de surtaxer les logements destinés aux vacances. Raison invoquée ? Convaincre les propriétaires de remettre leur bien sur le marché à la vente ou la location afin que le basculement des résidences secondaires en résidences principales mette fin à la pénurie de logement et entraîne une baisse des prix de l’immobilier !

Renflouer les caisses des villes

Mais la raison serait-elle ailleurs ? Avec la suppression récente de la taxe d’habitation sur les résidences principales pour 80 % des Français (et 100 % en 2023), on est en droit de se poser la question puisque la majoration de la taxe sur les résidences secondaires atteint à Lyon et Bordeaux (comme à Paris, Nice et Saint-Nazaire) 60%, soit le maximum autorisé par la loi dans les communes situées en zone tendue (là où la demande est supérieure à l’offre immobilière). A Lyon, la sentence est rude : la surtaxe passera de 20 % à 60 % en 2022 !

Depuis 2017, les communes de plus de 50 000 habitants sous tension immobilière peuvent majorer de 5 à 60 % la part de la cotisation de la taxe d’habitation qui leur revient sur les résidences secondaires. Avant cette date, la surtaxe était plafonnée à 20%.

D’autres villes pourraient leur emboîter le pas

Grâce à la majoration, Bordeaux devrait gagner 500 000 € par an… De quoi donner peut-être des idées aux 1300 communes situées en zone tendue ou touristique, autorisées à appliquer une majoration. Heureusement, à partir de 2023, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires entraînera celle de la taxe foncière qui touche, elle, tous les propriétaires. Pas sûr que ces derniers apprécient !

Par MySweet Newsroom