Présidentielles 2022 : 5 mesures phares concernant le logement à souffler aux candidats

Béatrice Dossou-Yovo, fondatrice du cabinet de conseil en investissement immobilier Amberstone, propose 5 mesures phares à faire émerger dans les programmes électoraux.

Elections présidentielles

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À la date de la clôture de la période de parrainage, qu’en est-il de la cause du logement dans les programmes électoraux des candidats à la présidentielle ? Aux yeux des Français, il s’agit d’un sujet cardinal, au même titre que le travail, la protection de l’environnement et la réduction de la précarité. Béatrice Dossou-Yovo, fondatrice du cabinet de conseil en investissement immobilier Amberstone, revient sur les mesures qu’il serait important de mettre en avant lors de cette campagne présidentielle, quels que soient les candidats, pour soutenir l’accès au logement.

Réviser le dispositif Pinel

La loi Pinel doit être améliorée, notamment en faveur d’une défiscalisation plus élevée, comparable à celle de la loi Scellier. Pour se faire, les conditions de réduction applicables doivent être augmentées. L’objectif est d’inciter de manière plus vigoureuse les acquéreurs à investir dans le locatif, en leur garantissant une économie d’impôts importante, et de bons rendements locatifs. Les plafonds de loyers doivent donc être plus favorable aux bailleurs.

Détecter les recours de permis de construire abusif

Au vu de la demande de logements toujours plus importante, et pour gagner du temps, des contraintes plus fortes doivent être imposées aux « abuseurs » des recours de permis de construire. Malgré les dispositifs de la loi Élan, de nouvelles mesures doivent voir le jour pour maintenir le dynamisme du marché immobilier actuel.

Durcir les contraintes des propriétaires bailleurs de l’ancien

Amendes, astreintes, obligations de revente : infliger plus de contraintes réglementaires aux propriétaires bailleurs de logements anciens est indispensable pour les inciter à mettre en conformité leurs biens immobiliers avec la loi Climat et le nouveau diagnostic DPE. Il s’agit de mettre un terme aux passoires thermiques, de réduire la précarité énergétique des ménages qui pourront louer un bien de meilleure qualité et de confort.

Augmenter le niveau d’endettement autorisé

Dans le cadre de l’investissement locatif, le HSCF (Haut Conseil de la Stabilité Financière) a tout intérêt à augmenter le taux d’endettement autorisé jusqu’à 37%, contre 35% actuellement. Le but est de permettre aux ménages les plus modestes d’investir. L’Etat n’ayant plus les moyens de couvrir l’offre de logements, les bailleurs privés doivent prendre le relais.

Oeuvrer pour le maintien des taux d’intérêts bas

La prolongation du Prêt à Taux Zéro en 2023 pour les primo-accédants complète le tableau des mesures incitatives à maintenir sur le long terme. De manière générale, les acquéreurs doivent toujours avoir l’opportunité d’emprunter à des taux largement inférieurs à l’inflation galopante. La collaboration des gouvernements et de l’Europe doit permettre de maintenir ces taux faibles, permettant aux établissements bancaires de pouvoir poursuivre leur stratégie de taux offensive, dans un contexte de grande concurrence entre les banques.

Par MySweet Newsroom