Energie : Les copropriétés peuvent mieux faire pour limiter les factures

Les copropriétés cherchent des solutions pour limiter la hause de la consommation d’énergie et celle des factures. Problème, leurs solutions sont peu coûteuses et peu efficaces.

Cage d'escalier

© adobestock

 0

Dans une étude menée en janvier 2023 avec l’IFOP, en collaboration avec Matera, solution de gestion de copropriété, 57% des copropriétaires interrogés déclarent avoir subi une augmentation de leurs charges de copropriété en raison de la crise énergétique.

Les copropriétés asphyxiées par la crise énergétique

En France, parmi les bâtiments les plus énergivores, figurent les copropriétés. D’après l’INSEE, les copropriétés représentent 28% du parc résidentiel français. C’est pourquoi, la crise énergétique touche de plein fouet les copropriétés… et les copropriétaires. 

D’après l’étude IFOP, 57% des copropriétaires affirment avoir subi une hausse des charges de copropriété à cause de la crise énergétique. Une tendance confirmée par les données internes de la start-up qui a mené une étude auprès de son parc de 7 000 copropriétés clientes en France. Chez Matera, 44% des copropriétés ont augmenté leur budget énergie en 2023. Si on compare le budget de la copropriété lié à l’énergie sur l’exercice en cours et celui de l’exercice précédent, on obtient les résultats suivants : 

  • Parmi les copropriétés de 2 à 15 lots, la hausse moyenne du budget énergie est de 8,3% ; 
  • Parmi les copropriétés de 16 à 50 lots, la hausse moyenne est de 6% ; 
  • Au-dessus de 51 lots, la hausse moyenne du budget énergie est de 9,9%. 

Cette hausse du budget est plus ou moins forte selon les régions de France. À titre d’exemple, on note une augmentation de 8,8% en moyenne en Île-de-France contre 3,3% en Occitanie et jusqu’à 9% en Auvergne Rhône-Alpes ! 

LED, détecteurs de présence… Des mesures peu coûteuses mais peu efficaces

Mais alors quelles sont les mesures les plus mises en place par les copropriétés pour limiter ce phénomène ? Pour limiter les factures d’énergie, les copropriétés optent principalement pour l’installation d’ampoules LED dans toutes les parties communes (49% des interrogés), vient ensuite l’installation des détecteurs de présence dans les parties communes (35% des interrogés) et enfin l’individualisation des frais de chauffage qui concerne 22% des copropriétaires interrogés. 

Parmi les autres mesures mises en place, on peut citer la rénovation partielle de la copropriété, comme les menuiseries ou l’isolation de la toiture (19% des interrogés), et la rénovation énergétique globale de la copropriété (19% des interrogés). Une étude qui démontre que les copropriétés choisissent des actions peu coûteuses, mais peu efficaces.

Plus de projets de rénovation globale serait les bienvenus

Nous ne vivons encore que les prémices de la crise énergétique, précise Philippe de Montagu, responsable du pôle rénovation énergétique chez Matera. L’individualisation des frais de chauffage ne fait que déplacer le problème : les frais élevés deviennent des frais individuels plutôt que des frais collectifs. Quant à l’installation de LED et de détecteurs de présence, certes, il s’agit de solutions peu coûteuses mais qui n’auront que très peu d’effets sur le long terme. Il est nécessaire de prendre des mesures plus importantes pour limiter le bond des charges de copropriété. C’est pourquoi, chez Matera, nous avons créé un pôle de rénovation énergétique dès juillet 2021 afin de sensibiliser les copropriétés à la rénovation énergétique des immeubles, mais aussi pour aider les copropriétaires à mener à bien leurs projets de rénovation globale, de l’analyse de leurs besoins aux aides auxquelles les copropriétés ont droit.

Source : Matera
Par MySweetImmo
Les informations proviennent d’une étude réalisée par l’Ifop pour Matera.