Immobilier : Les porteurs de projet d’immobilier professionnel de plus en plus sensibles aux critères environnementaux

La question énergétique et écologique prend de l’ampleur dans la réflexion des porteurs de projet d’immobilier professionnel.

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A l’occasion du MIPIM, SeLoger bureaux et commerces révèle une étude menée auprès de 390 porteurs de projet d’immobilier professionnel mettant en évidence leur résilience face à un contexte géopolitique, énergétique et financier délicat.

L’étude révèle également leur attachement grandissant pour les critères d’ordre énergétique et environnemental et identifie une divergence flagrante de points de vue de la part des acheteurs et des vendeurs concernant l’évolution des prix dans les prochains mois qui pourrait venir chahuter la résilience des porteurs de projet dans les mois à venir.

La création d’activité : premier déclencheur de projet d’immobilier professionnel

Près d’1 répondant sur 3 cite la création d’activité comme le déclencheur de son projet d’achat ou de location en immobilier professionnel. Moins citée qu’il y a 1 an (39%) c’est tout de même la principale raison mentionnée, devant le besoin d’augmenter les espaces dédiés à leur activité (27%) ou encore la volonté de changer d’emplacement (18%). Pour ce qui concerne les projets de vente, le principal déclencheur est le changement d’activité (40%).

Contrairement à d’autres pays européens, la croissance de l’activité économique française est toujours présente, atteignant 2,6% en 2022. Cette résistance crée un terrain favorable à la création d’activité qui demeure toujours présente et soutient la dynamique actuelle du marché de l’immobilier tertiaire”, analyse Constance Macret-Le Baut, Directrice Croissance et Stratégie commerciale pour AVIV France (Groupe Seloger, Meilleurs Agents) et porte parole chez SeLoger bureaux et commerces.

Une évolution des critères attendus, notamment la surface recherchée

L’étude s’intéresse également à l’évolution des attentes des porteurs de projet et met en évidence une évolution de leurs critères de recherche. Ainsi, 1 porteur de projet sur 4 évoque un changement de ses critères de recherche depuis la crise covid. En effet, 47% disent avoir modifié la surface du bien recherché (26% cherchent plus petit alors que 21% cherchent plus grand), 34% mentionnent le fait d’avoir modifié le périmètre géographique, 37% déclarent avoir revu leur budget pour l’opération et 28% affirment s’intéresser à des nouveaux critères (terrasse, équipements..)

Parmi les nouvelles attentes, le marché du bureau flexible affiche une forte progression depuis le COVID.  En effet, les sociétés ont besoin de flexibilité et de réactivité dans un contexte mouvant et d’incertitude tant sur la taille des espaces de travail (volume des équipes) que sur les durées d’engagement (besoin de baux à la carte).

L’essor du bureau flexible nous amène à faire évoluer notre portail SeLoger bureaux et commerces. Aussi une rubrique est disponible permettant d’améliorer l’expérience de nos utilisateurs en recherche pour ce type de projet ” souligne Constance Macret-Le Baut.

La consommation énergétique et l’impact environnemental gagnent en intérêt 

Autre tendance émergente : le volet environnemental. Parmi les porteurs de projet ayant revu récemment leurs critères, 20% évoquent une attention particulière au regard de la consommation énergétique (vs 7% en janvier 22) et 13% évoquent l’impact environnemental (vs 8% en janvier 22).

C’est une bonne nouvelle de voir que la question énergétique et écologique prend de l’ampleur dans la réflexion des porteurs de projet, mais l’intérêt exprimé reste assez timide compte tenu des enjeux environnementaux majeurs que doit opérer le secteur immobilier en matière de transition écologique”, souligne Constance Macret-Le Baut.

Le moral des porteurs de projet fait preuve de résilience malgré la conjoncture 

3/4 des interrogés affirment que c’est le bon moment pour concrétiser un projet d’immobilier professionnel. Une large majorité certes mais en recul par rapport à la précédente vague de l’étude (81% en janvier 22).

Si on regarde sous le prisme du type de projet, côté achat et location, 73% des porteurs de projet interrogés pensent que c’est le bon moment pour concrétiser leur projet. Il en est de même du côté des vendeurs où l’étude fait état d’une progression importante de cet indicateur sur les 2 dernières années. En effet, si début 2021 ils étaient seulement 31% à penser que c’était le bon moment pour vendre un bien immobilier professionnel, cette part est passée à 65% il y a 1 an et atteint désormais 76%.

Acheteurs et vendeurs : des pronostics divergents concernant l’évolution des prix

La projection de l’évolution des prix dans les prochains mois diffère selon que l’on se place côté acheteur ou côté vendeur. Une majorité relative des vendeurs (40%) s’attend à ce que les prix restent stables, alors que près de la moitié des acheteurs (47%) estime que les prix vont augmenter. Le sentiment que les prix vont baisser est aussi plus marqué chez les vendeurs (29%) que chez les acheteurs (14%).

Acheteurs et vendeurs envisagent que demain le contexte leur sera moins favorable qu’aujourd’hui : les premiers ont plus tendance à penser qu’ils paieront plus cher, les seconds anticipent un manque à gagner même si l’envie de mener à terme leur projet est bien présente. N’oublions pas que la hausse des taux d’intérêt immobilier fait en sorte que les acquéreurs empruntent plus cher et ne peuvent plus se permettre d’acheter aux mêmes tarifs. L’argent gratuit c’est terminé après un cycle de 40 ans. Et cela ne pourra pas rester sans conséquences dans les mois à venir« , remarque Constance Macret-Le Baut.

Source : SeLoger bureaux et commerces
Par MySweetImmo
Les chiffres sont issus d’une étude réalisée par SeLoger bureaux et commerces.