Immobilier : Avec des acheteurs qui reviennent et des vendeurs plus réalistes, l’horizon semble se dégager

Les acheteurs sont de retour et les vendeurs ne cherchent plus à gonfler leurs prix. Globalement, la tendance est nettement à l’amélioration et les prévisions d’activité pour la fin juin demeurent donc assez réconfortantes.

Façade d'immeuble

© adobestock

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Après quelques mois où l’immobilier semblait en équilibre sur une ligne de crête, la voie semble plus dégagée… Les acheteurs retrouvent de l’intérêt pour les biens solidement évalués en prix. Signe que le marché va éviter une fâcheuse sortie de route, comme l’estiment les notaires qui participent à l’enquête nationale réalisée fin avril 2023 par Immonot.com auprès d’études notariales réparties sur toute la France.

L’activité : vers la sortie du tunnel

Le retournement du marché semble enfin se préciser. À Saint-Jean-Le-Thomas, dans la Manche, Bruce Leclercq n’hésite pas à se montrer assez optimiste : « Les beaux jours arrivant, nous voyons un retour en force des acquéreurs et des vendeurs qui comprennent que les prix ne peuvent plus grimper. Une embellie qui, nous l’espérons, devrait continuer ».

Il est vrai que les départements côtiers, tout comme ceux de la montagne sont un peu privilégiés. Cet engouement n’atteint pas encore les régions centrales où le durcissement des conditions de prêt, mais aussi les travaux à réaliser, deviennent souvent rédhibitoires. Une meilleure adéquation des prix devrait permettre une généralisation de cette reprise.

Globalement, les prévisions d’activité pour la fin juin demeurent donc assez réconfortantes. La proportion des notaires à prévoir une activité en déclin se réduit ainsi de 58% à 51%, le nombre des optimistes passant de 6% à 17%. Sans être encore au beau fixe, la tendance est nettement à l’amélioration.

Prix : finis les à-coups !

Tout en poursuivant sa progression, l’inflation semblant marquer le pas, on peut espérer que les prix vont retrouver leur point d’équilibre grâce à des conditions de crédit plus en adéquation avec le pouvoir d’achat. Pour les primo-accédants, l’achat est financé pour 10% par la réalisation d’une épargne financière, et pour 90% par un emprunt à taux et mensualités fixes, celles-ci étant passées en moyenne de 15 mois en 2000, à 24 mois actuellement. Cela explique en partie la réticence des banques à accorder des prêts lorsque les anticipations de taux augmentent, car pour des montants équivalents, elles entraînent des durées de remboursement de plus en plus importantes et donc plus aléatoires.

Cet espoir d’un meilleur équilibre semble partagé par les notaires. Ainsi, pour le logement, la proportion de ceux prévoyant une baisse des prix se réduit en 2 mois de 67% à 60%, alors que 40% estime leur maintien au niveau actuel et 0% une hausse. Cette très légère amélioration se retrouve aussi dans les commerces et les bureaux, tandis que pour les terrains, ces chiffres se dégradent légèrement, les proportions étant respectivement de 59%, 38% et 3%, contre 50%, 46% et 4% il y a deux mois.

Un conseil : vendre en priorité

Pour les logements, les partisans de la vente en premier avant d’en acquérir un autre sont un peu moins nombreux qu’il y a deux mois, soit 75% contre 80%, alors que le nombre des indécis augmente de 6% à 11%. La proportion des conseils à l’achat reste stable à 14%.

La répartition des conseils entre acheteurs et vendeurs de terrains constructibles est beaucoup plus équilibrée, avec 36% pour les premiers et 43% pour les second, les hésitants progressant de 16% à 21%, signe d’un marché difficile à apprécier à plus long terme.

Source : Immonot.com
Par MySweetImmo