Immobilier : Comment réparer une maison fissurée par la sécheresse?
Pour réparer les maisons fissurées par la sécheresse et prévenir les prochains dégâts, il existe une technologie : l’injection de résine expansive. Les explications.
Ces dernières années, les épisodes de sécheresse ont augmenté partout en France, toujours plus fréquents et plus intenses. Ces épisodes de fortes chaleurs sont responsables d’un phénomène encore peu connu : la déstabilisation des sols due au retrait-gonflement des argiles (RGA).
En France, 1 maison individuelle sur 2 est aujourd’hui menacée par le retrait-gonflement des argiles, un phénomène naturel aggravé par la sécheresse qui provoque des dégradations graves sur les bâtiments, allant des fissures à l’effondrement des maisons. Le nombre de sinistres est en constante hausse dans toutes les régions de France, même dans les zones jusqu’ici classées en risque modéré voire faible.
Pour réparer les maisons fissurées et prévenir les prochains dégâts, il existe une technologie innovante : l’injection de résine expansive. Véritable alternative à la solution traditionnelle des micropieux, le procédé d’injection de résine expansive permet de traiter de façon durable les sols sensibles au retrait-gonflement et de neutraliser les effets de la sécheresse.
Cette technologie comble les fissures et consolide les maisons de manière durable, non invasive et rapide, en seulement quelques jours de travaux. En France, une société s’est spécialisée dans cette technologie : AccesBTP.
Le retrait-gonflement des argiles (RGA), un risque géologique qui prend de l’ampleur
Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est dû à une variation de la teneur en eau du sol, sous l’effet de sollicitations hydriques et cycliques et des conditions météorologiques associées (sécheresse / précipitations). Non hydratés en période de sécheresse, les sols se rétractent (phénomène de « retrait »), puis regonflent au retour des pluies (phénomène de « gonflement »).
Ce phénomène peut également être aggravé par un environnement de construction non favorable : présence d’arbres, terrain en pente, une périphérie hétérogène ou par des facteurs extérieurs (fuite des réseaux).
Ces variations lentes et insidieuses de la teneur en eau entraînent des dégâts considérables sur les bâtiments construits sur ces sols : fissurations, affaissements, tassements différentiels ou déformations. C’est pour cette raison que le nombre de maisons et de bâtiments fissurés augmente après les épisodes de sécheresse.
Pour traiter la cause des dégâts liés au retrait-gonflement des argiles, réparer les fissures sur le bâti ne suffit pas : le mouvement de sol entraîne des dégâts importants au niveau de l’infrastructure de l’ouvrage, il faut donc agir sur le sol et/ou les fondations par une technique de reprise en sous-œuvre pour consolider le bâti. C’est à cette problématique que répond l’injection de résine expansive.
L’injection de résine expansive, une solution économique
Le procédé d’injection de résine expansive a de nombreuses applications, dont : la consolidation / compactage des sols, l’amélioration des niveaux de portance, le comblement des vides, la réduction de la perméabilité, etc. Cette solution permet également d’assurer le relevage des ouvrages par la capacité expansive de la résine.
Il s’agit d’une solution de reprise en sous-œuvre fiable, économique, rapide et non-intrusive. Les interventions peuvent être « curatives », après sinistre (affaissement et/ou tassements différentiels) ou « préventives », en parallèle de travaux de réhabilitation et/ou surélévation (impliquant une modification des descentes de charges).
Les travaux de consolidation des sols par injection de résine expansive s’inscrivent dans la norme NF EN 12715 Exécutions de Travaux Géotechniques Spéciaux – Injection.
Bon à savoir : Face à l’ampleur du phénomène, le gouvernement a publié, le 8 février 2023, une ordonnance relative à la prise en charge des conséquences des désordres causés par le phénomène de retrait-gonflement des argiles afin d’assouplir les règles de reconnaissance par l’Etat du régime de catastrophe naturelle (CatNat), tout en réservant les indemnisations aux sinistrés les plus graves.